Merci de vos commentaires.
Il est évident que ce n’était pas de l’intérêt personnel de F. Bayrou d’accepter Matignon (dans le cas où on le lui aurait proposé) puisqu’il se serait « mouillé » et qu’un Premier Ministre est rapidement usé pour l’élection présidentielle qui suit.
Cependant, quand un leader n’a rien à offrir à ses troupes, il aura beaucoup de mal à les motiver et à les maintenir (c’est humain, et le Modem est comme les autres partis, fait d’humains). A-t-on vu des managers dans le secteur privé garder des bons employés si ces derniers n’y trouvaient pas leurs comptes même personnellement ?
Les grandes idées, c’est bien beau, mais à part être disciple inféodé et sans espoir d’avoir (par l’élection) un poids quelconque pour appliquer ses idées, ne donner comme unique perspective que le destin hypothétique de son « chef » est un peu léger en terme de motivation.
L’UMP et le PS, avec leurs puissances locales, ont beaucoup à offrir, l’UDF avait beaucoup à offrir, mais avec sa stratégie suicidaire, le Modem n’a plus grand chose à offrir.
Bien sûr, l’engagement des uns et des autres n’est pas que dans le contexte d’ambitions personnelles, mais ça compte aussi, et c’est loin d’être une honte, au contraire, un parti fort, c’est un parti qui a beaucoup d’élus, qui a des réseaux d’élus qui puissent mettre en expérimentation, localement, des bonnes idées (à l’époque où Méhaignerie était à l’UDF, par exemple, le principe du RMI avait été expérimenté en Ille-et-Vilaine bien avant son institutionnalisation par Rocard).
Cela ne m’empêche pas de conserver les idées du candidat Bayrou (notamment européennes que je ne vois plus guère au Modem).
Bien cordialement.