Moi, je dois vous l’avouer, je n’ai pas un Masters d’économie. Mais je sais ce que sont la productivité, la productivité du travail et la croissance, des thèmes dont on nous parle à longueur de temps pour tenter de justifier le fait qu’il y a plein de gens dans ce pays qui n’ont pas de boulot.
Pour nous en sortir il va donc falloir « moderniser sans exclure ». OK.... Et comment on va faire ?
Prenons un exemple : les stations services. Quand j’étais plus jeune, on y trouvait le « patron », le mécano, le pompiste qui se chargeait de remplir votre réservoir en espérant un pourboire et le laveur de voiture. Aujourd’hui, plus personne ou presque dans ces stations qui d’ailleurs pour la plupart ont fermé.
Même chose dans les grandes surfaces, qui ont provoqué la fermeture de nombre incalculable de commerces de proximité, et où les caissières seront bientôt un lointain souvenir. Et je pourrais multiplier les exemples où l’informatisation, la robotisation et l’automatisation des taches ont, certes, amélioré la productivité mais aussi jeté à la rue des millions de personnes.
Le problème est que dans les sphères du pouvoir, et ce à l’échelle planétaire, ils sont tous convaincus par la théorie de la croissance infinie.
Ma vieille Maman, qui est pleine de bon sens, m’a toujours dit « on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeux ».
Vouloir moderniser est louable parce qu’il en va de notre compétitivité ! Mais sans exclure et sans fracture, je pense que c’est de l’utopie.