Bonjour dugué.
Complexe mais clair, car nous avons la nécessite de distinguer les choses et les qualifier pour les situer chacune dans le champ que nous leur avons préparer pour pouvoir comprendre le monde en le dissociant. Sauf que la vie se déroule dans sa totalité et pas de manière manichéiste où nous la réduisons, car parfois le bien de l’un est un mal pour l’autre ce qui démontre notre approche réductrice. C’est ce que les chercheurs découvrent tous les jours en biologie.
Je ne pense pas que ce soit l’agnostique qui soit le reflet des désirs politiques de la population. Le fait de ne pas ce reconnaître dans des voies et les qui sont proches par leur finalité et diverge par les moyens reste assez hallucinant.
Car de fait chacun en rejetant l’autre rejette ce à quoi il souscrit, c’est la confusion dans laquelle le PS, en conservant un sigle historique, à conduit une bonne partie de la population qui entendait qu’il était devenu socio démocrate puis néolibéral tout en attendant de lui une politique socialisante qui ne peut exister dans la reconnaissance de la loi du marché mode Hayek.
Par contre l’esprit gnostique du politique à l’exception de quelque inconditionnel a disparu, mais cela ne les rend pas agnostique de la politique puisqu’ils se sont tournés vers une nouvelle gnose qui est l’économique qui a ses temples la bourse, ses représentants les économistes et ses évangiles les théories économiques.
Nous sommes depuis 1989 dans cette transition où se mélange trois modes d’organisation qui se chevauche.
Le religieux avait besoin de sacré, le politique de morale, l’économique de monnaie.
Le religieux développe un mythe fondateur, le politique des représentation du peuple, et l’économie des structures d’exploitations.
Le religieux développe ses communautarismes, le politique des sociétés organisationnelle, l’économie des systèmes dominants.
Le religieux à des détenteurs de la foi, le politique des représentations des peuples, et l’économie à des chefs dictatoriaux.
Il me parait donc difficile d’en faire une représentation simple et juste avec notre esprit linéaire.
De plus le vote à deux tours ne favorise pas la réalité des expressions populaires, parce que mécaniquement et par le jeu du deuxième tour il fait un appel de voix, et la représentation majoritaire est également un réducteur important d’expression des citoyens.
Au premier tour sélectif nous avons vu une pluralité de candidats. Chacun d’eux peuvent être porteur d’une nouvelle orientation politique, qui ne trouvera sa réalisation que dans la majorité républicaine et une fois le vote passé la vie politique les exclus de la représentation nationale et du champ des médias faute d’autres moyens d’expressions.
Le deuxième tour éliminatoire devrait se caractériser par une expression de votes blancs ou d’abstentions représentant le cumul de l’expression des candidats précédent moins ceux restés en lice. Or l’appel aux soutiens aux alliances, au civisme, à l’élimination etc. conduit les uns et les autres à faire un choix qui va les éliminer en tant qu’expression de leur particularisme du premier tour. C’est pour cela que le président dit la majorité m’a élu pour mener ma politique, ce qui naturellement est faux, et n’est qu’un argument d’à propos qui conduit au rejet de la manifestation des opposants à sa politique.
Ce sont les effets néfastes de la stabilité gouvernementale.
Si l’on peut considérer, comme je l’ai dissocié, que l’économique n’est pas de la politique, cela tient au fait que d’aucun considère que la quantification mathématique de nos échanges sociaux affectifs est plus juste et réfutable puisque mathématique, quasiment scientifique.
La période mitterrandienne n’y est pas pour rien dans cette évolution pour passer comme tu l’évoques du gnostique à l’agnostique politique et entrer dans le gnostique économique et rejette ainsi dos à dos Ségo ou Sarko qui ne sont que les deux faces d’une même pièce du libéralisme capitalistique que les citoyens appellent de leur vœux en se faisant les adorateurs du tout marchand qui exclu le politique et par là tout ce qui fondait leurs croyances et leur convictions, pour de nouvelles qui érigent sa représentation, l’entreprise, comme parvis du temple de la bourse
Tu mets l’accent sur l’individualisme qui y conduit également, ce qui est juste, mais la ressemblance avec le religieux remonte au développement du protestantisme qui rappelait la relation individuelle avec dieu mais développait la pratique de vie communautaire, comme le libéralisme « individualisateur » à développé des groupements de travail collectif et des organisation sociétale collective ou l’un ne vaut que par les autres.
Une autre évolution se dessine, nous sommes passé du mercantilisme au libéralisme du servage et de l’esclavage au louage de la force de travail pour ceux qui n’ont que ce bien.
Cette relation induit les modèles politiques d’aujourd’hui y compris pour moi ce que j’appelle « économicologie » et donc les citoyens en délaissant les partis traditionnels majoritaires dans la recherche d’une vérité économique retrouvent une croyance. Nous avons vu cela au travers de tous les débats autour de la dette, des dettes et des retraites.
Il semblerait donc qu’avec "l’agnostime" politique s’évince les orientations sociales et la justice qui en découle pour ne croire qu’en la relation marchande et le sécuritaire puisque l’un va avec l’autre en l’absence de social et de la socialisation qui en découle.
Par ailleurs la notion de bien et de mal se retrouve dans les conceptions modernisations et conservatismes. Les tenants du tous marchand considérant cela comme le bien à venir excluant le social volontaire et ne l’acceptant que comme produit de cette relation, et ceux qui voudraient rester dans la notion du social produisant l’économique sont les représentations du mal, les conservateurs.
En l’espace de 20 années l’importation de la compétition des moins disant extérieurs a totalement inversé l’ordre des valeurs politiques traditionnels pour les grands partis, entraînant pour les moins averti une bonne confusion, dont nous avons trouvé la manifestation dans le vote du traité sur l’union européenne en 2005.
Ainsi un peuple français qui a glissé dans le seul libéralisme capitalistique ou seulement marchand excluant la philosophie libérale prônant la justice sociale au travers de la recherche de l’égalité qui pour Tocqueville est un moteur, de l’aboutissement du changement social dans la société démocratique développe la confusion qui conduit aux deux derniers votes antinomique.
Donc le peuple refuse l’union économique qui est une Europe qui consacre constitutionnellement le « libéralisme capitalistique » (c’est-à-dire sans philosophie humaniste : tout marchand y compris la vie), et ils votent au présidentielle pour un candidat (ou candidate) qui en est le leader et dont la tâche consiste à déstructurer la réglementation du travail et d’assurer la sécurité d’exploitation du monde de l’entreprise contre la violence qu’elle engendre par la croissance de la pauvreté.
Ce sont la les principes de base défini par l’accord de AGSC de 1994 et renégocié par OMC du « libéralisme capitalistique » et dont nous trouvons la source dans le libéralisme mais l’application qui en est faite est restrictive dans l’intérêts des oligarchies
Je te rejoindrais sur le fait que les convictions affirmées entraînant une croyance en des valeurs clairement établies distinguant le bien et le mal se sont plutôt « agnostisé » devant une perception politique confuse et une clairvoyance de sa dépendance financière qu’éclaire cette étude de 1999.
Dans la vie de tous les jours les Français disent compter sur leur famille et amis pour 82%, sur eux-mêmes 68%, tandis que seulement 2% accordent leur confiance aux partis politiques.
Dans le même temps les Français attendent de l’État qu’il agisse moins pour l’ensemble de la collectivité, mais qu’il prenne en compte la singularité de chaque citoyen.
Pourtant ils attendent de l’Entreprise, considération, restauration de liens sociaux par la convivialité et qu’elle invente des solutions aux problèmes contemporains. (Enquête CCA, 1999).
Enfin au delà de ton approche qui ne se départi pas de la foi appelé confiance en politique et en économie, il est à craindre que des entités économiques dans le droit fil des modèles « d’esprit d’entreprise » qu’elles développent, n’en viennent à la suite de l’abandon du terrain idéologique par les politiques, de laisser ce champ des utopies et des idéologie aux entreprises, elle qui ne développeront jamais autre chose que des totalitarismes car leur structure ne sont pas démocratique.
Là aussi le débat autour de l’état se gère comme une entreprise n’a pas favorisé la clairvoyance des deux fonctions l’une est d’organiser la vie humaine, l’autre de produire des biens et services, cette inversion des valeurs dans le droit fil des précédentes n’est qu’un signe avant coureur du totalitarisme, puisque pour exister, car antinomique de la démocratie elle devra s’imposer. Nous en avons un aperçus avec la barrière des 3% de déficits.
Cordialement
09/12 19:43 - moebius
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06/12 11:14 - ddacoudre
bonjour péripate. je comprend que tu puisses en faire la traduction en ce sens, discerner (...)
06/12 09:50 - Lucrezia
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