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Commentaire de Céphale

sur Pour un bilan du blairisme


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Céphale Céphale 17 novembre 2007 15:17

Merci à ZEN de nous avoir indiqué une analyse exhaustive et objective du thatchérisme, écrite lorsque le gouvernement de Tony Blair était à son apogée :

http://www.conflits.org/document177.html

Citation : « La politique sociale conduite par les gouvernements conservateurs à partir de 1979, avec laquelle la nouvelle majorité travailliste ne semble pas avoir rompu, s’est effectivement traduite par une progression de la pauvreté. Sur le long terme, les chiffres sont dépourvus d’ambiguïté : tandis que 9% de la population vivait avec des ressources inférieures à la moitié du revenu moyen en 1979, 25% des britanniques seront dans cette situation en 1992, soit environ 14 millions de personnes. (.....) L’intervention sociale de l’Etat sera dès lors présentée comme une source d’effets pervers ; son coût élevé pénaliserait l’investissement productif et compromettrait la reprise économique ; le niveau des prestations diminuerait l’incitation au travail et placerait nombre d’individus dans le piège de la pauvreté. Par un singulier paradoxe, l’action de l’Etat menacerait ainsi d’appauvrir les plus pauvres ; elle contribuerait à disloquer les familles et, surtout, elle produirait des parasites sociaux, habiles profiteurs d’un système inutilement lourd et exagérément généreux. Amplifiant les effets dévastateurs de la récession économique du début des années 1980, la réduction des dépenses sociales a notablement précarisé la situation des personnes les plus pauvres (.....) En stigmatisant telle ou telle catégorie de bénéficiaires de la protection sociale, elle ne fait que réactiver le schéma du « mauvais pauvre », dont la situation ne résulterait pas de causes objectives mais d’une moralité douteuse, d’un comportement atavique ou d’une malice coupable. Il s’agit là d’un thème puissant et récurrent dans l’histoire sociale anglaise. »

Conclusion de cet article, à lire absolument, même et surtout par les adeptes de Sarkozy : « Dès lors, la véritable nouveauté de cette période en matière de traitement de la pauvreté réside sans doute dans la réduction des prestations allouées à des catégories de bénéficiaires « méritants », en particulier les retraités les plus modestes ; elle traduit une dévaluation du critère du besoin que les sciences sociales étaient parvenues à hisser jusqu’au cœur du Welfare State d’après-guerre. »


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