Jusqu’à preuve du contraire, il ne s’agit pas d’une preuve. Aucune expérience n’a jamais été menée en esperanto dans le monde de l’industrie (on s’en souviendrait : qu’est-ce qu’on se serait marrés...). Le multilinguisme, oui, pourquoi pas, même s’il est mieux d’avoir une langue que tout le monde peut comprendre (à savoir l’anglais, donc), il est toujours bon de comprendre quelques autres langues quand on travail dans l’international, comme l’espagnol, le chinois ou le japonais. Mais l’esperanto...
Non, vraiment, il faut arrêter de rêver : vous pouvez avoir autant de congrès que vous voulez, l’esperanto est une expérience qui a raté, reconnaissez-le. Après plus d’un siècle d’existence, seuls quelques fanatiques convaincus hantent encore Agoravox, faute d’un autre média assez placide pour accueillir leurs gémissements sans les tourner en dérision. L’esperanto ne vivra jamais et ne remplacera jamais l’anglais, pour la simple et bonne raison que l’esperanto, ça fait chier le monde, ça fait une autre langue à apprendre, et que tous ceux qui ne sont plus au collège ont déjà appris l’anglais, quel que soit le pays où l’on soit.
L’anglais est l’avenir, parce que c’est la langue des sciences (n’en déplaise à ceux qui croient qu’on peut avoir bac+8 sans avoir fait d’anglais... naïfs), de l’industrie, du commerce, de la diplomatie et, mine de rien, de pas mal de littérature, à l’inverse criante de l’esperanto, qui n’a jamais produit de Keats, de Shakespeare ou de Pratchett, par exemple. L’anglais est une langue vivante, très facile à maîtriser avec un peu d’entraînement (je traduis pratiquement sans dictionnaire des articles scientifiques en anglais depuis quelques semaines et je suis à bac+4 sans cours d’anglais réel depuis le lycée, cette anecdote pour sacrifier à la tradition de « l’exemple-qui-constitue-l’argument » - ce qui est faux : en science, on apprend d’abord « un exemple ne constitue pas un argument » et « toutes les bonnes théories ont des exceptions », parole de biologiste), utilisée naturellement par pas mal de nations et largement répandue dans les études.
Donc remplacer l’anglais par l’esperanto, d’une part c’est une utopie qui ne verra jamais le jour, et d’autre par, c’est une utopie contre productive qui forcera à une régression (laisser l’anglais pour apprendre l’esperanto) pour arriver finalement à une amélioration même pas certaine. Autant dire beaucoup de bruit pour pas grand chose.
Allez donc bosser vos cours d’anglais au lieu de chercher des excuses bidon pour ne pas chercher à pallier votre nullité en cette matière. Et tant qu’on y est, avant d’enjoindre à apprendre d’autrss « langues », apprenez donc la vôtre. Je ne relève pas les fautes de votre dernier message par pure bonté, mais sachez que si j’étais prof de français je vous collerais.