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Commentaire de masuyer

sur Reporters sans frontières contre Hugo Chávez


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masuyer masuyer 25 novembre 2007 18:50

Michel Maugis,

vos petits cours de marxisme me font doucement sourire. Désolé, je n’ai pas dit que Chavez était marxiste, vous avez mal lu, je me référais à mes, disons, convictions.

« Masuyer, le »marxiste« et »révolutionnaire« qui ne remet pas en cause les dogmes du capitalisme, et qui trouve chez tout révolutionnnaire authentique quelquee chose à redire, pour ne pas parraître » le défendre avec bec et ongles«  »

Mon petit Michel, je ne sais pas où vous avez vu que je ne remettais pas en cause les dogmes du capitalisme, je pense qu’il s’agit ici d’un procès d’intention. Quant aux « révolutionnaires authentiques », excusez ma méfiance, mais un certain nombre de ceux-ci se sont avérés n’être guère différents des tyrans bourgeois qu’ils étaient censés combattre. A moins que les crimes de Staline, de Mao ou la façon de s’agripper au pouvoir d’un Castro(qui furent, en tant que « révolutionnaires authentiques » défendus bec et ongles par certains de mes camarades) ne furent qu’une invention de la presse bourgeoise.

Je vous laisse méditer sur ces quelques phrases de Bakounine :

« Toute révolution exclusivement politique, soit nationale et dirigée exclusivement contre la domination de l’étranger, soit constitutionnelle intérieure, lors même qu’elle aurait la république pour but, n’ayant point pour objet principal l’émancipation immédiate et réelle, politique et économique du peuple, serait une révolution illusoire, mensongère, impossible, funeste, rétrograde et contre-révolutionnaire. »

- « Ainsi, aucun État, si démocratiques que soient ses formes, voire la république la plus rouge, populaire uniquement au sens de ce mensonge connu sous le nom de représentation du peuple, n’est en mesure de donner à celui-ci ce dont il a besoin, c’est-à-dire la libre organisation de ses propres intérêts, de bas en haut, sans aucune immixtion, tutelle ou contrainte d’en haut, parce que tout État, même le plus républicain et le plus démocratique, même pseudo-populaire comme l’État imaginé par M. Marx, n’est pas autre chose que le gouvernement des masses de haut en bas par une minorité savante et par cela même privilégiée, soi-disant comprenant mieux les véritables intérêts du peuple que le peuple lui-même. »

Lettres aux compagnons du Jura.

- « Il y aura un gouvernement excessivement compliqué, qui ne se contentera pas de gouverner et d’administrer les masses politiquement, [...] mais qui encore les administrera économiquement, en concentrant en ses mains la production et la juste répartition des richesses, la culture de la terre, l’établissement et le développement des fabriques, l’organisation et la direction du commerce, enfin l’application du capital à la production par le seul banquier, l’État. Tout cela exigera une science immense et beaucoup de têtes débordantes de cervelle dans ce gouvernement. Ce sera le règne de l’intelligence scientifique, le plus aristocratique, le plus despotique, le plus arrogant et le plus méprisant de tous les régimes. »

« Écrits contre Marx », dans Œuvres complètes, Vol. III, p. 204.

Maintenant, Camarade, cesse un peu l’invective, et je suis prêt à débattre avec toi.


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