« On aurait pu lui demander de développer un peu ! »
Il a développé. Mais je n’ai pas intention de recopier ici l’ensemble de ses écrits. Ceux qui sont intéressés peuvent aller se renseigner.
« Il faudrait développer votre conception de »qualité linguistique« . Y a-t-il ainsi de bonnes langues et de mauvaises langues ? »
En tant que langues nationales/ethniques, il n’y a pas de bonnes ni de mauvaises. Une langue qui veut être un pont, un moyen de communication internationale, doit être régulière, débarrassée d’exceptions, elle doit prendre un minimum possible de temps pour être apprise et surtout ne pas favoriser les natifs.
« Je ne dis pas que l’anglais soit simple mais qu’on peut en tirer un moyen de communication simplifié. »
Une liste de mots ? On peut la tirer de n’importe quelle langue. Alors pourquoi l’anglais ? Soyez honnête - parce que c’est la langue du plus fort.
« Le français n’est pas plus logique que l’anglais, voire encore moins à l’écrit à cause de la graphie qui n’obéit à rien de cohérent (charrue, chariot, les redoublements de consonnes dus aux moines copistes qui trouvaient que mettre deux F ça faisait plus chic,etc... »
La graphie de l’anglais n’obéit à aucune règle. En français, on peut lire des mots inconnus en connaissant les règles de prononciation (il y a des ratages, mais bien moins qu’en anglais). D’ailleurs, en anglais aussi il y a des consonnes doubles, pourquoi ne les critiquez-vous pas ?
« Certains sur ce forum prétendent qu’il est en sérieuse régression ! »
En nombre de pages sur la Toile, en pourcentage des natifs, en tant que langue dominante des EUA - oui. Citation du « Monde » (l’article n’a rien à voir avec la présente discussion, mais la phrase est significative) : « le français reste la première langue étrangère enseignée aux Etats-Unis (car l’espagnol n’y est plus une langue étrangère) ». Les institutions européennes disent dans plusieurs documents officiels « l’anglais ne suffit pas », autrement dit il ne faut pas y compter comme sur le moyen de communication internationale par excellence. Et pourtant, ces institutions sont depuis longtemps acquises à l’anglais
Du point de vue linguistique, l’anglais se développe, comme toute langue vivante.
« Quelle langues a-t-il fait disparaître pendant ces dix siècles. »
A l’époque où il est devenu langue morte - aucune. A l’époque où il était une langue vivante et dominante - plusieurs.
« Pas d’accord sur le fait qu’une langue bouffe l’autre. Les emprunts de mots étrangers existent dans toutes les langues... et c’est tant mieux. »
Si les emprunts viennent de la seule et même langue de façon massive, en remplaçant des mots du même sens déjà existants, quand la langue « hôte » déserte les domaines entiers de son application - il y a danger.
« Il doit y avoir d’autres raisons que le nombre d’heures consacrées au français. »
Ben, comparez le nombre d’heures consacrées au français au fil des années, cherchez les raisons. Je vous promets de lire votre article avec attention
« La psychanalyse à deux balles c’est Piaget et ses études sur le comportement adolescent. »
Piaget a écrit le livre. Vous, vous essayez d’en faire l’application sans être un spécialiste.
« Je n’ai pas la prétention de changer le monde, effectivement, et trouve cela déjà assez difficile de s’y adapter. »
C’est votre droit et votre choix. Il sera permis aux autres de faire le leur.
« Dans les langues, ce n’est pas la loi du plus fort mais celle du plus parlé. »
La langue la plus parlée est le mandarin. Les locuteurs de l’anglais sont 4,84% de la population mondiale. Le reste ne sont que des conjectures. Par ailleurs, les besoins linguistiques sont très variés.
« Cela me semblerait une aberration d’enseigner, en primaire, une langue parlée par deux millions de locuteurs quand certaines autres en comptent des centaines de millions. »
Vous oubliez une chose : l’espéranto n’est pas une langue ethnique. Il est pour la plupart des locuteurs la deuxième langue. On ne cherche pas à imposer notre langue maternelle et assurer ainsi notre domination, alors les spéculations sur le nombre du locuteurs n’ont pas beaucoup de pertinence. C’est comme dire « le téléphone, bof, il y en a peu, les pigeons voyageurs c’est bien plus répandu ».
Vous prônez l’utilisation d’un code de communication, d’une liste de mots, parce que soi-disant ça suffit pour se faire comprendre. L’espéranto permet d’arriver à un niveau supérieur en bien moins de temps, alors où est la logique ?
« Mais si vous allez jusqu’au bout de vos pensées, poussez vos enfants à apprendre l’EO »
Pas de problème, ils aiment Ca les aide à apprendre les autres langues et mieux comprendre le français.
« et surtout ne leur enseignez pas l’anglais... »
Et comment y échapper, si les établissements l’imposent sans aucun choix ? A côté de l’Espagne, pas moyen d’avoir l’espagnol en première langue.
De plus, l’espéranto ouvre la fenêtre sur les autres cultures. Allez voir le projet britannique « Springboard... to Languages »
http://www.springboard2languages.org/home.htm
ils vous expliqueront comment ça marche.
En tout cas, je constate qu’au collège les enfants arrivent en deux mois au même niveau qu’ils atteignent péniblement en quelques années du primaire, mais le temps est perdu et pris aux autres matières. Même dans les pays qui commencent l’anglais à la maternelle les apprenants n’arrivent jamais au niveau natif. Alors ne faut-il pas songer à un moyen plus efficace ?