Excellent article, excellent commentaire, bien étayé, de JL.
Pour avoir appartenu à la catégorie dite « privilégiée » des fonctionnaires, je peux affirmer que, dans les années 80, 90, beaucoup nous riaient au nez : nos salaires étaient bien maigres par rapport à ceux du privé ! (Avec un bac plus huit, j’ai plafonné, comme mes collègues enseignants, à 2300 euros par mois, en fin de carrière)
Par contre, j’ai toujours milité pour que les autres, ceux qui étaient soumis à la portion congrue, bénéficient d’au moins autant.
Il est certain que nombre de français se sont mépris sur le sens à donner à la « rupture » prônée par Sarkozy, et qu’ils vont en découvrir la nature à leurs dépens.
Les mouvements sociaux actuels trouvent leur justification dans le mépris social affiché par le gouvernement, et je ne suis pas certaine que « l’intox » des médias qui stigmatisent les grévistes (tout comme les « bloqueurs » dans les universités) trouvent leur justification dans l’opinion publique de façon durable.
Il faut connaître le contenu des propositions pour comprendre (et on se garde bien d’y faire référence), il faut voir ce qu’est, de son côté, la « loi Pécresse » (là encore, sujet tabou, et il faut se référer au collectif « Sauvons la Recherche » pour y voir plus clair), avant de jeter l’opprobre sur ceux qui tentent de résister.
Il faut aussi savoir que ces épreuves actuelles constituent un banc d’essai pour les réformes globales à venir...
Si nous, citoyens conscients, n’avons aucun espace de parole dans « ce qui fait l’opinion », c’est très grave et c’est bien le signe que notre démocratie est malade.