@ mr poirier
Ca démarre très mal vos explications sur votre site. Extrait (pour ceux qui n’ont pas eu le courage) :
Et c’est là la véritable injustice, la véritable inégalité instituée : que les uns travaillent et se restreignent, tandis que les autres, insouciants, se comportent en parasites dilapidant indéfiniment le fruit du travail des premiers
Mon dieu, les « riches » sont les honnêtes gens qui ont durement travaillé et su épargner pendant que les pauvres ont gâché, dilapidé.
Vos hypothèses sont une de fois plus des hypothèses POLITIQUES relevant ici de la droite (très à droite).
Dans le genre simplisme et poujadisme, ca se pose là quand même...
Je serais allé en causer 2 mots à mes 2 grand pères, s’ils n’etaient pas morts dans la misère après avoir passé une vie dans les mines de charbon. Ce passage cité est à la limite de l’insulte pour beaucoup de gens.
Cela dit, on aura quand même appris que selon vous : « les grands équilibres macroéconomiques, [...] sont aussi inéluctable[s] que la loi de la gravitation universelle ».
La bonne blagues les sciences éco sont par votre baguette magique, devenues des sciences exactes...
En outre les taux d’emprunts relèvent surtout d’une volonté politique de favoriser soit les rentiers, soit les salariés et entrepreneurs.
Vous posez le problème de l’offre de capitaux, mais pour rappel, ce sont les crédits qui font les dépôts, et non l’inverse : la monnaie est créée ex nihilo par les banques via le crédit.
La facilité de prêter des banques tient à la fois du taux de la BCE, certes, mais aussi du risque estimé. Or on l’a bien vu récemment avec la crise des subprimes de cet été (qui n’en finit plus de n’avoir aucune conséquence, la bonne blague) : la titrisation a fait croire aux banques que le risque était magiquement dilué par le marché.
Le système financier n’en finit plus d’évoluer de bulle en krach.
En 2 mots, vous parlez de l’idéologie creuse de la planche à billet, mais cette planche à billet, c’est JUSTEMENT le système bancaires et financier liberal qui la détient et qui la fait tourner !
La masse monétaire en circulation dépend à 90% du système financier et donc du privé (voir par ailleurs, il ya un tres bon article sur agoravox a ce sujet).
Votre système libéral n’a pas l’air de si bien se comporter on dirait...
Avec ce système, impossible d’avoir 2 ou 3 années sereines : 1987, krach des marchés d’actions ; 1990, krach des « junk bonds », crise des Savings and Loans ; 1994, krach obligataire américain ; 1997, crise financière internationale (Thaïlande, Corée, Hongkong) ; 1998, deuxième tranche (Russie, Brésil) ; 2001-2003, éclatement de la bulle Internet...
2007, subprimes.
Ce sont ELLES qui ralentissent l’économie. C’est le système financier que vous louez qui tourne en boucle fermé et qui ralentit lui meme l’économie.
Et a votre avis, qui paye les pots cassés à chaque fois ?
Revoilà ensuite un vieux relent poujadiste, avec la dépense publique.
Regardez la part des intérêts que vous louez tant dans la dette française...Les 2/3 de la dette ont été créé artificiellement par le jeu mis en place par Maastricht, donnant un pouvoir aboslu de création monétaire aux banques privés.
Citation :
En effet, le seul moyen de relever économiquement un pays et de créer de l’emploi c’est d’investir.
Le système financier que vous louez tant ne permet plus, et depuis longtemps, d’investir.
Si on corrige la levée de fond par actions par les dividendes versés aux actionnaires, le résultat est négatif.
(voir http://www.monde-diplomatique.fr/1999/02/PLIHON/11647.html)
En fait de démonstrations, je ne vois qu’une liste d’arguments peremptoires (« c’est mathématiques », « c’est aussi sur que la loi de la gravitation ») teintée d’une méconnaissance du système financier. L’etat vous servant de bouc émissaire (poujadiste avez vous dit ?).
Je termine en ajoutant que vouloir écrire des textes « démonstratifs » sur des sujets aussi complexes sans faire aucune bibliographie, si ce n’est des auto-citations (! !), me semble montrer un égo surdimensionné...