@l’auteur,
Mais les français connaissent-t-ils réellement ce que signifie l’engagement syndical ? Connaissent-ils simplement quelles ont été leurs engagements ?
Par exemple, la Révolution française, la Commune de Paris et la Résistance, quelles ont été historiquement les engagements dans ces trois évènements majeurs ?
Durant le long chemin de la révolution française, les organisations ouvrières, ancêtres des organisations syndicales ont soutenu les républicains se joignant même aux déclarations pour la république alors que Napoléon III faisait tout pour les mettre de son côté ; ils ont même payé de leur sang comme durant la commune ou l’ensemble des responsables de ces mouvements furent soit fusillés lors de la répression de Versailles (25 000 morts) ou au mieux arrêtés et déportés.
C’est aussi lors de la résistance ; car il faut savoir modérer nos propos en fonction des faits historiques. Si le PC n’a pas souhaité dénoncé le pacte germano-soviétique, ce ne fût pas le cas du monde syndical dans son ensemble. Certes les syndicalistes bolchviks soutenaient ce pacte, mais pas la CGT ; ce qui a donné naissance à une scission entre la CGT (réformatrice) et la CGTU (révolutionnaire). C’était la seconde scission après celle de 1920-1921. On en oubli même que l’un des prix Nobel de la Paix français a été attribué à JOUHAUX, responsable de la CGT de l’époque et initiateur de la troisième et dernière scission entre la la CGT et la CGT-FO.
La France est syndicalement, comme tous les pays d’ailleurs, victime de sa propre culture. Nous avons un syndicalisme pluraliste ; à l’inverse des britanniques qui ont un syndalisme quasi exclusivement politique (le Labour étant le parti des Trades-Unions).
Mais comme d’habitude, les français ne voient les syndicats qu’au travers des plus bruyants ; à savoir les révolutionnaires et ceux qui s’en rapprochent le plus.
Pour les idées reçues, vous avez raison de lever que la France est l’un des pays les moins grévistes : un salarié du privé faisant environ 4 heures de grève alors que le public est de l’ordre de 4 jours sur une carrière de 40 ans. En moyenne, les pays les plus grévistes restent les nordiques ; la flexsécurité n’est pas synonyme de paix sociale.
Je prépare un article sur l’histoire du syndicalisme français et sur ce type de comparatif qui met bien en évidence que si problème il y a, il émane surtout que nos médias traditionnels sont opposés aux mouvements sociaux !