Fondamentalement, je ne m’oppose pas à la mise à plat, au nom de l’équité, des régimes spéciaux de retraites, afin de dire exactement ce qui est et ce que l’on vise. Parmi les éléments qui me semblent nécessaires, que l’équité revendiquée se retrouve réellement, que la pénibilité soit définie enfin proprement, et qu’à l’issue d’une seule loi, tous les régimes se trouvent clarifiés, sans contournement par caste ou lobby.
On jette aujourd’hui l’opprobre sur les cheminots, qui pourtant cotisent plus que les autres régimes, et on oublie que certaines catégories de personnes peuvent toucher une retraite après 15 ans (militaires), 10 ans (députés, et ils peuvent cotiser double au besoin), voire... 6 mois (ministres d’état, président directeur général de la République).
Pour moi, sur le respect de tous ces principes, la proposition en cours est plus que déficiente. S’agissant de toute proposition de loi qui ne respectera pas ces principes, je préfère le status-quo. Donc acte.
Que les discussions puissent s’ouvrir avec du concret, de l’équitable, et que l’on annonce que tout se fera en un vote unique pour ne pas laisser les députés se défiler. C’est pour moi le minimum « syndical » de cette réforme.
Nota : je ne suis pas (encore ?) concerné, mais j’ai autant mal à mes impôts quand ils financent un militaire, un cheminot, un ministre ou un président. Sauf peut-être que le cheminot me rend aujourd’hui encore un meilleur service que les autres.