@ Le Chat
Bien dit.
@ L’auteur
Puisque tu évoques la Commune, je reposte mon commentaire laissé sur un autre fil :
Ce qui se passe est terrible et ce n’est rien à côté de ce qui se prépare. Je viens de finir la lecture de Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte de Thierry Jonquet (éd. Points-Roman noir). C’est un polar d’une noirceur absolue sur les banlieues pourries avec pour théâtre les émeutes de 2005. Tout y est : le délabrement urbain, la misère, la violence, l’islamisme, te terrorisme, les trafics de dope, l’intifada, le machisme, le sexisme, la prostitution, l’anti-sémitisme, les lycées pourris aux enseignants apeurés, harcelés et impuissants.
L’auteur, qui est un ex-communiste, ex-gauchiste et un vrai humaniste, ne peut être soupçonné de racisme ou de xénophobie. Il décrit froidement la dure réalité suburbaine gangrenée par la racaille désespérée et désespérante. Se souvenant de sa jeunesse nourrie de lectures marxistes, il cite un passage extraordinaire de La social-démocratie allemande de Marx & Engels (éd. Sociales) :
« Le lumpenprolétariat, cette lie d’individus déchus de toutes les classes, qui a son quartier général dans les grandes villes, est de tous les alliés possibles, le pire. Cette racaille est parfaitement vénale et importune. Lorsque les ouvriers français portèrent surs leurs maisons, pendant les révolutions, l’inscription »mort aux voleurs« , et qu’ils en fusillèrent même certains, ce n’était pas par enthousiasme pour la propriété, mais bien avec la conscience qu’il fallait se débarrasser de cette engeance. Tout chef ouvrier qui emploie cette racaille comme garde ou s’appuie sur elle, démontre par là qu’il n’est qu’un traître... ».
Avis aux islamo-gauchistes...
Jonquet cite aussi Victor Hugo :
« Etant les ignorants, ils sont les incléments ; Hélas, combien de temps faudra-t-il vous redire à vous tous que c’était à vous de les conduire, qu’il fallait leur donner leur part de la cité, que votre aveuglement produit leur cécité ; d’une tutelle avare on récolte les suites, et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes. Vous ne les avez pas guidés, pris par la main, et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ; vous les avez laissés en proie au labyrinthe. Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ; c’est qu’ils n’ont pas senti votre fraternité. Ils errent ; l’instinct bon se nourrit de clarté (...) ».
Ces vers terribles, écrits en 1871, évoquent les émeutiers de la Commune de Paris, qui étaient composés à la fois d’authentiques politiques révolutionnaires et de plein de racaille lumpenprolétarienne incendiaire, tueuse et pillarde.
Et Jonquet de se demander : « Mais parmi les émeutiers du 9-3, où étaient les Varlin, les Delescluze, les Flourens ? ».
Ils n’étaient nulle part. Il n’y a que de la racaille dans ces émeutes qui s’en prennent à tous les symboles et représentants de la République et à la propriété privée. Marx et Engels avaient raison dans leur analyse. Personne ne se trompe tout le temps et sur tout, pas vrai ?