J’apprécie la sincérité évidente de vos propos. Il me semble qu’il y a incompréhension sur ce que nous défendons.
Personnellement, je suis opposé à l’ultralibéralisme PAR LIBERALISME. Je suis pour la « concurrence libre et non faussée », là où elle est utile et pas partout. Et je suis pour l’étatisme à 100% dans les autres cas.
L’ultralibéralisme consiste à mon sens à laisser tout au marché et le marché entièrement à lui-même, ce qui conduit fatalement à la création de monopoles et oligopoles privés et à la disparition de la concurrence.
Je ne veux pas imposer le « modèle français » à la planète. Je souhaitais simplement qu’on nous laisse conserver quelques trucs qui ne marchaient pas si mal, en tout cas moins mal qu’ailleurs : l’étatisation de l’énergie, du courrier, du ferroviaire, de l’assurance santé et retraite, l’exception pour copie privée, la non-brevetabilité des idées, des gènes, etc ... C’est trop demander ? Pourquoi la décision inverse ne nous a-t-elle jamais été soumise ?
J’ai quand même une petite idée de ce qu’est le business. Ca fait bientôt 30 ans que je bosse dans le privé. La question n’est pas un grand soir capitalisme/communisme.
Ce que je cherche en politique et ai actuellement du mal à trouver, c’est :
- comment assurer la neutralité économique de l’état et l’absence de prise d’intérêt au sens pénal ?
- à quel étage de nos institutions la solidarité entre citoyens va-t-elle s’exprimer maintenant que l’on a dynamité les états ?