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Commentaire de Mjolnir

sur Génétique, intelligence et morphisme


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Mjolnir Mjolnir 19 novembre 2007 17:08

Je serai toujours aussi étonné qu’on puisse chiffrer avec une seule unique valeur quelque chose qui soit autant multiforme que « l’intelligence ».

Si l’auteur a prit soin au début de son article de préciser qu’il n’y pas de définition rigoureuse de l’intelligence, ces précautions sont vite oubliées quand on lit :

« on peut spéculer que cette découverte permette d’établir l’existence d’un lien entre patrimoine génétique et réussites scolaire, professionnelle et sociale. »

Quand on parle de mesure scientifique, il faut parler de stabilité et de précision.

Dans le cas du QI, d’après les études de P.Dague, qui sont confirmées par M Carlier, la plage de dispersion à 95% serait de + ou - 10 pour les QI supérieurs à 85 et de + ou - 5 pour les QI inférieurs à 85. (sources : Dague « la mesure de l’intelligence », Carlier « Pour un bon usage de la notion du QI »)

En d’autres termes, quand on affirme qu’un « enfant a un QI de 103 », cela signifie plus précisément que « les mesures de QI effectuées sur cet enfant aboutiraient à 95% à un résultat compris entre 93 et 113, les 5% des tests restant aboutiraient à un résultat à l’extérieur de cette fourchette ».

Chacun appréciera la précision de ces tests. Je serais donc curieux de lire les études cités par l’auteur en détail.

De plus, si on observerait effectivement une certaine corrélation entre le milieu socioculturel et le QI (en résumé, les enfants issus d’un milieu modeste (ouvrier) ont résultats de tests de QI inférieures à celles obtenues par les enfants issus d’un meilleur milieu (cadre)), des études montrent que cette différence serait plutôt expliquée par le milieu que par des causes génétiques.

En effet, d’après des études faîtes sur des enfants nés dans des familles de la catégorie socioculturelle considérée comme basse mais qui sont élevés dans des familles de catégorie socioculturelle plus haute montrent que ces enfants ont des des résultats de QI similaires aux enfants nés et élevés dans des catégories aisées, ce qui tend à confirmer l’importance du milieu sociale.


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