C’est en effet une "private joke" avec Argo ( quoique une échange" Colona/ Bettancourt " chez P. Minchelli, cela aurait de la gueule...)
Pour ne pas paraitre futile sur un sujet qui ne l’est pas, je dirais ceci :
1/ -Argo cite pertinement une affaire que j’avais oublié, mais qui est rigoureusement exacte, et qui dit bien qui sont les FARC.
2/ Il est en effet énervant, au minimum lassant, que certains cas soient sortis de l’ombre et pas d’autres, en fonction de critère finalement assez contingents
3/ Plus fondamentalement, une négociation , c’est un métier, quelqu’en soit l’enjeu (un texte ou la vie d’un homme). La régle fondamentale est de ne pas désigner imprudement à l’adversaire l’importance -et donc le prix- que vous donnez à l’enjeu de la négociation.
C’est tout l’effet désastreux de la médiatisation et de l’esthétisme du malheur de l’affaire Betancourt. Les "bien pensants" croient aider, mais ils ne font qu’affaiblir les chances de succès d’un négociateur, en désignant d’emblée que vous étes prét à payer beaucoup( et je ne parle pas que d’argent).
A l’inverse, cette médiatisation ne protège pas Ingrid. Au contraire, en cas de problème (et soyons concret, sa mort) un impact médiatique inespéré est donné à la "cause", avec une faible contrepartie, s’agissant de gens acculés de toutes façons (ce n’est pas un parti, plus méme une armée, c’une nébuleuse, un agrégat, un terrorisme de "métastates", comme en Corse).
Donc, actuellement, le bilan cout/ avantage n’est pas favorable, à cause d’erreurs d’appréciation dans la stratégie à conduire.
Quand on "négocie la vie" de quelqu’un (et je comprends que le terme puisse choquer, mais c’est comme cela que cela marche), il est bon de coucher avec le mystère, comme disait Camus.
Parce qu’un prix à payer, il y en a toujours. Tout de suite ou plus tard. Je suis placé pour le savoir.
Quelques fois, ca empéche de dormir la nuit. Mais pas les politiques, bien sur. Leurs "démineurs" seulement.