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Commentaire de Martin sur AgoraVox

sur Les incohérences du Conseil constitutionnel : censure sur les statistiques


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Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 16 novembre 2007 19:15

Certain commentateurs estiment que les races n’existent pas.

La perception de l’existence des races humaines est très spécifique en France. La doctrine officielle interdisait pendant des décennies la distinction raciale.

Chaque citoyen est libre d’avoir des opinions quelles qu’elles soient. Si certains citoyens pensent que les races n’existent pas c’est leur droit. Ils sont libres d’avoir les croyances qui leur conviennent.

Le Conseil constitutionnel estime que les races existent comme existent les ethnies, en disant que les traitements nécessaires aux études statistiques « ne sauraient reposer sur l’origine ethnique ou la race ». Il ne dit pas que les ethnies ou que les races n’existent pas. Le Conseil constitutionnel dit qu’il ne permet pas les statistiques sur les bases raciales ou ethniques, de même qu’il ne permet pas les statistiques sur les bases religieuses ou des origines. S’il met au même niveau de considération les ethnies et les races avec les religions et les origines, il reconnaît l’existence de ces caractéristiques de différenciation.

Le Conseil constitutionnel prend pour référence l’article 1 de la Constitution.

L’article 1 de la Constitution reconnaît l’existence des races, comme il reconnaît l’existence des origines, comme il reconnaît l’existence des religions, en mentionnant explicitement trois considérations : l’origine, la race, la religion.

Concernant la perception en France de l’existence des races, une constatation est intéressante : la revendication en France de l’identification raciale a été ces dernières années fortement appuyée par des Noirs. Des associations nombreuses ont été créées pour défendre les intérêts des Noirs. Donc il apparaît qu’en France aussi, même si pendant des décennies on niait officiellement l’existence des races, dans les faits on devient à présent progressivement capable d’identifier publiquement des Noirs ou d’autres races, comme on en a toujours été capable ailleurs dans le monde.

C’est un fait que des associations nombreuses ont été créées en France avec pour objectif de défendre les intérêts de Noirs.

Autrement dit, on constate donc en France par les faits que c’est un droit démocratique de pouvoir dire « j’appartiens à la race X et je veux défendre les intérêts de ma race ». Les faits prouvent que les Noirs ont le droit en France de le revendiquer.

Vous pouvez lire d’avantage dans l’article « Les races et les Français », lien :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=30764

Ces associations qui défendent les intérêts de Noirs ont apparemment rencontré un soutien général, y compris le soutien de la Ligue des droits de l’Homme, c’est du moins ce que l’on peut supposer en parcourant le site de la section de Toulon de la Ligue des droits de l’Homme. Sur ce site de la LDH de Toulon sont publiés les articles repris du journal Libération et du journal Le Monde (de novembre 2005). Ces articles ne sont pas critiques concernant la création du CRAN (Conseil représentatif des associations noires) [12] :

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1041

Citation : « les Noirs représentent le plus grand groupe social en France à ne pas être fédéré (plus de cinq millions de personnes) ». D’après l’information qui figure sur ce lien, les Noirs sont désormais « fédérés » pour mieux appuyer leurs revendications.

Les Noirs en France se sont donc comptés officieusement ce qui leur permet d’affirmer que leur nombre est en augmentation. Les Blanc européens voudraient peut-être également savoir où ils en sont en France : leur nombre est-il en faible ou en forte diminution comme l’affirment certains citoyens.

Si les citoyens souhaitent savoir comment évolue la répartition des groupes raciaux dans la population française, l’État doit faire preuve de transparence et doit fournir des données officielles recueillies par un institut officiel.

Le fait est que les associations existent en France avec pour objectif de défendre les intérêts des Noirs. Le fait est que ces associations ne sont pas la cible d’attaques de la part d’associations antiracistes ou de la part de la Ligue des droits de l’Homme. Le fait est que ces associations ne sont pas réprimées par les pouvoirs publics. Ces faits prouvent que l’existence de la race Noire est désormais reconnue par les pouvoir publics et par la population.

Par conséquent d’autres groupes raciaux ou ethniques ont sans doute également en France le droit de défendre leurs intérêts, leurs particularités, leurs identités : les « Blancs européens », « Arabes », « Kabyles » etc.


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