Vous savez dans un conflit soçial, quand certains montent le bourrichon sur la lutte et la résistance à n’importe quel prix, cela peut donner lieu à des actes irraisonnés qui n’en sont pas moins parfaitement répréhensibles. Ce ne serait pas la 1ère foi qu’on le verrait. On l’avait vu aussi sur le conflit sur la SNCM. On le voit de la mème façon quand des jeunes exaspérés mettent le feu aux voitures, ils se doutent bien que ça ne va pas améliorer leur image...et pourtant ils le font. Rien à faire, rien à perdre.
Le leader de Sud déclarait dimanche dernier « nous on est pas là pour négoçier ».
La base peut parfois déborder, etre plus radicale, difficillement controlable. Une minorité dans la minorité il faut le dire. Qui estime qu’elle n’a plus rien à perdre. Le fait mème de voir certains négoçier, ou d’autres reprendre le travail, le sentiment que le mouvement n’est pas unis ou se délite lentement , ça peut susciter des réactions radicales irraisonnées et hautement condamnables.
La Fédération générale autonome des agents de conduite (Fgaac)-2ème syndicat majoritaire chez les conducteurs SNCF- dénonce elle aussi mercredi le comportement de certains cheminots grévistes. Le syndicat, qui ne participe pas au mouvement de grève actuel et a entamé des négociations séparées avec la direction de la SNCF dès le 18 octobre, fait part « d’atteintes à l’intégrité des personnes et des biens » de certains de leurs militants.
Le syndicat cite notamment des témoignages d’adhérents selon lesquels des individus « les ont insultés, crevé les pneus de leurs voitures, vandalisé les cadres d’affichage, souillé leurs casiers, uniquement parce que nous osions ne pas penser comme eux ». Pour la fédération, « ils ont utilisé des méthodes de voyous et l’intimidation a été leur seule argumentation. Pire des actes susceptibles de mettre en péril la sécurité des circulations ont été commis mercredi, remettant en cause les fondamentaux de notre entreprise ».
Selon la Fgaac, « certains individus qui n’acceptent pas le principe même de la négociation s’en prennent à ceux qui travaillent ». « La déontologie syndicale risque de beaucoup souffrir de ces comportements indignes qui ne relèvent pas de notre culture cheminote » souligne le 2e syndicat de conducteurs de la SNCF.
D’une certaine façon, on a vu aussi ce qui est arrivé à Chérèque hier dans la manifestation et dans une moindre mesure à Thibault ( il faut quand mème voir loin entre nous !).