@Deuxa,
Comme vous dites, « soyons clairs » : c’est on ne peut plus SIMPLE ! ils sont privilégiés par rapport aux salariés du privé, qui ont des emplois similaires, et gagnent moins, en travaillant plus et plus longtemps pour une retraite moindre.
Ce qui est faux tout en étant vrai. Pour la catégorie non cadre, c’est vrai en moyenne. Pour la catégorie des cadres ce n’est pas vrai, c’est même l’inverse.
Par contre, si pour les non cadres, cela se vérifie aujourd’hui, cela ne se vérifiait pas il y a 20 ans. Vu la politique salariale menée dans la fonction publique, nous ne pouvons aucunement dire que les salaires de la fonction publique ont augmenté de façon vertigineuse. Le seul constat que nous puissions faire est que le privé a accepté, implicitement, un recul de ses niveaux de salaire ; c’est un choix respectable que nous n’avons pas à imposer aux autres.
Pour ce qui concerne les retraites dans le privé, vous devriez savoir que la caisse ARCO (non cadre) compense la caisse cadre (AGIRC) car le taux pivot des cadres est bien meilleur que celui des non cadres et tend à mettre l’AGIRC dans le rouge alors que l’ARCO, avec un taux pivot moins avantageux est excédentaire.
Dans la hiérarchie du droit du travail, nous pourrions tout autant comparer les différentes conventions collectives qui ne sont en aucun cas égalitaires.
Nous devons aussi comparer les entreprises publiques aux entreprises privées de même taille. Dans les grosses structures privées vivent tout autant de véritables privilèges au regard des droits des plus petites structures ; j’en sais quelque chose, je suis dans un Groupe d’environ 60 000 salariés.
Nous en revenons toujours au même point. Les régimes spéciaux sont des accords internes à chaque boutique ; accords négociés dans le cadre du droit à contracter. Ils ne sont pas des lois au sens où vous l’entendez qui est un niveau législatif supérieur. Ce qui est fait au niveau contractuel entre les partenaires sociaux dans les entreprises publiques ne concernent pas directement le citoyen ; ces entreprises sont détenues par le gouvernement, il va donc de soit que si nous devons faire part de notre désaccord, c’est auprès du gouvernement qu’il faut se référer.
Concernant les accords de branches ou accords d’entreprise, il est intéressant de lever la problématique du départ à la retraite anticipée à un taux normal. C’est un point de vue tout à fait défendable, ne vous en déplaise. Dès lors que la médecine du travail, par des études rationelles, démontre que certaines conditions de travail réduisent de façon significative la durée de vie d’un être humain, il se doit d’avoir compensation. Cette compensation peut-être monétaire (ce qui pose le problème de la valorisation monétaire de la vie humaine) ou compensatoire en temps. Un salarié qui fournit un effort le pénalisant dans sa durée de vie n’a-t-il pas droit à une retraite (un temps sans contrainte de travail) aussi longue que ses congénères ? N’est-ce pas une vision équitable ?
Cette approche n’est nullement une spécificité du service publique ; si elle n’est pas très appliquée dans le privé c’est tout simplement que les représentants patronaux (qui ont les durées de vie les plus longues) ne le veulent pas. Et comme en face, il n’y a pas ou peu de poids, et bien nous subissons les contraintes de nos engagements.
Actuellement, il rejaillit de votre propos un esprit de revanche ; en effet, si moi-même je suis salarié du privé, je ne conteste pas le droit qu’ont les salariés du public à défendre leurs intérêts ; ce n’est pas parce que le privé s’est privé de ce droit tout seul qu’il doit devenir jaloux de ceux qui s’engagent pour cela dans le public.
D’ailleurs, il est remarquable de constater que même dans le privé, principalement dans les grosses structures, là où il existe un fort taux de syndicalisation, il existe des droits afférents qui pourraient paraître des privilèges. Est-ce critiquable ? Je ne le pense pas. Ce n’est pas en restant les bras croisés que nos intérêts sont défendus.
Finalement, vu les proses de mes concitoyens, je vais prôner, comme l’a demandé la CGC, pour que les signatures d’accords, qui souvent permettent des avancées sociales, ne s’appliquent qu’aux membres des organisations syndicales signataires. Ainsi, nous respecterons la liberté de choix de chacun, et chacun assumera sa responsabilité tant de ses engagements que de son non engagement. Ce serait une solution qui prônerait la liberté individuel et respecterait enfin le fondement de tout syndicat, la défense de ses adhérents.
09/12 02:51 - Kicéça
J’ai un peu honte de répondre à une telle contribution. Vous avez le mérite d’être (...)
01/12 11:27 - lionprince
lionprince à PIERREDANTAN Première chose ce n’est pas vous qui me nourrissez. Je (...)
26/11 08:43 - Emile Red
Proudhon vous oubliez une meilleure compétitivité économique, les dividendes ne sont pas aussi (...)
25/11 22:18 - Parpaillot
@ Tristan Valmour : « J’affirme qu’une Société équilibrée, harmonieuse et pacifiée (...)
25/11 17:34 - Proudhon
Je n’arrête pas depuis des années à essayer de convaincre quiconque que la SCOOP est (...)
25/11 17:32 - Emile Red
Toujours aussi juste et incisif M. Valmour. Ces exemples sont à répéter sans (...)
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