Déni de démocratie dites-vous ? C’est votre droit de l’affirmer au nom de votre vision de la démocratie qui n’est pas celle de la constitution. Quant à celle d’un prof de droit qui n’est en rien une autorité suffisante au sens constitutionnel pour l’affirmer, elle n’est qu’une opinion manifestement excessive dès lors qu’elle sait très bien que notre démocratie admet la ratification des traités par la voie parlementaire et donne au seul président, élu au suffrage universel, le droit de décider dans ce domaine.
Autant dire que cette constitution n’est pas démocratique, ce qui est possible mais mérite pour le moins un débat sur les mérites comparés de la démocratie directe et représentative. Mais elle ne le dit pas et ne s’engage pas dans ce débat qu’elle sait controversé ; elle fait donc semblant de dire sans le dire que le choix de NS serait anticonstitutionnel, alors qu’elle sait pertinemment qu’il n’en est rien. Voilà ce que je retire de sa rhétorique pour le moins confuse, telle que vous me l’avez présentée ou résumée.
Vous dites que NS n’a as été élu pour cela, c’est possible , mais il faut immédiatement ajouter que les électeurs qui l’ont élu n’ont pas jugé que ce traité (qui n’a rien de simplifié si ce n’est sur sa qualité constitutionnelle), ratifié par la voie parlementaire et dont il avait dit qu’il reprendrait l’essentiel des améliorations techniques du TCE, était un motif suffisant pour ne pas voter pour lui.
On peut penser qu’ils n’étaient pas trop insatisfaits de cette option, laquelle donnait carte blanche à NS et donc les déresponsabilisait d’un choix difficile, alors que la victoire du non s’était avérée être une impasse en l’absence de contre-proposition de la part des tenants du non qu’ils ont du même coup sanctionnés lors des élections présidentielles...
Cela est suffisant : ne pas dire non, sur un sujet de l’importance que vous dites, c’est dire oui.