Mon cher ZEN,
Bravo ! Je suis parfaitement d’accord avec cette analyse. Permets-moi d’ajouter une réflexion qui va dans le même sens. La phrase de Blair : « Il n’y a pas de politique économique de droite ou de gauche, mais des politiques économiques qui marchent et d’autres qui ne marchent pas » est révélatrice d’un état d’esprit. Les libéraux disent : « ça marche, ça marche ! » mais ils se gardent bien de dire où ils vont. Une politique économique est forcément de droite ou de gauche, tout dépend de l’orientation suivie, mais ils évitent d’en parler. On les entend souvent dire : « moi, je suis pragmatique, je ne fais pas de politique ».
Blair ne disait pas franchement s’il était de droite ou de gauche, mais les indicateurs qu’il a mis en place montrent que son but était d’enrichir les riches sans exaspérer les pauvres. La réduction de la pauvreté ne faisait pas partie des indicateurs. Il conduisait donc bien une politique de droite.
Un mot sur le New Public Management. Cet outil qui peut se résumer par « Noter, classer, Sanctionner » paraît rationnel et apolitique. N’est-ce pas ainsi qu’on traite les enfants à l’école ? Ce n’est qu’une apparence, car il encourage l’individualisme, pousse les gens à tricher, et fait beaucoup plus de perdants que de gagnants. C’est donc un outil dangereux et inefficace.
« C’est une chose déplorable de voir tous les hommes ne délibérer que des moyens, et point de la fin. » Blaise Pascal