Le 6 février 1934 les ligues nationalistes ont défilé au cri d’« à bas les voleurs ». Comme vous le savez, c’est le civisme du colonel de la Rocque, en refrénant ses ’Croix de Feu’ (qui regroupaient les anciens combattants qui avaient donné leur sang pour la France vingt ans plus tôt) qui a sauvé l’Assemblée d’un coup d’état.
Leur cri n’a pas perdu de son actualité en ces temps où une caste de grands patrons exerce un droit de pillage illimité sur leurs entreprises, et sont les meilleurs copains de l’équipe en place.
La règle d’or chez un véritable chef d’état et non un chef de parti, est de choisir les personnalités reconnues les plus compétentes dans leur domaine pour exercer les charges de ministres. C’est ce que faisaient les reines et rois d’Angleterre avant que le nouveau mode d’élection des chefs de parti n’ait réduit le choix à deux ministrables seulement, et plus précisément à celui dont la formation a gagné le plus de sièges.
En France, le président estime qu’il a le pouvoir de nommer n’importe qui, et que ce n’importe qui se voit attribuer ensuite les pleins pouvoirs pour tout chambouler. C’est ce qui nous vaut cette invraisemblable trinité composée du ’parfait gendre’ un peu niais, de la jeune mère de famille battante des beaux quartiers, de l’aventurière.