Je pars surtout du principe que l’Iran maintient une veille technologique active dans le domaine du nucléaire militaire et se donne les moyens d’y parvenir par la filière du plutonium.
J’avais écrit dans un précédent article au mois d’aout dernier : " Reste qu’une fois engagé dans la filière du plutonium, l’Iran n’a plus besoin d’enrichir son uranium au-delà de 5% pour en faire un combustible militaire, conformément à ce qu’ont toujours affirmé les mollahs. Ça pètera au plutonium.
Seulement, il y a un bémol. Pourquoi tant d’agitation en Occident autour des centrifugeuses, et ce silence sur le programme d’eau lourde lié à la construction de la centrale d’Arak ? Parce qu’elle est protégée par des batteries anti-aériennes ? Parce qu’elle ne sera pas terminée avant 2009, c’est-à-dire après les élections américaines ? Ou parce qu’un programme de destruction du Moyen-Orient ne souffrirait pas d’un pareil retard ? Curieux comportement, quand on sait que l’enrichissement peut ne pas créer d’uranium à usage militaire, mais que le plutonium ne peut avoir d’autre destination qu’une bombe nucléaire. Et la centrale d’Arak produira beaucoup de plutonium, malgré sa faible taille. "
Pour l’instant, je vois dans le remue-ménage actuel autour du rapport des services secrets américains une confirmation de cette analyse. Les hostilités envers l’Iran reprendront après les élections américaines, sauf reddition honorable des mollahs d’ici là.