@ Titi
Vous dites "Nous parlons bien de la même chose. Les constructions datent des années 60, mais les problèmes datent des années 80. Comment se fait-il que ces infrastuctures qui ne posaient pas de problèmes aux primo-habitants (en provenance d’afrique du nord et modestes), deviennent la cause de tous les maux pour ceux qui les remplacent (également en provenance d’afrique du nord et modestes) ? Comment se fait-il que la mixité initialement instaurée (la tour dont vous parlez est bien la tour dont je parle plus haut) n’aie pas perduré dans le temps ?
Ma réponse : il y a des modes de vie incompatibles..."
Oui nous parlons bien du même endroit, qui fut un progrès énorme de qualité de vie, social, dans les années 60 et qui dériva, comme de nombreux autres quartiers du même type, construits à la même époque, en quartier défavorisé, insalubre, réhabilité mais pour finir ghetto dans les années 2000.
Ces quartiers nouveaux n’ont jamais eu aucune âme, rien qui n’aît pû évoluer au même rythme que la société en 40 ans.
Les générations initiales qui s’y sont installées et qui y ont appréciées le progrès réalisé sont vieilles maintenant, leurs enfants ressentent seulement une mise à l’écart qui n’était pas forcément intentionnelle à l’époque où ces quartiers furent construits (Car on les construisait où l’on pouvait le faire facilement ces nouveaux ensembles)
Les quartiers comme nous autres vieillissent, ils vieillisent et s’enlaidissent plus ou moins vite, et ces quartiers qui répondaient à une urgence de 1960 sont maintenant totalement inadaptés. Paradoxalement Ils renferment pourtant des populations jeunes qui se sentent appartenir à ces quartiers, qui n’ayant connu que cela se sont construit une identité dans ces lieux.
Le problème est donc très complexe car même si le constat est que ces quartiers sont nocifs (enfermement, éloignement, communautarisme, paupérisation ...) les jeunes du quartier ont développé un attachement fort à leurs uniques repères.
Il faut arriver à proposer de nouvelles solutions, càd construire d’abord des petits ensembles immobiliers ailleurs, convaincre certains d’y emménager, etc... opération de longue haleine qui n’empèchera pas dans le même temps de continuer à entretenir et essayer d’améliorer les quartiers dits sensibles.