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Commentaire de Rage

sur La cabale de Cavada


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Rage Rage 26 novembre 2007 18:20

Bonsoir,

Je partage totalement l’avis de Voltaire.

La bipolarité stérilisait la France. L’hégémonie d’un pouvoir arrogant et asservi ne fera qu’envoyer le pays dans le mur qui le guette depuis bien longtemps.

Il existe un trou béant au centre. Un trou qui recouvre des classes moyennes qui n’ont plus personne pour les représenter. Entre une gauche incapable de se rendre à l’évidence de ses 2 courants et n’ayant plus de « conviction forte commune » et une droite soudée par le pouvoir et l’argent, le monde rationnel du commun des mortels n’est plus représenté.

François Bayrou est l’un des derniers, si ce n’est le dernier, à ne pas avoir vendu son âme pour un strapontin.

Et c’est parce qu’il veut être indépendant et maître de son destin dans ce système bipolaire ou seuls les chefs ont le droit de parole, stérilisant tout sur le passage, que certains ne peuvent résister à l’appel de l’ivresse du pouvoir.

Cavada vend son âme à son tour pour un strapontin, sans doute pour troquer la défaillance annoncée de Lagarde pour un poste chaud pour lui (relations avec les médias par exemple).

Sarkozy débauche sur CV : il scrute les envies, colle aux terrain les étiquettes qui vont bien et vend au chaland l’adage comme quoi « tout homme à un prix ». Cavada a été débauché pour se présenter dans un arrondissement centriste - le 12ème- susceptible de faire basculer Paris à droite.

Cavada est une vitrine, un pigeon que l’on utilise avec son égo pour des fins propres. Une relation gagnant-gagnant ou le peuple à tout à perdre.

Bayrou paie aujourd’hui les défections mais construit son avenir sur une nouvelle génération : s’il fait confiance à ce nouvel élan, seul contre tous, il pourra émerger en 2012 comme le seul encore éthique d’une masse de médiocres compromis.

Contrairement à la conclusion de l’auteur, si Bayrou et Royal sombrent, ce n’est pas par faiblesse, mais parce qu’ils n’ont pas eu les relais pour frapper là où ça fait mal, en allant au bout de leurs convictions.

Royal n’avait certes pas le volume, mais son fond n’est pas à jeter.

Quant à Bayrou, si on ne l’avait pas affublé d’une équipe de vendus, il aurait certainement été bien plus lucide, raisonné et efficace que le voleur qui nous gouverne.

Le temps joue pour lui : il parie sur l’effondrement du système. Vu comme c’est parti, s’il survit au « désert », il sera sans aucun doute la seule alternative crédible en 2012.


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