Il n’y a pas si longtemps, il y avait un test infaillible pour détecter une dépression dite endogène, c’est-à-dire « chimique », non « réactionnelle » à un évènement extérieur. Après avoir coûté bien cher à la communauté, « on » s’est rendu compte que ce test ne « valait » rien et que le diagnostic de dépression endogène ou exogène signalait seulement la compétence relative du psychiatre. Ce sera aussi sans doute bientôt le cas de ce test. Les psychiatres, -j’en suis un-, en savent autant sur l’âme humaine que ce que savaient les médecins de Molière sur la santé du corps. Ils feraient mieux de ne pas se faire prendre pour des gourous. Le problème de tous les enfants actuellement est de se trouver devant des parents qui dès le berceau négocient avec lui absolument tout. Il y en a qui n’y résistent pas, et tombent « malades ». Revenons à un excellent « truc » de l’ancien temps : « tu comprendras quand tu sera grand ». Pour les autres, les pauvres, un « médicament » est parfois un moindre mal. Peut-on reprocher au pompier de mouiller les meubles ? Malheureusement, beaucoup de mes confrères omettent « commercialement » de remettre en question le caractère royal de leurs clients ; ceux qui paient préfèrent croire leur enfant « malade », intolérants qu’ils sont à la culpabilisation.