Je dois bien concéder que pour une fois, je rejoins l’avis dominant (parmi les commentateurs) à propos de cet article qui, si sa forme est sujette à débat, n’en pointe pas moins un problème de fond.
Peut-on résumer en quelques mots l’histoire de l’UE ? Au début, il s’agissait de mettre en commun les marchés du charbon et de l’acier. Ceci ne réclamait guère de contrôle démocratique autre que le travail habituel des gouvernements et des assemblées, voici pourquoi aucune instance de contrôle dédiée n’a été mise en place. C’était quoi, le charbon et l’acier ? Rien de bien important. Cinquante ans plus tard, 80% des lois votées au parlement Français sont la traduction de directives européennes. Le champ de compétence des instances européennes n’a cessé de croître d’année en année, de traité en traité, voire même en l’absence de traité. Et le contrôle démocratique ? Néant. Ah oui, on nous a inventé une vague assemblée, qui n’a pas de pouvoir et n’en aura pas plus avec le TCE-bis, et où huit-cent inconnus font semblant de discuter avec passion du filetage des boulons de plomberie et du taux maximal de dioxyde de soufre dans les pets de vache avant de voter sans le lire l’insipide pavé qu’aura pondu quelque lobbyiste de dieu seul sait quelle multinationale.
Finalement, je comprends les écarts de langage de l’auteur. Moi non plus, je n’en veux pas, de cette Europe de merde.