« Ne croyez vous pas que tous réunis vous pourriez sans violence arriver à débloquer votre université. »
Bon courage...
J’ai été dix ans étudiante au Mirail, jusqu’à l’achèvement de ma thèse. J’ai évité les grandes grèves qui ont ponctionné plus de 3 mois de cours sur une année qui n’en compte en réalité que 6 (hors vacances) car j’étais en prépa au lycée Fermat et que dans ces lieux là, il n’y avait aucune contestation et il était hors de question pour les étudiants pas plus que pour les profs de se joindre aux manifestations de 95, 97.
Ensuite, j’ai surtout eu la chance que mon année de licence ne voie pas de mouvements sociaux. Cela s’est produit en maîtrise, mais les professeurs assuraient malgré tout les cours des maîtrises et des capétiens, malgré un arrêt pendant quelques jours... Et ensuite, les cours des 3ème cycles n’étaient pas atteints, car ils étaient aussi réalisés avec des fonds divers et qu’on ne pouvait pas se permettre de les supprimer au risque de voir disparaître (au moins dans des matières comme la mienne l’anthropologie) le domaine intellectuel au complet !
Franchement, je n’ai pas « souffert » d’être au Mirail même quand nous étudions dans des algecos pendant plus d’un an et demi avec le froid et le manque de lumière à cause de l’explosion d’AZF. L’important était d’avancer !
Mais j’entends souvent répéter que cette université est juste un repère d’« extrême-gauchistes branleurs », ce qui m’exaspère car une minorité gâche l’image de milliers d’étudiants. Même si les employeurs feignent de ne pas voir, on se rend bien compte de ce que leur inspire des études au Mirail, non pas parce que l’université n’aurait pas les moyens, mais parce qu’elle a une étiquette dans la région et que je crains qu’elle ne disparaisse pas de si tôt sous prétexte que des « révolutionnaires » veuillent défendre les intérêts de l’Université.