• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Emile Red

sur Reporters sans frontières contre Hugo Chávez


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Emile Red Emile Red 29 novembre 2007 11:57

Que dois-je vous répondre, vous avez donc la science, la connaîssance, l’autre n’ayant pas votre avis est soit incompétent, soit ignard, soit il se trompe.

Cependant votre argumentaire ne souffre d’aucun exemple tangible, la révolution « marxiste » est un fiasco parcequ’elle est engoncée dans une dogmatique ne tenant compte d’aucun paramètre circonstancié.

Vous confondez le pragmatisme avec l’empirisme, vous oubliez volontier la part « expérience » du pragmatisme, ce qui ne correspond justement pas à la « fin justifie les moyens », le pragmatisme est lié a une historicité ce que vous vous obstinez à éluder.

Vous lisez en surface parfois et interprétez quand ça vous dérange. Vous affirmez sans cesse que le socialisme est victime du capitalisme, bien évidemment que nous sommes d’accord sur ce point, mais vous n’évoquez jamais les autres causes, les causes internes, les causes idéologiques, les erreurs. Comme je disais plus haut, à toujours combattre les amis on en oublie les vrais ennemis, et j’ajoute à toujours scruter l’ennemi on oublie sa propre poutre.

Le marxisme est loin de la perfection et comporte un certain nombre de « virus » qui le rendent inadaptable dans certaines circonstances, et vous résumez tranquillement en qualifiant les peuples hors influence d’« arriérés », pirouette facile.

Comme votre galimatia sur les dons et les gènes ne convainc pas, ou vous connaissez trop bien le domaine et l’occultez ou vous naviguez à côté de la plaque et il est préférable de ne pas aborder le sujet. Autant pour votre paragraphe sur l’invention, la création ou la découverte d’idée qui est une jolie noyade de mot sans intérêt, hormis pour vous et seulement vous même, vous ne démontrez rien, et quoi qu’il en soit rien ne se crée rien ne se perd...

Vous résumez votre critique en ma méconnaissance du marxisme parceque vous voulez à toute fin vous persuader de votre propre compréhension de celui-ci, mais qu’importe de le connaître ou non si vous êtes incapable de le prévisualiser ou de concevoir les limites de la théorie dans son application, parcequ’aucune expérience marxiste ne réussit vous vous recroquevillez sur l’idéologie et ne cherchez pas les failles qui la rende improbable.

Vous refusez d’admettre que la personnalisation est la première des failles et construisez toute une mécanique qui systèmatiquement tombe en panne, votre conclusion est toujours la même : l’ennemi, sans présupposé que l’ennemi puisse être à l’intérieur et que seule l’éducation préliminaire du peuple peut contrecarrer ce défaut.

Vous vous ingéniez à assimiler dictature du prolétariat avec dictature représentative du prolétariat, mais non, la représentativité est la mort de toute révolution et je vous mets au défit de me prouver le contraire, à raison de plus quand cette représentativité est uninominale. Le paradoxe étant, en vous lisant, que le représentant aurait des « dons » qui légitimeraient sa capacité désinteressée à diriger objectivement, pour ne pas dire impersonnellement, le peuple et la révolution. Ce n’est plus du marxisme mais du rousseauisme.

L’homme n’est pas bon, le leader ou l’ami ne sont pas plus vertueux que l’ennemi, seuls les intérêts divergent et vous pouvez vous escrimez à théoriser, l’unique moyen de convertir l’homme vers une conscience politique, philosophique ou morale passe par l’éducation d’où l’échec de toute révolution brutale, particulièrement lorsqu’on y greffe une idéologie contraignante et non dépourvue d’incertitude.

Alors vous pourrez luttez contre toute les adversités au socialisme, essayez les dictacticiels de persuasion, si l’idéologie prime sur la reflexion, le dogme sur les circonstances et l’entêtement sur l’évidence, votre révolution restera morte née.

Et oui, je resterai un défenseur de Chavez et de Castro parceque ma reflexion, les circonstances et l’évidence font que leurs adversaires n’ont aucuns arguments tangibles ou fondés, non parcequ’ils sont Chavez avec ou sans don, ou Castro idéologue ou dictateur, mais parceque le peuple a tout avantage à les suivre, et bien mieux, à les précéder.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès