Je vous accorde que la durée de vie d’une classe d’âge a considérablement augmenté. La question que je me pose est de savoir s’il en sera longtemps de même.
Je n’ai pas de chiffres officiels, mais il me semble que les gens qui entre dans la cinquantaine et la soixantaine ont tendance à ne pas faire de vieux os. Seraient-ils la première génération à être victime de la dégradation de l’environnement ? Sincèrement, je le pense. Leurs parents ont bénéficié des immenses progrès en matière de santé et d’accès aux soins. Eux aussi, mais ils ont aussi hérité des nombreuses pathologies liées aux conditions environnementales de travail. Pour caricaturer, prenons l’exemple de ceux qui ont été victimes de l’amiante.
Pour caricaturer également, prenons l’exemple des ouvriers des charbonnages de france ou du textile, depuis longtemps à la retraite forcée dans un secteur où plus personne ne cotise pour les retraites.
« »« Ne peut-on pas imaginer que l’on puisse à un certain âge, lorsque l’on est moins performant, travailler à des tâches moins exigeantes quitte à gagner moins d’argent ? »« »
Avez-vous fait cette proposition au patronnat ? Elle me semble absurde et vise tout simplement à paupériser la totalité des actifs : le jeune mal payé « parce qu’il n’a pas l’expérience », le vieux « recyclé » dans des tâches subalternes. Il sera alors facile de « niveler » le salaire des « entre-deux » et de tirer ainsi éternellement les salaires vers le bas.