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Commentaire de Nemo

sur La « conscience politique » sur les bancs de l'université


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Nemo 3 décembre 2007 13:14

@ l’auteur,

Je ne vois pas en quoi le renforcement du pouvoir du Président de l’Université en ce qui concerne le recrutement des enseignants est un problème.

Si un Président d’Université souhaite donner une orientation précise à celle-ci, la spécialiser sur tel ou tel domaine, porteur d’avenir, il ne me semble pas ahurissant qu’il puisse choisir les enseignants qu’il estime être les mieux à même de transmettre aux étudiants leurs savoirs.

Cela ne sert à rien de former des Bac+5 pour qu’ils cirent les bancs de l’ANPE, qu’ils servent de bétail bon marché en tant que stagiaires, ou qu’il finissent caissiers dans les supermarchés.

Il y a un fait incontestable, en France, c’est que les étudiants des Grandes Ecoles sont mieux appréciés sur le marché du travail que ceux issus de l’Université. Et au lieu de vouloir à tout prix mettre à bas le système, crier au scandale, hurler contre cette injustice et ce clanisme, il vaudrait peut-être mieux s’interroger sur les véritables raisons de ce désamour entre les étudiants d’Université et les recruteurs.

Entre les Grandes Ecoles et les entreprises, les liens sont beaucoup plus resserrés qu’à l’Université. Leurs étudiants font plus de stages, ont des formations plus opérationnelles.

Ce que certains étudiants dénoncent à tort comme une privatisation est en fait le simple constat des raisons de l’échec actuel de l’Université à permettre à leurs étudiants de trouver du travail.

On pourra toujours arguer que l’Université est le lieu de l’ouverture de l’esprit au monde, de la transmission de la culture, de la formation intellectuelle du citoyen.

Oui mais. Je ne suis pas sûr qu’au final, tout le monde soit particulièrement heureux de passer 10 années de précarité, en ayant eu le plaisir de s’ouvrir au monde et de se former intellectuellement. Le prix à payer me semble bien cher pour des jeunes qui méritent mieux que cela.

Je crois malheureusement qu’il ne s’agit là que de rhétorique manipulatrice, visant à aveugler les étudiants face à la vérité quant à leur avenir : si l’Université ne change pas dans le sens souhaité par la LRU, alors nous allons continuer à former des bataillons de Bac+5 bons pour la précarité.


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