• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Reporters sans frontières contre Hugo Chávez

Reporters sans frontières contre Hugo Chávez

Reporters sans frontières contre Hugo Chávez

Profitant de la visite en France du président vénézuélien Hugo Chávez le 19 et le 20 novembre 2007, Reporters sans frontières (RSF) a rendu public une lettre adressée au président français Nicolas Sarkozy dans laquelle elle dénonce « certaines dérives graves de son régime [et] son comportement sur la scène internationale ». L’organisation parisienne, qui adopte dès le départ une position politique en se référant à un gouvernement démocratiquement élu à trois reprises en utilisant le terme péjoratif et stigmatisant de « régime », poursuit ainsi sa campagne de désinformation qu’elle mène contre le Venezuela1.

« Rarement chef d’État élu aura posé autant d’obstacles à la liberté d’expression sous son mandat », assène Robert Ménard, le secrétaire général de l’association depuis 22 ans. « Le président Chávez [a fait] taire toute voix critique ou dissidente, [et a éliminé] [...] progressivement toute forme de contre-pouvoir, en particulier celui de la presse2 ». Ainsi, selon RSF, il n’existerait plus aucune liberté d’expression au Venezuela et l’opposition n’aurait plus aucun moyen d’exprimer son désaccord avec la politique gouvernementale.

Il existe un moyen relativement simple pour vérifier la véracité des propos tenus par l’entité française de « défense de la liberté de la presse ». Il suffit de jeter un œil à la presse vénézuélienne et d’évaluer la place réservée à la critique contre Chávez et sa politique. Le quotidien El Universal estime que la réforme constitutionnelle qui sera soumise à un référendum populaire le 2 décembre 2007 présente plusieurs « zones de danger pour la liberté de la presse » et n’hésite pas à qualifier le gouvernement bolivarien de « régime [...] totalitaire3 ».

Ce même journal accuse Chávez de faire fuir les investisseurs étrangers, souligne « le risque d’investir au Venezuela » à cause des politiques gouvernementales4, publie une longue interview de Julio Borges, coordinateur national du parti d’opposition Primero Justicia qui affirme que « Chávez veut mettre une muselière au pays [...] incompatible avec la culture de liberté du Vénézuélien5 », affirme que le projet bolivarien « a échoué6 », accuse le gouvernement de répression et de violation de « l’autonomie de[s] université[s]7 », fustige Chávez pour son « immoralité8 », se fait l’écho d’une campagne visant à mettre en examen le président du pays pour « délits de conspiration contre le système républicain et usurpation de fonctions9 », et divulgue la lettre ouverte de Robert Ménard à Nicolas Sarkozy10. Tout cela uniquement pour l’édition du 20 novembre 2007.

Pour sa part, El Nacional accuse les autorités de réprimer les étudiants11, offre généreusement une tribune aux opposants de la réforme constitutionnelle12 et évoque des soupçons de fraudes censées survenir lors du référendum de décembre 200713. Dans ses éditions du 19 et 20 novembre 2007, le journal Tal Cual dénonce les atteintes à la « liberté d’expression14 », vilipende virulemment la réforme15 - qui romprait « le fil constitutionnel16 » - qu’elle qualifie de « coup d’État17 », appelle à « voter non pour préserver la démocratie18 », et accuse Chávez de « jouer au héros » dans l’affaire des otages colombiens19. Il fustige également « l’alliance dangereuse » entre le Venezuela et l’Iran20.

De son côté, El Mundo stigmatise la violence des autorités21, dénonce l’inflation dont serait responsable le gouvernement22, affirme que la réforme représente un danger pour les Vénézuéliens23 et condamne le rapprochement avec l’Iran24. Le journal El Tiempo dénonce la pénurie de certains produits alimentaires25 ainsi que l’insalubrité régnante dans certaines zones du pays26. La chaîne de télévision Globovisión accuse le gouvernement de répression policière27 et certifie que la réforme est une « atteinte à la liberté d’expression », citant la Société interaméricaine de presse28. La chaîne de télévision Venevisión a pour sa part exhorté au rejet du projet constitutionnel contraire aux « valeurs démocratiques », retranscrivant les propos tenus par le syndicat patronal Fedecámaras29, et qui serait sûrement entaché de « fraude30 ».

Ce rapide panorama de la presse vénézuelienne, qui ne concerne que les éditions du 19 et 20 novembre 2007, démontre à quel point les propos tenus par Robert Ménard ne sont que pure désinformation et sont complètement déconnectés de la réalité médiatique vénézuélienne. L’immense majorité de la presse privée du pays, qui représente 80 % des médias, est d’une virulence extrême - souvent à la limite du fanatisme - à l’encontre du président Chávez. Accuser ce dernier de constituer un obstacle à la « liberté d’expression » frise le ridicule. Tout spécialiste de la réalité vénézuélienne digne de ce nom peut attester de la liberté de ton dont font preuve les médias - liberté de ton qui serait inacceptable dans la « patrie des droits de l’homme » qu’est la France (Il est ironique de voir que Robert Ménard s’adresse à Nicolas Sarkozy, dont la mainmise sur les médias français est stupéfiante, pour protéger la liberté d’expression). Toute analyse empirique, même superficielle, débouche sur cette conclusion. Par conséquent, RSF n’est pas crédible dès lors qu’elle distille de telles contrevérités qui, de surcroît, sont aisément récusables.

RSF affirme également que « RCTV, la plus populaire et la plus ancienne des chaînes de télévision du pays, a été exclue du réseau hertzien sur ordre d’Hugo Chávez, contre l’avis même d’une large partie de ses propres soutiens et au mépris de toute jurisprudence interaméricaine31 ». Ici, le mensonge est monumental. Tout d’abord, RCTV est une chaîne qui avait ouvertement soutenu le coup d’État contre le président Chávez en avril 2002 - détail qui semble négligeable pour RSF qui ne daigne pas le rappeler - sans pour autant en subir les conséquences (il est inutile de se demander ce qui serait arrivé à une chaîne française qui aurait soutenu un coup d’État contre Nicolas Sarkozy). De plus, il s’agit de la chaîne qui a été la plus sanctionnée dans l’histoire du Venezuela pour violations de la loi (une seule fois sous Chávez)32. Enfin, RCTV n’a aucunement été exclue du réseau hertzien sur « ordre d’Hugo Chávez ». La concession de la chaîne est arrivée à son terme le 28 mai 2007 et la Commission nationale des télécommunications du Venezuela - et non Chávez - a décidé, au vu des antécédents de RCTV, de ne point la renouveler afin de laisser l’espace hertzien à une autre chaîne, en parfait accord avec la législation du pays33.

Par ailleurs, contrairement à ce qu’avance RSF, la décision a bénéficié d’un immense soutien populaire comme l’ont montré les manifestations de plusieurs centaines de milliers de personnes du 27 mai et du 2 juin 200734. De plus, le président a proposé de soumettre à un référendum populaire les décisions de renouveler ou non les concessions aux chaînes de télévision. Enfin, ce choix est en parfait accord avec l’article 156 de la Constitution vénézuélienne ainsi que l’article 108 de la Loi organique des télécommunications qui donnent au gouvernement le pouvoir de réguler l’accès à l’espace hertzien35. Depuis sa première élection à la présidence, Chávez n’a jamais fait fermer un seul média. Depuis 1998, seuls deux médias ont cessé temporairement d’émettre. Il s’agit du Canal 8 et de Catia TV qui ont été fermés entre le 11 et le 13 avril 2002 par les putschistes dont l’action avait été saluée par RCTV.

Dans le monde entier, chaque année, de nombreuses concessions ne sont pas renouvelées par les autorités compétentes, sans susciter aucune indignation de la part de RSF. L’organisation ne s’est jamais prononcée sur les cas des chaînes de télévision espagnoles TV Laciana en 2004, TV Católica en 2005 et Tele-Asturias en 2006, dont les concessions n’ont pas été renouvelées. Il en a été de même pour les chaînes britanniques One TV, Actionworld et StarDate TV 24 en 2006, et Look for Love 2 en 200736.

RSF dénonce également « l’ampleur du contrôle qu’exerce le chef de l’État vénézuélien sur le paysage médiatique37 ». Il s’agit encore une fois d’un mensonge monumental. Pour la bande VHF, en 2000, il y avait 19 chaînes de télévision privées et 1 publique. En 2006, le chiffre est passé à 20 chaînes privées contre une seule chaîne publique. Depuis le 28 mai 2007, il y a 19 chaînes privées et deux chaînes publiques, Venezolana de Televisión et TVes qui remplace RCTV sur les ondes hertziennes. Pour la bande UHF, en 2000, il y avait 28 chaînes privées et deux chaînes publiques. En 2006, il y avait 44 chaînes privées et 6 publiques. Au niveau des radios, pour les ondes AM, en 2000 et 2006, il y avait 36 radios publiques contre 143 radios privées. Pour les ondes FM, il y avait 3 radios publiques contre 365 radios privées en 2000. En 2006, le chiffre est passé à 440 radios privées et 10 radios publiques38. Ainsi, RSF trompe délibérément l’opinion publique.

RSF a stigmatisé un projet de loi visant à limiter tout financement étranger d’organisations non gouvernementales. En effet, les États-Unis, promoteurs du coup d’État d’avril 2002, financent actuellement de nombreuses organisations appartenant à l’opposition. L’avocate Eva Golinguer a dévoilé les noms des personnes stipendiées par Washington. Mais pour Ménard, cette décision constitue « une véritable mise au pas de la société civile et de ses composantes39 ». Croit-il que la France accepterait qu’une opposition déjà responsable d’un putsch soit financée par une puissance étrangère ? Le code 411-4 du Code pénal français est éloquent à cet égard :

« Le fait d’entretenir des intelligences avec une puissance étrangère, avec une entreprise ou une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou avec leurs agents, en vue de susciter des hostilités ou des actes d’agression contre la France, est puni de trente ans de détention criminelle et de 450 000 euros d’amende.

Est puni des mêmes peines le fait de fournir à une puissance étrangère, à une entreprise ou une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents les moyens d’entreprendre des hostilités ou d’accomplir des actes d’agression contre la France ».

Robert Ménard souligne enfin que ses « ‘offres de dialogue se sont heurtées à l’accusation, aussi grotesque qu’infondée, selon laquelle notre organisation travaillerait pour le compte du renseignement américain et chercherait à organiser un nouveau coup d’État40’ ». Comment peut-il en être autrement lorsque l’on sait que RSF avait soutenu le coup d’Etat d’avril 2002. Est-il besoin de rappeler la déclaration publiée par RSF le 12 avril 2002 ? :

« Reclus dans le palais présidentiel, Hugo Chávez a signé sa démission dans la nuit, sous la pression de l’armée. Il a ensuite été conduit au fort de Tiuna, la principale base militaire de Caracas, où il est détenu. Immédiatement après, Pedro Carmona, le président de Fedecámaras, a annoncé qu’il dirigerait un nouveau gouvernement de transition. Il a affirmé que son nom faisait l’objet d’un « consensus » de la société civile vénézuélienne et du commandement des forces armées41 ».

En réalité, Chávez n’a jamais « signé sa démission », mais RSF avait repris sans aucune réserve la version des putschistes et avait essayé de convaincre l’opinion publique internationale que Pedro Carmona était le nouveau président légitime.

Comment peut-il en être autrement lorsque l’on sait que RSF est financée par la National Endowment for Democracy (NED)42 ? Qu’est-ce que la NED ? Selon le New York Times, « La National Endowment for Democracy a été créée il y a 15 ans pour réaliser publiquement ce que la Central Intelligence Agency (CIA) a fait subrepticement durant des décennies. Elle dépense 30 millions de dollars par an pour appuyer des partis politiques, des syndicats, des mouvements dissidents et des médias d’information dans des dizaines de pays43 ». D’après Allen Weinstein, qui avait contribué à faire adopter la législation donnant naissance à la NED, « beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui a été fait par la CIA il y a 25 ans de manière clandestine44 ». Ainsi, RSF reçoit des émoluments d’une officine écran de la CIA et ne peut être impartiale.

Robert Ménard et son organisation ne sont pas crédibles lorsqu’ils affirment être uniquement intéressés par la « liberté de la presse ». En réalité, ils défendent un agenda politique indéniable et mènent une croisade acharnée contre le gouvernement démocratique et populaire d’Hugo Chávez. Il est temps que RSF quitte enfin son masque et dévoile au grand jour son vrai visage.

Notes

1 Reporters sans frontières, « Reporters sans frontières écrit à Nicolas Sarkozy à la veille de sa rencontre avec son homologue vénézuélien, Hugo Chávez », 19 novembre 2007. http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24425 (site consulté le 19 novembre 2007).

2 Ibid.

3 Vivián Castillo, « SIP ratifica validez de su último informe sobre Venezuela », El Universal, 20 novembre 2007.

4 Víctor Salmerón, « La inversión extranjera cae a tan sólo 317 millones de dólares », El Universal, 20 novembre 2007.

5 Elvia Gómez, « ‘Hugo Chávez quiere ponerle al país un zapato apretado’ », El Universal, 20 novembre 2007.

6 Ana María Pérez, « Alcalde de Santa Teresa se pronunció en contra de reforma », El Universal, 20 novembre 2007.

7 Zuma López, « Detenido decano y tres alumnos de UPEL Táchira », El Universal, 20 novembre 2007.

8 El Universal, « MAS llama a abstencionista a votar por unidad del país », 20 novembre 2007.

9 El Universal, « Breves políticos », 20 novembre 2007.

10 El Universal, « RSF criticó a Chávez en carta abierta a Sarkozy », 20 novembre 2007.

11 Eleonora Delgado & Simón González, « Órganos de seguridad de Táchira reprimen a estudiantes », El Nacional, 19 novembre 2007.

12 El Nacional, « Ismael García conduce programa contra la reforma en Globovisión », 18 novembre 2007 ; El Nacional, « Borges : La oposición tiene grandes posibilidades de ganar referéndum », 18 novembre 2007.

14 Patricia Clarembaux, « Miente, que algo queda », Tal Cual, 20 novembre 2007.

15 Ramón Sahmkow, « El 112, el artículo de la reforma en el que ser rico es malo », Tal Cual, 20 novembre 2007.

16 Tal Cual, « ‘Miedo a la reforma llega al chavismo’, según Martínez », 19 novembre 2007.

17 Tal Cual, « Baduel habla esta vez hacia el mundo », 19 novembre 2007.

18 Tal Cual, « Votar No para preservar la democracia », 19 novembre 2007.

19 Tal Cual, « Uribe da plazo a Chávez para que siga jugando al héroe », 20 novembre 2007.

20 Tal Cual, « La alianza peligrosa », 19 novembre 2007.

21 El Mundo, « Batalla a tiros en Sabana Grande », 20 novembre 2007.

22 El Mundo, « Cotización del dólar no oficial continúa con tendencia alcista », 20 novembre 2007.

23 El Mundo, « La independencia de los poderes es fundamental para ser consejeros », 20 novembre 2007.

24 El Mundo, « Chávez y Ahmadineyad juntos y revueltos », 20 novembre 2007.

25 K. Jurado & K. Irigoyen, « El pollo también escasea en los supermercados de la zona », El Tiempo, 20 novembre 2007.

26 El Tiempo, « ¿Y las autoridades sanitarias ? », 20 novembre 2007.

27 JDG, « Policía del municipio Junín del Estado Táchira detubo a director-decano de la UPEL », Globovisión, 19 novembre 2007.

28 AQB, « SIP : reforma constitucional amenaza libertad de expresión en Venezuela », Globovisión, 19 novembre 2007.

29 Venevisión, « Fedecámaras reitera su rechazo a la reforma constitucional y pide la postergación del referendo », 19 novembre 2007.

30 Venevisión, « Copei considra que la oposición debe unirse para cuidar los votos el 2D », 19 novembre 2007.

31 Reporters sans frontières, « Reporters sans frontières écrit à Nicolas Sarkozy à la veille de sa rencontre avec son homologue vénézuélien, Hugo Chávez », op. cit.

32 Agencia Bolivariana de Noticias, « RCTV ha sido el canal más sancionado en Venezuela », 29 mars 2007.

33 Lamia Oulalou, « Chávez bâillonne la télé d’opposition », Le Figaro, 26 mai 2007.

34 Agencia Bolivariana de Noticias, « Hoy el pueblo demostró que está mobilizado en apoyo a la revolución », 2 juin 2007.

35 L’Express, « Chávez bâillonne la dernière chaîne d’opposition », 29 mai 2007.

36 Jean-Luc Mélanchon, « Où va la bonne conscience anti-chaviste », 26 mai 2007, www.jean-luc-melanchon.fr (site consulté le 30 mai 2007).

37 Reporters sans frontières, « Reporters sans frontières écrit à Nicolas Sarkozy à la veille de sa rencontre avec son homologue vénézuélien, Hugo Chávez », op. cit.

38 Telesur, « Informe RSF ‘Cierre de Radio Caracas Television. La consolidación de una mentira mediática a través de 39 embustes », 7 juin 2007.

39 Reporters sans frontières, « Reporters sans frontières écrit à Nicolas Sarkozy à la veille de sa rencontre avec son homologue vénézuélien, Hugo Chávez », op. cit.

40 Ibid.

41 Reporters sans frontières, « Un journaliste a été tué, trois autres ont été blessés et cinq chaînes de télévision brièvement suspendues », 12 avril 2002. www.rsf.org/article.php3 ?id_article=1109 (site consulté le 13 novembre 2006).

42 Robert Ménard, « Forum de discussion avec Robert Ménard », Le Nouvel Observateur, 18 avril 2005. www.nouvelobs.com/forum/archives/forum_284.html (site consulté le 22 avril 2005).

43 John M. Broder, « Political Meddling by Outsiders : Not New for U.S. », The New York Times, 31 mars 1997, p. 1.

44 Allen Weinstein, Washington Post, 22 septembre 1991.

Salim Lamrani est enseignant, écrivain et journaliste français, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Il a notamment publié Washington contre Cuba (Pantin : Le Temps des Cerises, 2005), Cuba face à l’Empire (Genève : Timeli, 2006) et Fidel Castro, Cuba et les Etats-Unis (Pantin : Le Temps des Cerises, 2006).


Moyenne des avis sur cet article :  3.69/5   (70 votes)




Réagissez à l'article

56 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 23 novembre 2007 12:06

    Robert Ménard à sa petite entreprise sous la forme d’une association RSF.

    Rappelons quand même que notre ami est troskiste et qu’il n’a pas le monopole du coeur,de la raison et de la pensée et qu’il ne représente que lui-même.

    Entre les vacances qu’ils passent dans des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme et le Président élu démocratiquement Chavez ,je vote Chavez.

    Votre article est bien car il permet de remettre les choses à leur place face à un flôt de propagande anti-Chavez qui est peut etre aussi représentait par des soutiens financiers auprès de ce type d’association pour discréditer la politique économique et sociale du président Chavez,de redistribution des richesses.


    • Ceri Ceri 23 novembre 2007 12:39

      tu as tout à fait raison de dire que Reporters sans frontière est le fer de lance de la propagande anti Chavez (cf affaire RCTV notamment , et impsse faite sur les coups d’Etat), mais la plupart des lecteurs d’agoravox sont incapables d’entendre (et à fortiori de comprendre)une version dissonante par rapport à la version officielle qu’on leur rabache depuis des années à longueur de temps.


      • Alex 23 novembre 2007 12:57

        Chavez il est beau Chavez il est gentil bla bla bla.

        Chavez est un futur dictateur sur le point de se proclamer president a vie.

        Vous avez de la peau de soc’ devant les yeux ?? Comment accorder du credit a un tel bonhomme ?

        Je vous rappelle ses dernieres prouesses : traiter Zapatero de facsiste et faire copain copain avec Ahmadinejad et Castro.

        Ah, ces deux la aussi, ce sont des democrates éclairés ?

        Atterrant.


        • Zalka Zalka 23 novembre 2007 13:49

          Dommage, Chavez n’a jamais traité Zapatero de faciste. C’est Aznar qui s’est vu qualifié de faciste. Zapatero a montré son désaccord, quant à Juan Carlos, tout le monde se souvient de sa réaction.

          On peut comprendre que Chavez use de tel termes dans la mesure où Aznar avait soutenu le putsch contre Chavez. Néanmoins, cette insulte était malvenu : Aznar a été élu régulièrement et a quitté le pouvoir tout aussi régulièrement.

          En ce qui vous concerne : vous n’avez visiblement pas sérieusement suivi l’évènement, et ce au point de raconter n’importe quoi. J’imagine que vous êtes juste anti chavez, comme certains sont juste pro chavez.


        • Dégueuloir Dégueuloir 23 novembre 2007 17:53

          "Chavez il est beau Chavez il est gentil bla bla bla. Chavez est un futur dictateur sur le point de se proclamer president a vie."

          il a largement été élu démocratiquement à plusieurs reprises,ce n’est pas le cas,paradoxalement à bush et sa clique de voyous, cherchez bien le vrai (futur) dictateur....

          être président à vie ? ça peut se faire en France,si il se représente à chaque fois et est réelu démocratiquement....Chavez ne change pas 69 articles de leur constitution pour se déclarer président à vie,c’est les arguments mensongers de la propagande anti-Chavez orchestré par la CIA,entre autres....tenez informez-vous donc objectivement... et allez donc demander au peuple Vénézuélien si ils veulent chasser Chavez....eux qui ont permis le retour rapide de cet homme aprés la tentative de putch raté fomenté par Aznar et la CIA....

          http://www.alterinfo.net/Venezuela,-referendum-du-2-decembre-De-l-intelligence-des-anes_a13943.html?PHPSESSID=0032403939c3e15cbc2cda3c23de1012


        • vivelecentre 23 novembre 2007 18:01

          Mr Augis

          vous etes telement et à chaque fois ridicule et excessif dans vos propos que vous deservez toujours la cause que vous pretendez defendre

          nul doute que vous devez etre un agent double a la solde de la Cia !

          je ne vois pas d’autre explication !


        • Emile Red Emile Red 23 novembre 2007 13:23

          Bon article, il faut dénoncer cette officine qui c’est tu pendant des années sur la Birmanie, qui ne parle pas de la Colombie et qui ne réagit jamais sur les manipulations de la presse occidentale.


          • elric 23 novembre 2007 13:25

            ok chavez n’est pas le pire dirigeant actuel,mais je me garderai bien de chanter ses louanges,quand à, traiter rsf de fer de lance de la propagande anti-chavez,c’est execif,cet organisme ont aussi des rapport accablant sur des alliées des usa,mais dés que ça parle de chavez les passions se déchainent et les conneries aussi


            • Zalka Zalka 23 novembre 2007 13:44

              C’est bien le seul commentaire mesuré que je vois sur ce fil. Totalement d’accord avec vous.


            • Philou017 Philou017 23 novembre 2007 14:19

              Il ne s’agit pas de porter un jugement sur Chavez, mais de regarder la propagande incroyable menée par cet organisme et par les médias Français. Il faut rappeler que les médias reprennent stricto-senso les communiqués de RSF. Voir cet article du monde daté de lundi : http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33276645@7-58,0.html

              Cette campagne de pure désinformation est scandaleuse et pose beaucoup de questions. Pour qui roule RSF ? Pourquoi les médias ménent-ils ce genre de campagne contre un homme comme Chavez ? Je rapelle que Libération avait attaqué Chavez sur des déclaration soi-disant anti-sémites. Cela s’appuyait sur une campagne de désinformation menée par le centre Simon Wisenthal : http://www.acrimed.org/article2249.html

              Malgré que l’ai connu l’époque de la guerre froide, avec tout ce que ca signifie de propagande d’un côté comme de l’autre, je suis époustouflé par la désinformation qu’on peut voir aujourd’hui dans les journaux Français.

              Je pense qu’il faut y voir la patte d’organismes Américains qui soutiennent des personnalités influentes de façon efficace quoique discrete. Serge July et Laurent Joffrin font partie de fondations ou de clubs pro-atlantistes tres actifs, quoique discrets. Ce n’est certainement pas un hasard de les retrouver à la tête d’un grand journal comme Libération.

              Cela pose beaucoup de questions sur l’objectivité de la presse et l’influence de certains lobbys pro-atlantistes, non seulement sur la presse, mais sur l’ensemble de la société Française.

              Une fondation comme la French American Foundation a un programme appelé « Young Leaders » destiné à repérer tres tôt des personnes susceptibles d’occuper des postes de responsabilité. http://www.voltairenet.org/article146888.html

              Colombani, Ockrent, Joffrin ont participé à ces programmes. Des lors, il n’est pas étonnant de voir la presse adopter des positions atlantistes consensuelles.


            • Philou017 Philou017 23 novembre 2007 14:46

              Aujourd’hui, 14h39, 28 votants, dont 69% ne trouvent pas l’article intéressant. C’est dommage que ces courageux votants ne trouvent pas le temps de s’exprimer ici. Alors, Inintéréssant RSF ?

              Pourtant , il y a un certain intérêt à comprendre la façon dont RSF envisage son activité ; Pour Ménard , pas question de regarder de trop près les dérives Françaises :

              « Parce que, ce faisant, expliquait-il, nous risquons de mécontenter certains journalistes, des nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien de patrons de presse et de l’argent du pouvoir économique. » Conclusion, admet Rober Ménard, « nous avons décidé de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse en Bosnie ou au Gabon et les ambiguités des médias algériens ou tunisiens...mais de ne pas nous occuper des dérives françaises. » http://vdedaj.club.fr/cuba/rsf.html

              Sans frontières, mais pas sans limites...


            • vivelecentre 23 novembre 2007 18:03

              Mr Augis vous etes tellement et à chaque fois ridicule et excessif dans vos propos que vous deservez toujours la cause que vous pretendez defendre

              nul doute que vous devez etre un agent double a la solde de la Cia !

              je ne vois pas d’autre explication !


            • Ceri Ceri 23 novembre 2007 14:22

              moi je note surtout que les anti chavez manquent d’arguments ! smiley


              • Philou017 Philou017 23 novembre 2007 15:13

                Des précisions pertinentes de Maxime Vivas :

                1) Venezuela. Le coup d’Etat a eu lieu entre le 11 et le 14 avril 2002. Dès le 12 avril, RSF s’adressait aux nouvelles « autorités » (ce qui revenait à les reconnaître de facto). Elle y parlait de « l’ancien président » et concluait : « Reclus dans le palais présidentiel, Hugo Chávez a signé sa démission dans la nuit, sous la pression de l’armée. » Or, Chavez n’avait pas démissionné, pour ne pas démoraliser ses partisans dans l’Armée et dans la rue. Dire le contraire était un acte hautement politique. A Caracas, un des deux correspondants de RSF, Ewald Schwarenberg, était journaliste à El Nacional dont l’édito du 12 avril saluait le coup d’Etat comme une « victoire de la démocratie ». Par parenthèse, le 25 juillet 2004, l’ex-président Carlos Andrés Pérez, confiera à El Nacional : « Je travaille pour renverser Chavez. La violence nous permettra de le renverser. Chavez doit mourir comme un chien. » Mauvaise compagnie, RSF ! L’autre correspondant de RSF est la politologue Maria José Perez, conseillère de l’opposition anti-chaviste. Elle lâchera à retardement sa nostalgie dans El Universal du 22 novembre 2002 : « Mon coeur vibre á la vue des militaires insurgés, de ces hommes vertueux qui défilent sous nos couleurs nationales ». http://www.michelcollon.info/imprimarticles.php?dateaccess=2006-04-07%2015:02:46&log=attentionm

                Mr Ménard sait choisir ses correspondants.


                • Emmanuel 23 novembre 2007 16:58

                  Merci pour ces précisions.

                  En complément, pour suivre à la culotte les frasques de RSF, rien de tel que Acrimed :

                  http://www.acrimed.org/spip.php?page=recherche&recherche=reporters+sans+fronti%E8res


                  • cara 23 novembre 2007 17:56

                    Recommandation savoureuse, quand nul ne peut ignorer le pedigree d’Acrimed. Acrimed ? Pour l’objectivité, mieux vaut aller voir ailleurs !


                  • Laurent_K 23 novembre 2007 20:33

                    « Recommandation savoureuse, quand nul ne peut ignorer le pedigree d’Acrimed. » Ben désolé mais je ne le connais pas leur pédigree. La seule chose que je connaisse d’eux est leurs critiques largement justifiés de nos médias. Si vous avez des informations, des vraies, pas des bruits de couloir, faites-les nous partager que nous puissions nous faire une idée sur pièce.


                  • Bleu Montréal 23 novembre 2007 17:07

                    Excellent article, très documenté et qui relate les faits tels qu’ils ont lieu.

                    Je ne comprends pas pourquoi il est noté comme largement inintéressant alors que c’est un vrai article de qualité.

                    Eh, les anti-chavistes primaires, on note pas Chavez ni le chavisme, mais la qualité de l’article !


                    • Dégueuloir Dégueuloir 23 novembre 2007 18:00

                      Chavez à Paris : RSF éructe ses mensonges.

                      Quand un mensonge ménardien prend l’eau, RSF écope en catimini et en sort un autre. Il en faut toujours un de prêt à appareiller dans la rade de l’Imposture (Miami Beach).

                      Le 19 novembre 2007, Hugo Chavez étant attendu en France pour une noble action, RSF a écrit à Sarkozy une longue lettre directement tirée de la basse propagande de l’opposition vénézuélienne. Le parti pris est assez flagrant pour que d’autres, ici et ailleurs, le dénoncent. Je me borne à en tirer un passage où Reporters sans frontières a « souligné l’ampleur » du « contrôle qu’exerce le chef de l’État vénézuélien sur le paysage médiatique », contrôle qui s’étend au « principal quotidien national Ultimas Noticias et une soixantaine de journaux locaux ».

                      Décortiquons le mensonge à l’aide d’une anecdote vraie et amusante.

                      Le même jour, à la même heure précise, et pour parler de la même chose (mais de manière différente), Robert Ménard et moi nous trouvions à Caracas.

                      Voici ce qu’il advint. Mais d’abord, le décor.

                      Rappelons-nous. Le gouvernement vénézuélien voulait récupérer la fréquence de la chaîne RCTV (Radio Caracas Télévision) pour dégager un espace permettant la création d’une télévision publique éducative et populaire : TEVES, Televisora Venezolana Social. Le nom est un jeu de mot : « Te ves » : tu te vois. Il se décline parfois sur des affiches, des tee-shirt rouges et des banderoles : « Yo me veo, él se ve, tú TEVES » (« je me vois, il se voit, tu TE VOIS »).

                      Cette décision, annoncée en décembre de l’année 2006, avait déclenché une tension qui ne cessait de croître depuis des mois. Il était prévisible que l’opposition allait se déchaîner, appuyée par les médias internationaux. Ce fut le cas. Robert Ménard y participa fébrilement, s’activant dans les couloirs du parlement européen en compagnie de Marcel Granier, patron de RCTV, putschiste, milliardaire dont une partie des activités lucratives se fait à Miami.

                      RSF hurlait à la « mort » de RCTV. Aujourd’hui, cette chaîne « fermée » use du droit qu’elle a toujours eu d’arriver sur les écrans par câble et satellite. Et RSF, honteuse comme un tricheur, ne parle plus de fermeture, mais de suppression de la fréquence hertzienne, soit exactement ce que nous disions depuis toujours, exactement LE CONTRAIRE de ce que Ménard disait le 28 mai 2007.

                      Donc, ce jour-là, à 10 heures du matin précises, Robert Ménard se trouvait à l’hôtel Hilton de Caracas, pour y donner une conférence de presse. Il y fut malmené par une partie du public parmi lesquels quelques français (je ne sais si je peux les nommer, ils le feront ici en commentaire s’ils veulent) et par des vénézuéliens, lesquels lui demandèrent âprement où il était quand les putschistes fermaient des médias, brisaient leur matériel, pourchassaient, frappaient et arrêtaient des journalistes.

                      A la même heure, je me trouvais dans le bureau de Aleazar Díaz Rangel, directeur du quotidien vénézuélien : Ultimas Noticias (Dernières Nouvelles). C’est le plus fort tirage du pays (près de 300 000 exemplaires) le troisième sur toute l’Amérique latine où l’on trouve des pays immenses et très peuplés comme le Brésil, l’Argentine, le Mexique. Un journal qui s’attache à observer une neutralité politique concrétisée par la publication de points de vue et de tribunes d’auteurs de tous bords. Ses journalistes couvrent pratiquement tout l’éventail des opinions politiques en présence dans le pays. Dans ses pages, une sorte d’équilibre existe, que chaque camp conteste peu ou prou, mais qui tranche dans le paysage médiatique du Venezuela où la presse a souvent la forme d’un outil de propagande musclée.

                      En vérité, Ultimas Noticias compte dans ses rangs un peu plus de journalistes hostiles à Chávez que de « chavistes » et le décompte des articles et tribunes politiques montrent que le pouvoir est légèrement désavantagé.

                      Néanmoins, Ultimas Noticias a offert à ses lecteurs un angle de vision ouvert sur la bataille médiatique qui se déroulait au Venezuela depuis plusieurs mois et qui allait atteindre son point culminant le 27 mai, date du non renouvellement annoncé de la concession de diffusion hertzienne arrivée à expiration et octroyée vingt ans plus tôt à RCTV.

                      J’avais arraché ce rendez-vous via une journaliste de Ultimas Noticias dont le mari fit ses études à Toulouse où je vis. Mon objectif était d’obtenir de ce journal qu’il ne se contente pas de rendre compte de la conférence de presse ménardienne, mais qu’il donne à lire un point de vue sur RSF. J’ai donc raconté au doctor Alezear Diaz Rangel, ce que je savais de cette « ONG » française. Il me laissa parler pendant une demi-heure, puis décrocha son téléphone pour faire venir dans son bureau un photographe et un journaliste.

                      Le lendemain, une page intérieure de Ultimas Noticias était divisée en trois partie : publicité et deux articles sur RSF. Le premier, orné d’une photo de l’escritor francès, annonçait en gros et gras caractères que RSF répond aux intérêts des Etats-Unis d’Amérique, était souligné d’un sous-titre sur ses sources de financement (suivez mon regard). Le second, en dessous, deux fois plus court et coiffé d’un titre maigre, apprenait aux lecteurs que, selon Ménard, la fermeture de RCTV est une décision politique.

                      Cette page-là ne prouve pas que Ultimas Noticias est contrôlé par Chávez (ce que personne ne croit dans toute l’Amérique latine), mais que, journal neutre, il peut publier deux avis différents. Quand deux français traversent l’Atlantique pour parler du droit des citoyens à l’information, le directeur du journal donne la parole à celui dont il sait qu’il ment (fermeture de RCTV) et à celui qui le contredit.

                      La place qui fut accordée à chacun est significative d’un penchant de Ultimas Noticias pour la vérité. Par un involontaire hommage du vice à la vertu RSF, traduit : penchant pour Chávez.

                      Maxime Vivas

                      PS. Ahurissant, l’activisme de RSF contre le contrôle des médias dans le tiers monde, tandis que les amis de Sarkozy font main basse sur la presse en France. Si notre président prend la lettre de RSF comme une attaque personnelle insidieuse, il risque de couper les crédits gouvernementaux à RSF. L’Europe l’ayant déjà fait, il ne restera que les USA.

                      Mardi 20 Novembre 2007 Maxime Vivas [[email protected]]


                    • Dégueuloir Dégueuloir 23 novembre 2007 18:09

                      excellent article !!!


                      • Philou017 Philou017 24 novembre 2007 00:22

                        «  »Il n’a pas l’air d’apprecier les descendants de l’ancienne puissance coloniale (il y a presque 200 ans), ceux-la meme qui ont elu un ’fasciste’ (dixit Chavez) comme premier ministre. Comment les Espagnols ont-ils pu elire un ’fasciste’ sans etre ’fascistes’ eux-memes ? Chavez insulte les Espagnols, et trouve bizarre que Zapatero veuille defendre son pays et ses habitants qui l’ont lui-meme porté au pouvoir. Zapatero serait-il ainsi un ’fasciste’ elu par un peuple de ’fascistes’ ?«  »

                        Je crois que la presse a fait une relation tres réductrice de l’altercation, comme à son habitude. Chavez a donné les raison pour lesquelles il a traité Aznar de Fasciste :

                        « Présidente, je voudrais rajouter quelques mots en réponse à mon ami Zapatero » dit à ce moment Hugo Chavez. « Bon d’accord, mais rapidement s’il vous plait » l’autorise Michelle Bachelet. C’est ce que fera Chavez dans sa réponse de 40 minutes. Réponse complètement omise par les entreprises de communication internationales. A l’appel de Zapatero à nier ou minimiser les facteurs extérieurs dans la conduite d’une politique interne voué au progrès sociale, Chavez répond que dans ce même pays qui les accueille, un homme et un peuple avaient voulu construire démocratiquement une société plus juste, mais que des facteurs extérieurs, en l’occurrence le gouvernement et les multinationales des Etats-Unis les en ont empêché. Il s’agit bien sûr de Salvador Allende et du peuple chilien. Chavez change alors d’exemple pour parler du coup d’Etat d’avril 2002. Il aura ces mots pour condamner les facteurs externes qui l’ont quasiment conduit à la mort : « C’est lamentable mais je dois le dire. Cela ne met pas en cause le gouvernement espagnol actuel mais les seuls gouvernements à avoir reconnu les putschistes furent les Etats-Unis et l’Espagne par leurs ambassadeurs et l’Union Européenne par le biais de la présidence de José Maria Aznar ». Le gouvernement de Zapatero n’est pas mis en cause. Implicitement par contre, le chef de l’Etat espagnol, le Roi de Bourbon a bien reçu le message. Chavez va continuer son discours en qualifiant Aznar de fasciste pour sa participation au coup d’Etat, participation révélée par le propre ministre des Affaires Etrangères du gouvernement Zapatero. Puis Chavez étaye ses arguments en rappelant une anecdote personnelle : « En 2000, j’ai reçu José Maria Aznar. Il m’a dit que le Venezuela pouvait devenir un pays développé s’il rejoignait son club de pays. Mais pour ça, il fallait que j’abandonne mes relations avec Cuba. Je lui ai demandé qu’est-ce qu’ils comptaient faire pour Haïti, pour les pays d’Amérique Centrale. Et ce monsieur m’a répondu, je m’excuse des mots que je vais prononcer mais il faut que je répète les mots exacts. Aznar m’a dis »Eux, ils sont baisés !« . Et bien, au Venezuela nous avons une autre idée de l’Humanité. Aznar est un fasciste, je le répète. » Comme on peut le voir, loin d’être la nouvelle lubie d’un Chavez impulsif, ces accusations sont en fait une réponse à Zapatero, qui niait l’ingérence politique des gouvernements et économique des multinationales du Nord dans les affaires internes des pays du Sud.

                        Dans sa réponse, Zapatero s’est solidarisé avec son prédécesseur, trouvant là le renfort logique du Roi. Il peut sembler étrange qu’un « socialiste » épaulé par un Roi prenne la défense d’un prédécesseur de droite dure, qui a participé à l’organisation d’un coup d’Etat dans un pays souverain. Il peut sembler encore plus étrange que l’argument choisi par Zapatero pour défendre Aznar fut d’invoquer le respect des idées d’autrui, lorsque l’on sait ce qu’il s’est passé non seulement en 2002, mais encore maintenant puisque la Fondation pour l’Analyse et les Etudes Sociales (FAES) présidé par José Maria Aznar a signé des conventions de coopération avec l’Université Catholique Andres Bello, université privée de Caracas qui forme les cadres intellectuels de l’opposition au gouvernement bolivarien. [2]

                        >>>> Je peux comprendre que Chavez ait traité Aznar de fasciste. Le fait qu’il ait été élu, et alors ? Hitler et Mussolini aussi ont été élus. Le fascisme, c’est un état d’esprit, une façon de faire.

                        « Mais ce qui me gene le plus ce sont les 100% pro-Chavez occidentaux qui le defendent bec-et-ongles. Honnetement si un jour on trouve des fosses communes d’opposants au regime, je ne sais pas comment ces gens-la pourront se regarder dans une glace. »

                        Votre argument rejoint bien la désinformation actuelle des médias. Des fosses communes ? Vous n’avez strictement rien pour commencer à affirmer quoi que ce soit dans ce genre.

                        Ce genre d’attitude, ça s’appelle de la propagande et les fascistes en ont usé et abusé, ne vous en déplaise.

                        Défendre Chavez bec et ongles ? Devant l’amas de conneries et de mensonges que certains essaient de répandre, on en a envie.

                        Qu’est ce que Chavez remet profondément en cause pour subir de pareilles attaques ? Qu’il se batte pour l’émancipation de son pays et de l’Amérique du Sud, il y a peu chasse gardée des gouvernements Américains ? Il y a des chances.


                      • Philou017 Philou017 24 novembre 2007 05:58

                        Je pensais par exemple aux ex-Maoistes occidentaux qui ont appris apres coup les nombreux morts dus a Mao (meme si c’etait de maniere indirecte), mais ce n’est pas le sujet actuel,

                        Je comprend ce que vous voulez dire. Espérons que les leçons du passé auront été retenues.

                        est-ce-que vous considérez que Aznar a été élu, et réélu, car les Espagnols etaient (et restent) ’fascistes’ ? Lorsque Aznar etait premier ministre (pendant 8 ans quand meme), pensez-vous que l’Espagne etait un régime fasciste ?

                        Chavez n’a pas parlé du régime, mais de Aznar. Il s’agit de ses décisions en politique étrangère. Aznar a cautionné l’invasion de l’Irak, à mon avis en toute connaissance de cause et contre l’avis de son peuple. Quand on cautionne une guerre sans raison en Irak(des centaines de milliers de morts), un coup d’état contre un président élu(et pour des raisons de basse politique), on se rapproche du fascisme. Et cela n’a rien à voir avec le peuple Espagnol, qui comme beaucoup se préoccupe fort peu des agissements de son gouvernement à l’extérieur.

                        pourriez-vous me donner votre point de vue sur la tentative de coup d’etat de 1992, menee par Chavez ? Pas d’avis spécial. Mais sa conduite en tant que chef d’état élu ne prête guère à la critique.


                      • wesson 24 novembre 2007 02:55

                        @crumpet : « peut-etre que mon exemple de ’fosses communes’ etait un peu fort ; je voulais juste dire qu’on apprendra peut-etre dans le futur que Chavez a fait des choses pas tres jolies jolies »

                        quel écart entre un tas de morts et « des choses pas très jolies ». en fait vous savez parfaitement que cet argument ne tient pas une seconde et ça vous fait un peu honte. L’important c’est de l’écrire afin d’associer « fosses communes » avec « chavez ». C’est la base de la propagande. En répétant suffisament le même mensonge, il devient une vérité que l’on a même plus besoin d’expliquer.

                        « est-ce-que vous considérez que Aznar a été élu, et réélu, car les Espagnols etaient (et restent) ’fascistes’ ? Lorsque Aznar etait premier ministre (pendant 8 ans quand meme), pensez-vous que l’Espagne etait un régime fasciste ? »

                        Une opinion, ça se travaille et un fasciste, ça se dissimule. Les français ont bien élu NS, vous verrez dans quelques années en quel termes nous parlerons de lui ... Ceci dit, rappelez-vous dans quel contexte Aznar s’est fait battre : après avoir tout simplement menti sur les commanditaires réels d’un attentat terroriste et essayé d’en tirer le parti politique. Voilà un fait indiscutable que pour le coup vous pourriez qualifier de « pas très joli joli ».

                        « pourriez-vous me donner votre point de vue sur la tentative de coup d’etat de 1992, menee par Chavez ? »

                        Et bien en 1992, les sociétés pétrolières toutes privées extrayait le pétrole du venezuela en octroyant royalement 1% du revenu généré à l’état, qui d’ailleurs gardait tout. C’est pour changer cela que Chavez et quelques autres ont tenté une aventure. C’est ensuite sur ce programme précis, de nationalisation des ressources pétrolières qu’il est arrivé au pouvoir. Aujourd’hui, la ressource pétrolière est imposée à 33%, ce qui indiscutablement profite aux vénézueliens dont les plus pauvres. Même si certains programmes ne sont pas à la hauteur des espérances (rien ne saurait être parfait), vu la quantité d’initiatives tout cela va dans le sens d’une amélioration.

                        Pour faire court, Chavez est un de ces hommes politiques rare qui marque et fait évoluer un pays comme De Gaulle l’a fait pour la France. Comme tout les hommes politiques exceptionnels, ils ont aussi un coté peu ragoutant. Tiens, par exemple pour de Gaulle la répression de la manifestation du 18 octobre 1961, 100 morts et 30 disparus, je vous entends déjà parler du charnier. Et aussi la politique Africaine avec Jacques Foccard, c’était quelque chose d’assez peu sympatique (!)

                        Clairement, sous une apparence de modération votre argumentaire ne fait que reprendre les accusations qui font partout florès, en les mettant au conditionnel, tellement vous y croyez peu. Chavez est juste un dirigeant qui a redonné fierté et espoir à son pays, et qui accessoirement n’a pas déclenché sous des faux prétextes une guerre contre 2 pays (et peut-être bientôt 3).


                        • vivelecentre 24 novembre 2007 07:46

                          voici un temoignage d’une presse non vendue au grand capital et à la Cia :

                          «  »Les étudiants bolivariens prennent Caracas

                          PAR ANTONIO BORREGO ET CALIXTO N. LLANES

                          CARACAS. - En démonstration de soutien à la Réforme constitutionnelle et au président Hugo Chavez, des dizaines de milliers d’étudiants universitaires partisans du projet révolutionnaire ont envahi les rues ce mercredi et défilé jusqu’au Palais de Miraflores, lors d’une manifestation de jeunes considérée comme l’une des plus importantes de l’époque bolivarienne.

                          Venus des 24 États du pays, les universitaires se sont rassemblés depuis les premières heures de la matinée sur la Place Venezuela, au cœur de Caracas, et se sont dirigés ensuite vers le Palais de Miraflores, où, le président Hugo Chavez a fait son apparition dès son retour de sa tournée réussie.

                          « Vous êtes le carburant le plus puissant de la révolution », s’est-il exclamé en faisant allusion à la manifestation des étudiants qui l’attendaient depuis plusieurs heures et il a ensuite ajouté : « Je vous attends ici le 2 décembre pour fêter la victoire du Oui ».

                          Cependant, a-t-il déclaré, le jeu ne se termine qu’au coup de sifflet final, c’est pourquoi il a aussi souligné l’importance de continuer de travailler sans relâche, de mobiliser toutes les forces révolutionnaires en faveur de la Réforme et d’être vigilants face la déstabilisation, la confusion et toutes les manœuvres de l’oligarchie.

                          Le monde étudiant bolivarien a particulièrement bien accueilli l’article 64 - consacré au droit de vote à partir de 16 ans - et le 109e qui revendique le pouvoir populaire estudiantin et qui ouvre la voie à la démocratisation des universités comme preuve de l’approfondissement de la révolution.«  »"

                          Commentaires :

                          Pas un mots sur l’opposition etudiantine , vous savez , ceux qui se font tirer dessus à balle réelle par une milice du pouvoir....

                          Mais ce n’est pas trop etonnant lorsque l’on sait que cet article « ideal » est publié dans le grand quotidien Cubain...

                          A la havane même ou Chavez s’est posé pour rendre compte à Raoul et Castro apres sa tournée internationale , et avant même de rentrer dans son pays

                          Bien entendu , ce n’est pas un avenir à la cubaine que nous prepare notre ami Hugo pour le Venezuela.....


                          • mi2nmi 24 novembre 2007 11:20

                            Concernant le coup d’état de 1992 diriger par Chavez, il me semble important de parler du Caracazo.

                            Le Caracazo’, ou sacudòn’ est l’ensemble de manifestations et d’émeutes survenues le 27 février 1989 à Caracas, la capitale du Venezuela, et dans les villes alentours. Ces émeutes, les pires de l’histoire du Venezuela, causèrent la mort de plus de 300 à 3000 personnes, en majorité du fait des forces de l’ordre.

                            Le mot caracazo est formé du nom de la ville plus le suffixe -azo, qui indique la magnitude, la force. On pourrait le traduire par « le grand coup de Caracas ». Sacudon’’ vient de sacudir, secouer, et sert donc à désigner les jours qui ont secoué le pays.

                            Contexte social, économique et politique

                            Pour mettre fin à la crise économique dans laquelle le Venezuela était plongé depuis le début des années 1980, le président Carlos Andrés Pérez propose au début de son deuxième mandat (1989-1993) l’adoption de réformes aboutissant à une libéralisation du marché, suivant ainsi les recommandations du FMI. Bien que certains soient ravis de ces réformes, la plus grande partie de l’électorat populaire se sent trahie, car Pérez avait été élu sur la base d’un programme de gouvernement social-démocrate. Pérez était le candidat du parti AD (Action démocratique), de tendance social-démocrate. Les réformes de Pérez incluaient la privatisation des sociétés appartenant à l’État, une réforme fiscale, la réduction des tarifs douaniers, et la réduction de l’intervention de l’État dans l’économie (subvention et protection des entreprises privées). Celle de ces réformes drastiques qui mit le feu aux poudres est l’augmentation des prix des transports en commun.

                            Manifestations et émeutes

                            Les manifestations commencent à Guarenas (dans l’État de Miranda), à trente km à l’est de Caracas, le matin du 27 février 1989. Elles gagnent rapidement la capitale et d’autres villes du pays. l’après-midi, des troubles éclatent dans tous les quartiers de Caracas, les commerces se ferment et les transports en commun s’arrêtent.

                            Les jours suivants, les médias montrent les images de pillage et les dommages causés. Pendant des mois, on discuta pour éclaircir les raisons de révoltes si violentes au Venezuela.

                            Dépassé par les pillages, le gouvernement déclare l’état d’urgence, plaça la ville sous la loi martiale, et l’armée écrase la révolte avec une violence inouïe. Quelques personnes utilisent des armes à feu pour se défendre, pour attaquer d’autres civils ou les forces de l’ordre, mais le nombre de soldats et de policiers morts est sans commune mesure avec celui des civils. La répression est particulièrement féroce dans les cerros, les banlieues pauvres de la capitale.

                            Le bilan officiel avança le chiffre de 279 morts ; mais par la suite, on découvrit des charniers où le gouvernement avait fait enterrer des civils, non-comptabilisés dans le premier bilan. Des bilans non-officiels vont jusqu’à 3000 morts.

                            l’Assemblée nationale suspend les droits constitutionnels, et pendant plusieurs jours, la ville est plongée dans le chaos, avec restrictions alimentaires, militarisation, et la persécution et le meurtre de civils innocents.

                            Conséquences

                            Outre le bilan en vies humaines immédiat, la conséquence la plus manifeste est l’instabilité politique qui a suivi. Le programme de réformes libérales est tout d’abord modifié. Deux tentatives de coups d’État eurent lieu en février et en novembre 1992. Carlos Andrés Pérez est accusé de corruption, et quitte la présidence. Hugo Chavez, l’instigateur d’un des coups d’État, est condamné et emprisonné, mais amnistié par le successeur de Pérez, Rafael Caldera, et est élu président par la suite.

                            Œuvres

                            En 2005, le film Caracazo sort sur les écrans, et retrace les événements survenus en février 1989.

                            Le film dans son integrité en espagnol :

                            http://video.google.com/videoplay?docid=8486212670941596121

                            Source :http://fr.wikipedia.org/wiki/Caracazo

                            Pour aller plus loin

                            http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=860

                            A voir également le documentaire suivant concernant le coup d’état avorté de 2002 contre Chavez

                            http://video.google.fr/videoplay?docid=7658830544320971019&q=revolution+chavez&total=328&start=0&num=10&so=0&type=search&plindex=0


                            • mi2nmi 24 novembre 2007 11:45

                              Incontournable sur le sujet, l’émission la bas si j’y suis (France inter) a consacré en 2005 une série d’émissions tès intéressantes sur le vénézuéla et le « phénomène Chavez ».

                              Reportages « Là-bas si j’y suis »

                              http://risal.collectifs.net/spip.php?article1419


                            • vivelecentre 24 novembre 2007 12:01

                              Vu l’orientation politique de l’emmission là bas si j’y suis, cela doit etre redoutable d’objectivité....

                              A part le bruit de Harley dans le generique, il n’y a pas plus anti ricains et marxiste sur le « service publique » ( c’est a dire finançé par vous et moi ..sic)


                            • Philou017 Philou017 25 novembre 2007 00:07

                              Evidement, ca contraste avec notre presse atlantiste, tellement objective quand elle reprend stricto-senso les communiqués purement diffamatoires de RSF.

                              Vous n’avez que ca comme critique ?


                            • mi2nmi 24 novembre 2007 12:22

                              1/Chacun son point de vue !! Par essence le service public doit être le reflet de la société française et le fait que Mermet puisse s’exprimer est une bonne chose car il reflete une partie de l’opinion publique de ce pays. Pour moi là bas si j’y suis, c’est un ballon d’oxygene, un espace de liberté, une façon de faire de la radio autrement. Que l’on soit d’accord ou non avec Mermet, il nous amène à réfléchir sur un certain nombre de sujets contemporains qui moi me paraissent majeur !

                              2/ Ne serait-il pas plus constructif de donner votre avis après avoir écouté la série d’émission ?

                              En ce qui me concerne j’accepterai volontier votre critique si elle ne contente pas de balancer des clichés.


                              • mi2nmi 24 novembre 2007 12:28

                                1/Chacun son point de vue !! Par essence le service public doit être le reflet de la société française et le fait que Mermet puisse s’exprimer est une bonne chose car il reflete une partie de l’opinion publique de ce pays. Pour moi là bas si j’y suis, c’est un ballon d’oxygene, un espace de liberté, une façon de faire de la radio autrement. Que l’on soit d’accord ou non avec Mermet, il nous amène à réfléchir sur un certain nombre de sujets contemporains qui moi me paraissent majeur ! 2/ Ne serait-il pas plus constructif de donner votre avis après avoir écouté la série d’émission ?

                                En ce qui me concerne j’accepterai volontier votre critique si elle ne contente pas de balancer des clichés.


                                • vivelecentre 24 novembre 2007 13:01

                                  je n’ai pas ecouté la serie dont vous parlez , mais déjà largement ecouté Mermet

                                  Pour moi , toujours edifiante de subjectivité et d’un archaisme !!

                                  Mais je suis d’accord avec vous , il en faut pour tout les gouts, et la liberté d’expression est pour moi LA LIBERTE FONDAMENTALE.

                                  Toutefois sur le cas d’espece, ce qui me gene , c’est que ce «  militantisme » est financé d’une façon publique....


                                  • vivelecentre 24 novembre 2007 13:02

                                    Comme l’huma d’ailleurs...

                                    au nom de la pluralité dont je me felicite !!


                                  • masuyer masuyer 25 novembre 2007 21:20

                                    « Toutefois sur le cas d’espece, ce qui me gene , c’est que ce » militantisme« est financé d’une façon publique.... »

                                    Qestion : le « militantisme » d’un Jean-Marc Sylvestre ne vous gêne pas ? (il est également financé par l’argent public, sauf que lui dénonce généralement l’utilisation d’argent public, que ne refuse-t-il pas d’être rétribué par l’argent du contribuable ? smiley )

                                    Ah mais, j’oubliais, chez Jean-Marc Sylvestre, ce n’est pas de l’idéologie, mais au choix de la « science », du « pragmatisme », voir « l’ordre naturel des choses » Ouarfff


                                  • mi2nmi 24 novembre 2007 14:41

                                    En ce qui me concerne je suis heureux que mon argent serve entre autre à financer Mermet...


                                    • Lairderien 25 novembre 2007 01:53

                                      Article totalement pertinent, Chavez n’est pas parfait et de loin, mais jusqu’a présent il me semble avoir fait plus de bien à son peuple que de mal.

                                      En ce qui concerne RSF, en observateur attentif de l’ensemble des médias principalement viat le net (évidemment), j’ai le sentiment qu’il ne s’agit plus que d’une machine de propagande au service des puissances de l’argent et de leur premier représentant le gouvernement US.

                                      Lairderien


                                      • masuyer masuyer 25 novembre 2007 09:13

                                        Article plutôt pertinent.

                                        Il est évident que l’information majoritaire dans les pays occidentaux est loin d’être neutre en ce qui concerne le Venezuela. Pourtant en y réfléchissant un peu, les reproches faits à Chavez pourraient être faits à bon nombre de dirigeants occidentaux, dont certains très proches de nous.

                                        Je met en lien ici un texte de Chomsky qui m’apparait assez intéressant sur l’affaire RCTV http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1203

                                        Pour ce qui est de Chavez, mes convictions politiques me le rendent à-priori plutôt sympathique. Je ne le défendrais pas pour autant bec et ongles, la personnification du pouvoir me semblant bien en désaccord avec la pensée marxiste. Et je pense que la gauche de gauche dans son ensemble, tout en dénonçant avec vigueur les outrances des attaques dont il est l’objet, devrait aussi adopter une attitude un peu moins « groupie », afin d’éviter un jour les lendemains qui déchantent. Je m’en voudrais de rappeler à mes camarades quelques exemples du passé.


                                        • masuyer masuyer 25 novembre 2007 18:50

                                          Michel Maugis,

                                          vos petits cours de marxisme me font doucement sourire. Désolé, je n’ai pas dit que Chavez était marxiste, vous avez mal lu, je me référais à mes, disons, convictions.

                                          « Masuyer, le »marxiste« et »révolutionnaire« qui ne remet pas en cause les dogmes du capitalisme, et qui trouve chez tout révolutionnnaire authentique quelquee chose à redire, pour ne pas parraître » le défendre avec bec et ongles«  »

                                          Mon petit Michel, je ne sais pas où vous avez vu que je ne remettais pas en cause les dogmes du capitalisme, je pense qu’il s’agit ici d’un procès d’intention. Quant aux « révolutionnaires authentiques », excusez ma méfiance, mais un certain nombre de ceux-ci se sont avérés n’être guère différents des tyrans bourgeois qu’ils étaient censés combattre. A moins que les crimes de Staline, de Mao ou la façon de s’agripper au pouvoir d’un Castro(qui furent, en tant que « révolutionnaires authentiques » défendus bec et ongles par certains de mes camarades) ne furent qu’une invention de la presse bourgeoise.

                                          Je vous laisse méditer sur ces quelques phrases de Bakounine :

                                          « Toute révolution exclusivement politique, soit nationale et dirigée exclusivement contre la domination de l’étranger, soit constitutionnelle intérieure, lors même qu’elle aurait la république pour but, n’ayant point pour objet principal l’émancipation immédiate et réelle, politique et économique du peuple, serait une révolution illusoire, mensongère, impossible, funeste, rétrograde et contre-révolutionnaire. »

                                          - « Ainsi, aucun État, si démocratiques que soient ses formes, voire la république la plus rouge, populaire uniquement au sens de ce mensonge connu sous le nom de représentation du peuple, n’est en mesure de donner à celui-ci ce dont il a besoin, c’est-à-dire la libre organisation de ses propres intérêts, de bas en haut, sans aucune immixtion, tutelle ou contrainte d’en haut, parce que tout État, même le plus républicain et le plus démocratique, même pseudo-populaire comme l’État imaginé par M. Marx, n’est pas autre chose que le gouvernement des masses de haut en bas par une minorité savante et par cela même privilégiée, soi-disant comprenant mieux les véritables intérêts du peuple que le peuple lui-même. »

                                          Lettres aux compagnons du Jura.

                                          - « Il y aura un gouvernement excessivement compliqué, qui ne se contentera pas de gouverner et d’administrer les masses politiquement, [...] mais qui encore les administrera économiquement, en concentrant en ses mains la production et la juste répartition des richesses, la culture de la terre, l’établissement et le développement des fabriques, l’organisation et la direction du commerce, enfin l’application du capital à la production par le seul banquier, l’État. Tout cela exigera une science immense et beaucoup de têtes débordantes de cervelle dans ce gouvernement. Ce sera le règne de l’intelligence scientifique, le plus aristocratique, le plus despotique, le plus arrogant et le plus méprisant de tous les régimes. »

                                          « Écrits contre Marx », dans Œuvres complètes, Vol. III, p. 204.

                                          Maintenant, Camarade, cesse un peu l’invective, et je suis prêt à débattre avec toi.


                                        • masuyer masuyer 25 novembre 2007 20:19

                                          Michel Maugis,

                                          je vous livre ici la préface de l’édition allemande du « Manifeste du Parti Communiste » de 1872 :

                                          "La Ligue des communistes, association ouvrière internationale qui, dans les circonstances d’alors, ne pouvait être évidemment que secrète, chargea les soussignés, délégués au congrès tenu à Londres en novembre 1847, de rédiger un programme détaillé, à la fois théorique et pratique, du Parti et destiné à la publicité. Telle est l’origine de ce Manifeste dont le manuscrit, quelques semaines avant la Révolution de Février, fut envoyé à Londres pour y être imprimé. Publié d’abord en allemand, il a eu dans cette langue au moins douze éditions différentes en Allemagne, en Angleterre et en Amérique. Traduit en anglais par Miss Hélène Macfarlane, il parut en 1850, à Londres, dans le Red Republican, et, en 1871, il eut, en Amérique, au moins trois traductions anglaises. Il parut une première fois en français à Paris, peu de temps avant l’insurrection de juin 1848, et, récemment, dans Le Socialiste de New York. Une traduction nouvelle est en préparation. On en fit une édition en polonais à Londres, peu de temps après la première édition allemande. Il a paru en russe, à Genève, après 1860. Il a été également traduit en danois peu après sa publication.

                                          Bien que les circonstances aient beaucoup changé au cours des vingt-cinq dernières années, les principes généraux exposés dans ce Manifeste conservent dans leurs grandes lignes, aujourd’hui encore, toute leur exactitude. Il faudrait revoir, çà et là, quelques détails. Le Manifeste explique lui-même que l’application des principes dépendra partout et toujours des circonstances historiques données, et que, par suite, il ne faut pas attribuer trop d’importance aux mesures révolutionnaires énumérées à la fin du chapitre II. Ce passage serait, à bien des égards, rédigé tout autrement aujourd’hui. Etant donné les progrès immenses de la grande industrie dans les vingt-cinq dernières années et les progrès parallèles qu’a accomplis, dans son organisation en parti, la classe ouvrière, étant donné les expériences pratiques, d’abord de la Révolution de Février, ensuite et surtout de la Commune de Paris qui, pendant deux mois, mit pour la première fois aux mains du prolétariat le pouvoir politique, ce programme est aujourd’hui vieilli sur certains points. La Commune, notamment, a démontré que « la classe ouvrière ne peut pas se contenter de prendre telle quelle la machine de l’Etat et de la faire fonctionner pour son propre compte » (voir « Adresse du Conseil général de l’Association internationale des Travailleurs », La Guerre civile en France, où cette idée est plus longuement développée). En outre, il est évident que la critique de la littérature socialiste présente une lacune pour la période actuelle, puisqu’elle s’arrête à 1847. Et, de même, si les remarques sur la position des communistes à l’égard des différents partis d’opposition (chapitre IV) sont exactes aujourd’hui encore dans leurs principes, elles sont vieillies dans leur application parce que la situation politique s’est modifiée du tout au tout et que l’évolution historique a fait disparaître la plupart des partis qui y sont énumérés.

                                          Cependant, le Manifeste est un document historique que nous ne nous reconnaissons plus le droit de modifier Une édition ultérieure sera peut-être précédée d’une introduction qui pourra combler la lacune entre 1847 et nos jours ; la réimpression actuelle nous a pris trop à l’improviste pour nous donner le temps de l’écrire.

                                          Karl Marx, Friedrich Engels ; Londres, 24 juin 1872"

                                          Je vous livre également cet extrait :

                                          "Moritzchen est un ami dangereux. La conception matérialiste de l’Histoire a maintenant, elle aussi, quantité d’amis de ce genre, à qui elle sert de prétexte pour ne pas étudier l’histoire. C’est ainsi que Marx a dit des “marxistes” français de la fin des années 1870 : “Tout ce que je sais, c’est que je ne suis pas marxiste.” », (Lettre d’Engels à C. Schmidt, 5 août 1890)

                                          C’est d’ailleurs pour ça que j’emploie le terme de « pensée de Marx » plutôt que celle de « marxisme » qui implique un côté doctrinaire que n’a pas la pensée de Marx, qui appuie ses analyses sur l’histoire économique et sociale, et donc n’est pas figée.

                                          Mais ne t’inquiète pas, cher Camarade, j’ai beaucoup d’affection pour les « révolutionnaires romantiques » comme toi, que la passion rend aveugle. A moins que ce soit ce passé d’ingénieur en électronique digitale qui te donne le sentiment d’avoir trahi la classe ouvrière et t’incite à une certaine surenchère dans le soutien inconditionnel à Fidel, que tu as précédé d’un jour quoique vingt ans plus tard. Moi je suis mort 2 jours après Karl Marx, mais 170 ans plus tard smiley


                                        • Emile Red Emile Red 26 novembre 2007 09:38

                                          @ M. Maugis

                                          Je vous aime bien mais votre dialectique est trop empreinte d’une forme d’assujetissement à la doctrine, le marxisme ne peut être et ne doit être une application stricto-senso d’un processus inerte, ce que Lenine ne pouvait comprendre est que lorsque on fige une action révolutionnaire dans une voie immuable, le risque de personnaliser cette voie definit invariablement un pouvoir autoritaire et plus.

                                          Staline est un aboutissement or jamais je n’ai pu lire dans Marx que la fin puisse se justifier en un seul homme, et si l’autoritarisme peut être nécessaire vers le socialisme, il est nécessaire qu’il soit un autoritarisme du peuple sur lui même. L’incarnation personnelle du pouvoir est un perpétuel retour à l’autocratie seul les moyens d’appliquer cette autocratie change selon l’origine idéologique de l’autocrate, et en rien dans un tel régime on ne retrouve l’essence de la dictature du prolétariat, ni chez Mao, ni chez Castro, d’ailleurs il n’est pas innocent de parler de castrisme ou de maoïsme de préférence à communisme ou marxisme.

                                          Lorsque Masuyer émet des réserves sur Chavez, très légères d’ailleurs, il fonctionne en tant que marxiste qui analyserait a priori le mécanisme historique qui a conduit dans moult cas aux déviances précitées, il ne pose pas de précepts anti-marxistes, il indique seulement les risques de la personnification fortement liés au déroulement révolutionnaire, en cela Bakounine est un fort juste critique du marxisme et des dangers que celui-ci porte en son propre sein (l’histoire lui a donné raison).

                                          Votre positionnement face à certains politiques est louable quand ces hommes promeuvent l’humain et son bien-être, pourtant l’histoire démontre que l’homme politique n’est pas rectiligne et les conditions peuvent à tout moment modifier leur acception de la société jusqu’à les transformer en tyran sanguinaire, quelle que soit leur origine idéologique les détenteurs de pouvoir absolu sont inévitablement incontrôlables.

                                          Bien à vous.


                                        • Emile Red Emile Red 26 novembre 2007 17:45

                                          D’un je ne fait aucun procès d’intention à Chavez, j’ai assez montré ici et ailleurs que je le défendais, mais au delà de l’homme ce que je défends d’abord et avant tout c’est ce qu’il porte. Il serait Martinez ou Duschmol ça ne changerait rien.

                                          De deux je ne suis pas marxiste, mais si le socialisme est notre but commun, rien ne peut autoriser la violence ou la mort de masse pour y arriver.

                                          De trois l’histoire est une lentille qu’on peut retourner et y voir ce qui arrange d’un point de vue bourgeois ou autre surement, mais pas seulement, il y a moyen de prouver les méfaits de Staline sans théoriser sur l’histoire et ses méfaits n’ont rien à voir avec quelconque démarche révolutionnaire, disculper la mégalomanie d’un homme au nom d’une idéologie de progrés est déviant.

                                          De quatre, l’acte révolutionnaire est tout sauf fanatique, laissons ce jeu aux religieux, et c’est les yeux ouverts et l’esprit critique qu’on peut agir, le contraire est au bas mot une rencontre avec un mur au pire l’endoctrinement d’un peuple sous couvert idéologique.

                                          De cinq, on ne fait pas une révolution sans l’aval du peuple et le meilleure moyen d’obtenir son soutien est de s’exprimer clairement et librement hors dogmatisme.

                                          Maugis vous vous trompez d’ennemi, et vous perdez du temps à combattre vos alliés comme Staline a perdu du temps à combattre les anars ou les trotskystes alors que la graine du capitalisme noyautait déjà les bases de la révolution russe.

                                          Un vieil SDF que j’ai connu antan disait : « le marxisme est mort de n’avoir pas su vivre », vous en êtes l’exemple à mener des luttes futiles quand l’essentiel se développe.


                                        • masuyer masuyer 26 novembre 2007 20:43

                                          Emile, je me permet de te tutoyer, je n’aurais pu mieux dire.

                                          Camarade Maugis,

                                          Je suis encore moins trotskyste que marxiste (tu as pu noter d’ailleurs que Marx lui même n’était pas marxiste, dixit lui-même).

                                          Je me permet de débattre avec toi sans prendre de pincettes, ce que je ne ferais pas avec certains de mes camarades, qui ont mis de la « foi » dans le rêve communiste sensé être incarné, disons par l’URSS et le bloc de l’Est, qui nourrissent encore quelques espérances en Cuba (quoique le doute s’insinue), et qui se jettent aujourd’hui sur Chavez comme celui qui erre dans le désert se jette sur la gourde qu’il trouve sur son chemin. Je me le permet avec toi, car tu me sembles posséder les outils nécessaires à ne pas faire de l’idée, disons communiste, une nouvelle religion, un nouvel objet d’aliénation.

                                          Je ne prends pas de distance avec les figures « christiques » (comme l’a si justement dit Emile Red) afin d’être le pur agneau qui ne met jamais les mains dans le cambouis. Je ne prends d’ailleurs pas de distances. Je remarque juste un certains nombres de points qui m’interrogent.

                                          Tu justifies les crimes de Staline de deux façons :

                                          - Ceux commis par les pays capitalistes ou fachistes ont été pires. Tu noteras que c’est la ligne de défense des fascistes et des réactionnaires qui brandissent le « Livre Noir du communisme » pour dire que finalement le communisme a été pire que le nazisme.

                                          - C’est l’attitude hostile du monde bourgeois qui justifierai la création d’un état totalitaire (http://fr.wikipedia.org/wiki/Totalitarisme). C’est la ligne de défense d’un Bush quand il enferme en dépit de toutes les règles de droit, de respect des individus, des « terroristes présumés » à Guantanamo. C’est l’excuse de tous eux qui sont plus attachés à leur propre pouvoir, qu’à l’intérêt de leur peuple.

                                          Pour ce qui concerne l’URSS, il faut rappeler que Marx affirma que la Russie serait un danger si elle tentait le communisme. L’histoire ne lui a pas donné tort.

                                          Quand tu dis que Staline ou Mao n’ont jamais envahi d’autres peuples, je me demande ce que tu fais par exemple des Tchétchènes ou des Tibétains. A moins que la aussi ce ne soit que de l’auto-défense.

                                          Je crois, je ne l’affirme pas, que tu vis dans le mythe du « despote éclairé ».

                                          Bakounine avait très bien compris que toute forme d’Etat, même se réclamant de l’intérêt du peuple, ne pouvait qu’entrainer la confiscation du pouvoir par une minorité et n’être qu’une dictature sur les masses. Ceci est, pour reprendre les anciens schémas, le cas à l’Ouest comme à l’Est. Les démocraties populaires ou bourgeoises s’appuyant sur un Etat ne sont que des dictatures, où une élite qui souhaite servir ses propres intérêts fait croire à son peuple qu’elle agit pour son bien. Ce n’est peut-être pas encore le cas de Chavez, mais si les institutions du Venezuela ne prennent pas en compte ce risque, il adviendra là ce qui advient partout dans le monde. Je ne crois pas en la bonté « naturelle de l’homme », ni même en l’existence de « saints », qu’ils soient laïcs ou non.

                                          Au vu de l’oeuvre de Marx, et de la pertinence de ses analyses (qui se sont nourris de l’expérience, ce que j’ai voulu montrer en reproduisant la préface du « Manifeste » de 1872), je pense qu’il n’y aurait aujourd’hui plus guère de divergences entre Bakounine et lui. Je me trompe peut-être.


                                        • Lairderien 25 novembre 2007 15:37

                                          @M. Maugis,

                                          Ne pas être parfait signifie simplement que l’on est comme tous les hommes avec ses qualités et ses défauts. C’est bien tout ce que j’ai voulu dire de H. Chavez qui n’est ni ’’dieu’’ ni ’’diable’’ et je ne crois pas être péremptoire en disant cela, contrairement à vous qui probablement avec sincérité affirmez des opinions définitives sans aucun recul.

                                          IL reste que je préfère et de très loin voir un Chavez au pouvoir dans son pays qu’un Busch qui m’inquiète autrement plus !!!!

                                          Lairderien


                                          • Emile Red Emile Red 26 novembre 2007 09:54

                                            La défense innébranlable de Chavez ne veut pas dire grand chose en soi, Chavez est l’homme des circonstances, en d’autres temps et lieux il serait sans doute un homme de moindre importance.

                                            En cela défendre l’homme Chavez c’est défendre les idées qu’il porte pour son peuple, il n’est que le symbole du bolivarisme Vénézuélien et son porte étendard, il le personnifie, mais en aucun cas il ne doit être adulé en tant que héros christique.

                                            L’homme aujourd’hui est honnête et digne, mais chacun sait que le pouvoir corrompt, l’indéfectible soutien que les hommes de progrès lui doivent ne peut être gravé dans l’éternité.


                                          • Emile Red Emile Red 26 novembre 2007 18:16

                                            Si je vous comprend, ce ne sont pas les actes que vous défendez mais les hommes, curieuse vision du marxisme. L’homme n’est rien qu’un concours de circonstances, les idées, elles, sont intemporelles et planétaires.

                                            Ne renions pas les qualités d’hommes intègres, mais sans idées que seraient-ils, alors que les idées trouvent toujours parmi les milliards d’humains un terreau favorable à leur développement.

                                            Maintenant que vous nous avez fait procés, permettez moi de vous dire que vous êtes un procédurier de la pensée et que la foule n’a cure des vaporeuses circonvolutions réthoriques d’un révolutionnaire éthéré, la foule veut des actes, du pain, tout ce que Chavez sait donné, mais le peuple n’est pas dupe, a contrario de ce que vous émettez, les héros christiques de vos rêves n’existent pas.

                                            Et si pendant 40 ans vous avez joui de voir Bush et d’autre vous donnez raison, les carnages ont tout de même eu lieu sans aucune promesse de cesser, et ces bouchers n’en ont cure des états d’âme de M. Maugis pour arriver à leur fins, et Castro en a crevé 40 ans et les autres que vous citez sont tous morts. Où donc sont leur révolution à part dans votre tête de crypto-marxiste, les mots ne retournent pas les montagnes ce sont des foutaises, seuls les actions de masse peuvent servir une cause.

                                            Jamais un homme seul ne peut retourner une situation politique, ni Chavez, ni Castro, ni aucun autre, la révolution ne se fait que par le nombre et si parfois une figure est nécessaire pour galvaniser le peuple, cette figure n’est qu’un tigre de papier, Castro mort ce sera la volonté du peuple de poursuivre ou non son oeuvre, oeuvre communautaire au demeurant.

                                            Et quoi que vous disiez c’est le peuple Cubain qui mérite le soutien de forces alternatives pas Castro, il en est de même pour Chavez et les Vénézuéliens.


                                          • Le péripate Le péripate 26 novembre 2007 18:47

                                            Cogne Emile Red !!!!!


                                          • Emile Red Emile Red 27 novembre 2007 12:33

                                            Je crois que nous ne nous comprenons pas mutuellement parceque nous n’abordons pas le sujet de la même manière.

                                            L’exemple ici :

                                            « J’ai clairement dit que je défends les idées et les hommes qui les émettent, car on ne peut défendre les unes sans défendre les autres. Surtout que ceux-ci sont vilipendés essentiellement en tant qu’homme et non pour leurs idées et leurs actes. Quand on ne peut attaquer les idées, on s’attaque à l’homme. »

                                            Nous ne sommes pas d’accord sur ce point, je défends l’idée parceque c’est l’idée qui prime, qu’importe l’attaque de l’homme, même si je lui accorde défense, si comme vous dites l’idée est inattaquable, c’est bien l’idée qu’il faut promouvoir et non l’image que le leader symbolise.

                                            Les attaques que vous dites injustes ou calomnieuses sont du fait des adversaires, et n’ont aucune raison de justification parceque vaine et stérile, ce n’est pas en défendant l’homme chez l’ennemi que l’idée progresse mais en démontrant que l’idée est inattaquable.

                                            Aussi vous dites : « Comme si un peuple savait du marxisme ! Comme si la praxi consistait à agir avec l’hypothèse que le peuple connaissait le marxisme, etc... L’homme président qui conduit une révolution a besoin qu’on le défende en tant qu’homme devant les vilenies, les infamies de ses adversaires. Sinon le peuple ne comprendrait rien. »

                                            Là est toute notre différence, je ne peux comprendre qu’on impose une idée au peuple sous prétexte qu’il ne sait pas. Si le peuple ne sait pas il y a deux raisons possibles, ou celui qui veut instruire de son idée désire laisser le peuple dans l’obscurité, ou il n’a pas pris le temps d’expliquer les effets bénéfiques de cette idée.

                                            Dans les deux cas, celui qui porte cette idée est effectivement défendu (ou pas) en tant qu’homme, quid de l’idée à ce stade ? Encore une fois le processus révolutionnaire n’est pas une sinécure à court terme où un homme décide d’éclairer le peuple après l’avoir soumis à son idée.

                                            L’idée est le terreau, non l’homme, elle doit s’imposer au bénéfice et par la participation de tous, de défendre un symbole représenté par un leader revient à déplacer l’attention vers cet homme plutôt que vers l’idée, le risque étant qu’on ne défend plus que l’homme.

                                            L’exemple de Cuba est flagrant, on ne regarde pas Cuba par le prisme de la révolution mais par la personne qui la représente dans toute sa personnalité, on ne voit pas le Cubain devenu libre mais Castro qui a soumis son peuple, idem pour Mao, il occulte totalement le peuple passé du moyen-age à l’ère technique pour montrer seulement les abus qu’il a généré.

                                            Ensuite vous ne comprenez pas mon « intemporelles et planétaires », j’ai choisi ces mots pour éviter la confusion avec un possible « éternel et universel », entendons que l’homme (le leader) ne doit pas disparaître avec les idées, celles ci ont pour vocation de se répendre et de se développer, la personnification d’une idée tend à la disparition des deux simultanément.

                                            Ce n’est en rien une vision déiste ou romantique, tout au contraire c’est du pragmatisme pur.

                                            D’autre part je ne comprends pas que vous confondiez les hommes qui portent des idées avec des prétendus créateurs d’idées, Chavez et Castro n’ont rien inventé, leur seule force est d’avoir adapté et développé les idées que des milliers d’hommes avant eux ont tout autant adaptées et développées. Là est une position déiste de croire qu’ils seraient créateurs.

                                            Les idées sont une synthèse historique d’un ensemble d’évènements, d’expériences et d’autres idées rien de surnaturel en cela, elles passent les frontières et évoluent dans le temps naturellement.

                                            Vous ne comprenez pas que seules les circonstances font qu’un homme devient ce qu’il est, je ne sais pas comment vous l’expliquer tant ça paraît évident, je tente l’exemple un peu idiot : « si la commune n’avait pas eu lieu, Louise Michel ne connaîtrait rien du climat tropical, des Kanaks, elle ne serait pas devenue libertaire et n’aurait pas inventé le drapeau noir à son retour », c’est bien les circonstances qui ont amené Louise Michel à la connaissance.

                                            Quand vous me parlez de la thèse marxiste, je ne dit pas autre chose, seule la dialectique change.

                                            La où je ne vous rejoins pas c’est dans la nécessité du capitalisme qu’on developpe le mieux le socialisme, je crois plutôt que c’est la méthodologie des marxistes qui crée la difficulté à la propagation chez des peuples « arriérés », et c’est les résultats de cette méthodologie qui drainent l’horreur.

                                            Ensuite vous me faites peur quand vous parlez de « particularité chromosomique » infondée selon moi, d’ailleurs vous reconnaissez que les circonstances (thème précedent) sont favorables à l’épanouissement d’un leader, les circonstances sont historiques, géographiques, culturelles, éducatives mais la part génétique est tout autant due aux circonstances donc illisible.

                                            « Que vous le vouliez ou non, des Castro, des Chavez, des Morales, des Lumumba, des Mandela, des Allende ne se produisent pas à la pelle, d’autant plus que l’impérialisme sait les repérer dès le berceau, si j’ose dire. »

                                            Vous inversez totalement le processus, c’est parcequ’on repère ces hommes qu’il n’y en a pas plus, ils ne sont pas rares, ils sont simplement hors circonstances ou mis hors jeu.

                                            « Alors oui, je défends aussi les hommes qui défendent des idées qui vont dans le sens marxiste de l’histoire, même si ces hommes ne sont pas des marxistes. »

                                            Voilà ce n’est pas si difficile à admettre, et dans la mesure où ces hommes ne sont pas marxistes vous gardez tout de même une certaine méfiance parceque justement ils ne sont pas marxistes, ce que je me tue à vous expliquer depuis le début n’étant pas marxiste j’ai le même comportement.

                                            Et si j’aime bien le marxisme, je n’en suis pas adepte car je le pense limité pour ne pas dire étriqué, si la fin justifie les moyens je considère que par déontologie personnelle tous les moyens ne sont pas acceptables, et la mise en oeuvre du socialisme nécessite la concordance et l’entier assentiment du peuple.


                                          • Emile Red Emile Red 29 novembre 2007 11:57

                                            Que dois-je vous répondre, vous avez donc la science, la connaîssance, l’autre n’ayant pas votre avis est soit incompétent, soit ignard, soit il se trompe.

                                            Cependant votre argumentaire ne souffre d’aucun exemple tangible, la révolution « marxiste » est un fiasco parcequ’elle est engoncée dans une dogmatique ne tenant compte d’aucun paramètre circonstancié.

                                            Vous confondez le pragmatisme avec l’empirisme, vous oubliez volontier la part « expérience » du pragmatisme, ce qui ne correspond justement pas à la « fin justifie les moyens », le pragmatisme est lié a une historicité ce que vous vous obstinez à éluder.

                                            Vous lisez en surface parfois et interprétez quand ça vous dérange. Vous affirmez sans cesse que le socialisme est victime du capitalisme, bien évidemment que nous sommes d’accord sur ce point, mais vous n’évoquez jamais les autres causes, les causes internes, les causes idéologiques, les erreurs. Comme je disais plus haut, à toujours combattre les amis on en oublie les vrais ennemis, et j’ajoute à toujours scruter l’ennemi on oublie sa propre poutre.

                                            Le marxisme est loin de la perfection et comporte un certain nombre de « virus » qui le rendent inadaptable dans certaines circonstances, et vous résumez tranquillement en qualifiant les peuples hors influence d’« arriérés », pirouette facile.

                                            Comme votre galimatia sur les dons et les gènes ne convainc pas, ou vous connaissez trop bien le domaine et l’occultez ou vous naviguez à côté de la plaque et il est préférable de ne pas aborder le sujet. Autant pour votre paragraphe sur l’invention, la création ou la découverte d’idée qui est une jolie noyade de mot sans intérêt, hormis pour vous et seulement vous même, vous ne démontrez rien, et quoi qu’il en soit rien ne se crée rien ne se perd...

                                            Vous résumez votre critique en ma méconnaissance du marxisme parceque vous voulez à toute fin vous persuader de votre propre compréhension de celui-ci, mais qu’importe de le connaître ou non si vous êtes incapable de le prévisualiser ou de concevoir les limites de la théorie dans son application, parcequ’aucune expérience marxiste ne réussit vous vous recroquevillez sur l’idéologie et ne cherchez pas les failles qui la rende improbable.

                                            Vous refusez d’admettre que la personnalisation est la première des failles et construisez toute une mécanique qui systèmatiquement tombe en panne, votre conclusion est toujours la même : l’ennemi, sans présupposé que l’ennemi puisse être à l’intérieur et que seule l’éducation préliminaire du peuple peut contrecarrer ce défaut.

                                            Vous vous ingéniez à assimiler dictature du prolétariat avec dictature représentative du prolétariat, mais non, la représentativité est la mort de toute révolution et je vous mets au défit de me prouver le contraire, à raison de plus quand cette représentativité est uninominale. Le paradoxe étant, en vous lisant, que le représentant aurait des « dons » qui légitimeraient sa capacité désinteressée à diriger objectivement, pour ne pas dire impersonnellement, le peuple et la révolution. Ce n’est plus du marxisme mais du rousseauisme.

                                            L’homme n’est pas bon, le leader ou l’ami ne sont pas plus vertueux que l’ennemi, seuls les intérêts divergent et vous pouvez vous escrimez à théoriser, l’unique moyen de convertir l’homme vers une conscience politique, philosophique ou morale passe par l’éducation d’où l’échec de toute révolution brutale, particulièrement lorsqu’on y greffe une idéologie contraignante et non dépourvue d’incertitude.

                                            Alors vous pourrez luttez contre toute les adversités au socialisme, essayez les dictacticiels de persuasion, si l’idéologie prime sur la reflexion, le dogme sur les circonstances et l’entêtement sur l’évidence, votre révolution restera morte née.

                                            Et oui, je resterai un défenseur de Chavez et de Castro parceque ma reflexion, les circonstances et l’évidence font que leurs adversaires n’ont aucuns arguments tangibles ou fondés, non parcequ’ils sont Chavez avec ou sans don, ou Castro idéologue ou dictateur, mais parceque le peuple a tout avantage à les suivre, et bien mieux, à les précéder.


                                          • Emile Red Emile Red 30 novembre 2007 08:46

                                            Quelles excuses si vous considérez que j’interprète ou que je falsifie (comme les autres ?) ce doit être que votre expression est déficiente ou que votre exposé ne correspond pas à votre pensée.

                                            Vous ne tenez tout de même pas à m’en rendre responsable ?

                                            « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ; et les mots pour le dire arrivent aisément. »

                                            Et la même évidence sur le marxisme, si votre vision n’est pas commune, et si la mienne ne l’est guère plus, c’est bien que le marxisme souffre d’une insuffisance permettant l’interprétation.

                                            Bonne journée.


                                          • Dégueuloir Dégueuloir 26 novembre 2007 12:21

                                            j’ai entendu l’autre jour un journaliste parler de corruption du gouvernement Chavez,ils ne manquent pas d’air en disant ça,et que dire des valises de billets du MEDEF pour « fludifier » les relations sociales....et les « commissions » des entreprises....nous sommes dans une société « corrompue » à la moêlle et on veut faire des leçons de morales au Vénézuéla....sans preuve aucune


                                            • Proudhon Proudhon 26 novembre 2007 20:19

                                              Un très bon article qui remet les pendules à l’heure.

                                              Ce que l’on peut constater vu le nombre affolant d’articles sur Agoravox et ailleurs, c’est que Chavez fait parler de lui et c’est très bien.

                                              Bientôt avec la guerre atomique mondiale que nous préparent les USA nous aurons peut-être besoin de Chavez pour nous ravitailler et de Castro avec ses médecins pour nous soigner.

                                              Ce serait pouffant de rire !!


                                              • Mysticman Mysticman 27 novembre 2007 09:19

                                                Aznar a effectivement un passé fasciste chez les Phallangistes. Erreur de jeunesse sans doute.

                                                Mais sinon il est conservateur de centre-droit mais pas fasciste nuance. Les espagnols l’ont désapprouvé à juste titre en le remplaçant par Zappatero.

                                                Le coup des attentat du 11 mars en disant que c’était l’ETA mais aussi en envoyant des soldats en Irak, voilà ce qui a fait chuter Aznar.

                                                RSF a raison de s’inquiéter à propos de Chavez que Bové, Mélenchons mais aussi des gens d’extrême droite adultent. Chavez est un populiste dangereux comme ses potes Castro et Admaninejad. Critiquer la politique de Bush c’est bien mais encore faut-il le faire intelligemment ce qui est assez rare en France où l’anti-bushisme primaire est devenu une démagogie facile à faire avaler quand il est dénué d’arguments crédibles et quand il laisse passer des types comme Castro, Chavez ou Admaninejad. Beaucoup se prétendent ennemis de Bush mais ne font qu’apporter du l’eau dans son moulin d’où sa réélection. Merci Michael Moore. Heureusement, Bush sera remplacé dans un an. Si un candidat démocrate est crédible sur les sujets de politique majeurs que Bus a pu évoqué dans une interview récente de PPDA ur TF1, alors il peut remporté la timballe. Espérons que ça soit donc un démocrate élu président des Etats-Unis en 2008.


                                                • franc 28 novembre 2007 21:19

                                                  Il y a des anti-chavez déclarés et des anti-chavez hypocrites comme Red----------------Su^rement que Red n’est pas marxiste comme il le dit lui-même et pour cause il ne fait que causer et débiter des logorrhées pseudorévolutionnaires de salon et inapplicables alors que ce qu’il y a de réeellement révolutionnaire dans la philosophie marxiste c’est Marx qui le dit lui-même en ces termes : « les philosphes n’ont jusqu’ici fait qu’interpréter le monde alors qu’il s’agit de le transformer »-----------------c’est le primat de la praxis sur les discussions intellectuelles sans fin et qui n’aboutissent à rien.----------------------Red ou ce qu’il représente par son attitude et sa position est un collabo de la bourgeoisie capitaliste.


                                                  • Emile Red Emile Red 29 novembre 2007 12:46

                                                    Mais bien sûr, gros bisous.

                                                    Et tout ce que dit Marx c’est Jesus qui le dit.

                                                    Evangile selon Marx, 13 et 3 : « les philosophes n’ont jusqu’ici fait qu’interpréter le monde alors qu’il s’agit de le transformer »

                                                    Marx bien évidement a changé le monde, et le monde a attendu Marx pour se transformer. Et bien sûr le jeune enfant sait lire avant d’apprendre. Quels enfoirés ces philosophes sans eux on aurait pas cette putain de latitude à vouloir qu’un et un font deux, en plus ils nous fourrent des saloperies d’idées dans la tête.

                                                    Vive la praxis sans réflexion, exactement le principe du néo-libéralisme. On se demande qui lèche le cul du capitalisme, la bourgeoisie on ne demande pas c’est une ancre du marxisme. Dur d’admettre que le marxisme au même titre que le capitalisme est un désastre idéologique.

                                                    Et franchement c’est vraiment pas cool de refuser le salon aux révoltés, que leur proposes-tu en place ? La route des os, le goulag, Guantanamo ?

                                                    Je ne pousserai pas, déontologiquement, à rechercher qui furent premiers collabos des marxistes ou des Red.

                                                    Tiens un petit pamphlet pour finir :

                                                    « Je déteste le communisme autoritaire, parce qu’il est la négation de la liberté et que je ne puis concevoir rien d’humain sans liberté. Je ne suis point communiste parce que le communisme concentre et fait absorber toutes les puissances de la société dans l’Etat, parce qu’il aboutit nécessairement à la centralisation de la propriété entre les mains de l’Etat. [...] Je veux l’organisation de la société et de la propriété collective ou sociale de bas en haut, par la voie de la libre association, et non du haut en bas par le moyen de quelque autorité que ce soit. Voilà dans quel sens je suis collectiviste et pas du tout communiste. »

                                                    Ou encore :

                                                    « Prétendre qu’un groupe d’individus, même le plus intelligent et le mieux intentionné, sera capable de devenir la pensée, l’âme, la volonté dirigeante et unificatrice du mouvement révolutionnaire et de l’organisation économique du prolétariat de tous les pays, c’est une telle hérésie contre le sens commun et couvre l’expérience historique, qu’on se demande avec étonnement comment un homme aussi intelligent que Marx a pu la concevoir [...] Nous n’admettons pas même comme transition révolutionnaire, ni les conventions nationales, ni les assemblées constituantes, ni les gouvernements provisoires, ni les dictatures soi-disant révolutionnaires ; parce que nous sommes convaincus que la révolution [...] lorsqu’elle se trouve concentrée entre les mains de quelques individus gouvernants, devient inévitablement et immédiatement la réaction. »

                                                    Michel Bakounine.


                                                  • Emile Red Emile Red 30 novembre 2007 09:16

                                                    Pour vous le communisme est la finalité ???

                                                    J’aimerai voir que vous me répondiez oui...

                                                    Autre petite remarque vous me débitez deux posts plus haut :

                                                    « Vous ne connaissez rien du marxisme que vous confondez avec les évènements de l’histoire »

                                                    Et vous concluez ici :

                                                    « C’est un outil extraordinaire de compréhension des sociétés humaine à travers son histoire ( matérialisme historique) »

                                                    N’avez vous pas l’impression de patauger dans une certaine confusion ?

                                                    En plus vous terminez par la phrase la plus inconséquente que je n’ai jamais lu sur le marxisme :

                                                    « Les thèses principales du marxisme peuvent s’écrire en 2 ou 3 pages. »

                                                    Vous êtes donc prêt à affirmer que le marxisme peut se résumer à deux ou trois pages, même là, je suis plus respectueux de Marx, ce serait inepte de vouloir résumer un projet de société, une philosophie en 200 ou 300 lignes.

                                                    Je crois que vous connaîssez Marx, mais en diagonale, et Bakounine doit n’avoir été qu’un souvenir de couverture, une seconde, en librairie, je n’ai aucune prétention à citer Marx dans le texte, mais ma formation ne peut se passer de son étude au risque de passer à côté de toute la période contemporaine et permettez moi de vous dire que vous en avait une vision lapidaire bien que vous vous prétendiez marxiste, j’ai au moins la décence d’avouer ne pas l’être parceque certains aspects me gènent et n’ai donc aucune obligation à en tenir la totalité à votre différence.

                                                    Je ne vous en veux pas de ce que vous êtes, mais un conseil, évitez de faire leçon sur un domaine pointu que vous ne saisissez pas dans son intégralité.

                                                    Il n’est pas nécessaire de conclure par des invectives ras du sol, d’une part ça ne soulage pas, ensuite ça ne complète aucune lacune.

                                                    Bonne journée.


                                                  • elateolibre 30 novembre 2007 17:46

                                                    Michel Maugis @ Emile Red.

                                                    Je vous remercie tout de même pour ce débat qui doit en intéresser plus d’un. Je regrette cependant qu’il vous soit difficile de reconnaître que je vous ai réfuté sur tous les points puisque vous ne répondez pas à ces réfutations.

                                                    Vous me lancez un défi, et insinuez avoir montré une contradiction dans mes propos pour conclure que je pataugerais dans une certaine confusion, MAIS SANS FAIRE LE RAISONNEMENT qui conduirait à cette conclusion.

                                                    Je vais répondre sur toutes vos insinuations, questions et défis, en vous citant et sur les mérites propres de vos commentaires et en vous montrant une exemple de ce qu’est la pensée marxiste. Je le ferai avec un commentaire par thème.

                                                    1) « Pour vous le communisme est la finalité ? ? ?,J’aimerai voir que vous me répondiez oui.. »

                                                    Il serait incorrect de répondre par un OUI ou un NON à une personne qui ne sait pas ce qu’est le communisme et le marxisme, qui plus est, non marxiste. Nous risquerions le quiproquo. Car le sauriez vous que vous ne m’auriez pas posé cette question avec l’air d’être surpris d’avance si la réponse n’était qu’un laconique OUI. Celle-ci sera donc complète afin que vous puissiez faire votre commentaire en connaissance de cause, s’il existe.

                                                    Hélas j’ai bien peur d’avoir droit à une interprétation de ma réponse qui vous aura conduit à de pures opinions négatives et insultantes sans aucun raisonnement y conduisant. Veuillez m’excuser d’avance pour ce procès d’intention que je vous fais, mais il est basé sur l’expérience de notre dialogue précédent. Mais qui sait ? Peut être que vous allez être d’accord.

                                                    La définition du communisme ne peut être que celle d’un communiste, et non de ses détracteurs, trotskyste, anarchiste ( Bakounine) et autres petits bourgeois gauchistes qui raisonnent dans l’absolu d’un monde irréel, et encore moins des idéologues de l’oligarchie possédante et papale.

                                                    Je ne prétends pas donner une définition exacte à 100%. Je vais cependant donner ma définition la plus complète et concise possible.

                                                    Il se caractérise essentiellement au niveau économique pas la propriété COMMUNE des moyens de productions, au niveau social par l’absence d’antagonisme de classe qui ne peut être produit que par la propriété privée des moyens de productions, au niveau politique par l’absence d’un état qui ne servirait qu’à préserver l’asservissement d’une classe sur l’autre.

                                                    J’ajoute une conséquence au niveau spirituel qui n’est pas une condition à la définition du communisme. L’extinction naturelle des religions qui entravent par une superstructure idéologique la libre pensée de l’homme et ne servent qu’à compenser son aliénation économique par une autre aliénation afin de rendre éthique, acceptable, naturelle ( comme voulu par Dieu) la misère de l’homme provoquée par lui-même. Que cette misère disparaisse ou que l’homme perçoive sa possible disparition, alors la base matérielle objective sur laquelle repose toute religion disparaîtra avec les religions.

                                                    Il va sans dire que la Religion n’a rien à voir avec la croyance en Dieu, mais en son instrumentalisation à des fins sociales, l’exploitation de l’homme par l’homme.

                                                    Alors oui, le communisme tel que je l’ai défini est le but ultime, la vision du communiste. Mais ce n’est évidemment sa vision pour une réalisation immédiate, même s’ils arrivent au pouvoir. Une vision s’étale sur des siècles. Le communisme est l’étape ultime visionable de la société humaine. Le communisme sera la libération complète de l’homme des entraves qu’il s’est lui-même créé et autorisera son épanouissement intégral et pour tous.

                                                    Cette vision est scientifique car repose sur le matérialisme dialectique découvert par Marx et Engels sur la base de la multitude de philosophes, croyant et non croyants, qui le précédèrent depuis les premiers penseurs grecs. Le matérialisme dialectique fut découvert par les grecs, mais il ne pu vraiment se développer et s’imposer car les conditions objectives n’existaient pas. LA CONNAISSANCE ET LA SCIENCE manquaient.

                                                    A l’opposé existaient ( et existent encore) l’ignorance crasse et les croyances. Il était donc naturel, obligatoire que l’idéalisme philosophique prenne le pas sur le matérialisme philosophie. Et ce fut un bien, car il ne pouvait en être autrement.

                                                    Le communisme, tel que défini est le mode économique de plus grande longévité dans l’histoire humaine. Il a existé durant des milliers d’années, voire des millions, dans sa version primitive, jusqu’à aujourd’hui encore dans des peuplades primitives.

                                                    Pour des raisons scientifiques liés à la dialectique, la lutte des contraires, , le passage révolutionnaire de la quantité à la qualité, la négation de la négation etc.. qui décrivent le mode d’existence de la matière, le matérialisme dialectique appliquée à l’histoire et enrichi par Lénine montre que l’humanité reviendra au communisme, scientifique ou moderne cette fois ci, après avoir rempli son cycle dialectique.

                                                    Le marxisme l’explique MAIS NE LE REALISE PAS.

                                                    De la même manière que la physique explique mais n’a encore à ce jour rien réalisé et n’est en rien responsable de Hiroshima et Nagasaki ou du 11/9

                                                    Alors oui, le communisme est la vision ultime, très lointaine, du communiste.

                                                    Il va sans dire qu’il n’existe nulle part, que c’est une utopie qui se construit.

                                                    Et le passage à la construction du socialisme en préservant l’Etat de classe, mais au service de l’autre, est un passage obligatoire pour qu’apparaissent les nouvelles mentalités qui renforceront la construction du socialisme.


                                                  • franc 30 novembre 2007 18:00

                                                    Avec des Red et des Bakounine la société capitaliste peut dormir tranquille sur les deux oreilles.-----------------------Les anarchistes sont les collabos des capitalistes de la pire espèce et d’ailleurs ils sont de la même espèce,des individualistes forcenés avec un égo surdimensionné,il n’est donc pas étonnant qu’ils se prennent la défense les uns et les autres mutuellement-----------qui se ressemblent s’assemblent-----------------------------L’anarchie est un bel idéal mais seulement en tant qu’idéal mais en tant que politique elle est équivalente à la loi de la jungle,où la force règne en maître et où les plus crapuleux ,les nazis de toute sorte,font règner la terreur pour dominer les autres et en faire des esclaves.-------------------L’anarchie aboutit à la tyrannie comme le prouve l’expérience et l’histoire,car la société a horreur du désordre comme la nature a horreur du vide----------------------------------------Une société anarchiste ne fonctionnerait que si tous ses membres sont des êtres parfaits------------------or la réalité montre que les êtres humains sont des êtres imparfaits et que tout le monde n’est pas beau ni gentil.---------------------------------Les marxistes qui ont une idéologie réaliste dans sa pratique tient comte de cette imperfection humaine.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès