Bonjour,
Point de vue intéressant mais qui soulève quelques questions :
1. En admettant que l’état français soit corrompu (je ne partage pas cette analyse pour les individus en général, par contre pour les partis oui) le lien de cause à effet me parait obscur entre une délinquance financière institutionnelle et des violences physiques qui n’ont d’autre but que d’exprimer une révolte.
2. Il est plus intéressant selon moi de s’intéresser aux méthodes policières courantes en France. Contrairement à ce que soutient notre président, notre police est loin d’être exemplaire. Elle est partiale, souvent raciste, et surtout totalement inadaptée a ce problème. Nous n’avons que la police que nous méritons ; d’autres nations qui ont connu le même type de violence sont bien plus critiques vis-à-vis du comportement de leur police, et les choses se sont améliorées (cf scandale révélé par la bbc du racisme chez les bobbies).
3. Le sentiment de malaise chez ces jeunes français est justement le signe de leur parfaite intégration à la société française, contrairement à ce que soutient Mr. Sarkozy. Je m’explique :
leurs parents et grands-parents se sont épuisés dans des métiers pénibles voir parfois dégradants que les français de souche ne voulaient plus pratiquer, avec pour seul remerciement des salaires médiocres et la construction de barres d’immeubles ensuite vite laissés à l’abandon.
Quel français accepterait un tel traitement sans sourciller ? Aucun. C’est un véritable scandale.
Au lieu de stigmatiser encore plus une population, les médias devraient jouer leur rôle et tenter d’expliquer aux plus obtus d’entre nous comment nous en sommes arrivés la.
Il faudrait que les français comprennent une bonne fois pour toute que ce ne sont pas des étrangers en révolte dans nos banlieues : ce sont des français, au même titre que Mr. Sarkozy est français.
Il me semble, qu’au delà de l’exemple de l’état, le regard de la société en général et donc des médias en particulier sur ce phénomène est bien plus important pour apaiser les tensions existantes.
4. Pour finir, depuis le jour ou j’ai lu la république de platon il y a une dizaine d’années au lycée, il m’est apparu assez clairement que l’utopie de la république gouvernée uniquement pour le bien commun ne sera jamais atteint.
Dès lors, il est normal que nos élites soient en partie motivées par d’une part le pouvoir et de l’autre l’aisance financière associée. Le risque en cas contraire serait de n’attirer que des médiocres.
Je vous concède qu’avec 12 ans de chirac, pour ce qui est de la médiocrité nous avons été copieusement servis, mais tout de même...