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Commentaire de Philou017

sur Sarkozy, Royal et le règne des bouffons


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Philou017 Philou017 7 décembre 2007 20:19

La cause essentielle pour laquelle notre démocratie ne fonctionne plus, c’est la disparition du débat d’idées. Depuis la fin de la guerre froide et l’avènement du libéralisme, celui-ci a disparu, aidé en cela par les représentations simplificatrices des médias. C’est cela la principale raison de la dérive politique dans un théâtre de représentation assez inconsistant.

Les grands partis nous proposent grosso modo la même politique, cad une politique basée sur le libéralisme et contrainte par des institutions Européennes, qui encadrent les possibilités d’alternative étroitement. A partir de là, les politiques doivent convaincre en s’appuyant sur une apparence, en donnant une image plutôt que sur un vrai débat de fond.

L’utilisation des médias, de la télé en particulier, a accentué ce phénomène. Tous les grands politiques sont entourés par des conseillers en communication qui les aident à fabriquer et maintenir une image et à faire passer des « messages ». C’est une politique de communication où les vraies problématiques sont souvent éclipsées au profit de thèmes populistes ou de petites phrases définitives. Un homme politique est presque légitimé parce qu’il passe sur les médias. Ca lui donne une stature, certes artificielle, mais néanmoins efficace, et la langue de bois pratiquée à la perfection par les politiques leur permet de se donner un beau rôle. C’est pourquoi ceux-ci sont accrocs aux médias , au point d’en paraitre ridicules, et là je rejoins l’auteur sur le règne des bouffons.

Pour ce qui est de notre Démocratie, Il faudrait s’entendre sur ce qu’elle représente réellement. La notre n’est pas une démocratie où participent réellement les citoyens, c’est une démocratie de représentation. Cad que l’on délègue à des représentants le soin de décider pour nous. Bien sur, les politiques sont élus, mais sur un programme souvent assez vague, où une partie seulement des choses sont dites. Le système majoritaire favorise une absence de choix, puisqu’on vote pour un programme en entier, sans pouvoir choisir les points que l’on rejette. Les politiques s’en servent ensuite pour dire : c’est légitime nous avons été élus. Même si la mesure concernée est désapprouvée très majoritairement.

D’autre part, notre système politique a amené une bi-polarisation du pouvoir autour de 2 partis principaux. Ceux-ci sont devenus des machines électorales dont le but est de faire élire des représentants plutôt que d’instaurer le débat. Ceux qui s’imposent dans ces partis sont, soit ceux capables de présenter une synthèse de courants, soit de regrouper un clan autour d’eux qui permettra d’imposer leurs vues. Cette sclérose ne fait en rien progresser le débat, que ce soit à l’intérieur des partis comme à l’extérieur.

Il devient donc urgent de repenser notre démocratie, qui n’apparait plus aujourd’hui que comme une baudruche à enjeux électoralistes. Démocratie participative ou autre, il faut dépasser un système sclérosé et monolithique.


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