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Commentaire de Benoit Bergeon

sur Royal ou Sarkozy non merci ! Je choisis l'agnosticisme en politique


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Benoit Bergeon 9 décembre 2007 15:02

Cher Bernard « D’abord parce que la prestation de Sarkozy est correcte, rien ne laissant présager que Mme Royal aurait fait mieux. »

Décrire implicitement le champ de la politique à cette affirmation conduit naturellement à ton agnosticisme. Mais quand même. Le champ de la politique ne se réduit pas à l’élection présidentielle, fut-elle au suffrage universel. La politique concerne tous les champs de la vie sociale, citoyenne et donc collective. La réduction à une élection présidentielle n’a caractérisé la vie politique française qu’à des prériodes historiques particulières : 1850, et depuis 1958 (à ma connaissance, je ne suis pas historien). En Europe, je ne connais pas d’autres exemples, et dans le monde me viennent à l’esprit : USA, Russie (et encore, Poutine sera 1er ministre bientôt...), et ? Ce type d’institution a pour effet (but ?) de personnaliser la vie politique, de faire croire qu’il suffirait de choisir le meilleur président pour résoudre les problèmes économiques, sociaux, écologiques etc, alors que l’on sait pertinemment que le peuple (?) élit finalement le meilleur menteur ! Quant à l’affirmation que la prestation de Sarkozy est correcte, je t’en laisse la responsabilité. Pour ma part je ne pense pas que :
- son jeu de Zorro international (usurpé) apaise les tensions internationnales nées de la grande disparité économique et des catastrophes humanitaires qui en résultent (famines, terrorisme, fanatisme, ...)
- sa vision des émeutes dans les ghettos de banlieue (de simples manifestation de la « voyoucratie ») fasse avancer quoi que ce soit
- sa conception de la marchandisation du savoir telle qu’elle apparaît à travers la loi LRU (loi de dé-autonomisation des universités par la privatisation larvée) fasse progresser de quelque façon la culture humaine
- le « grenelle » de l’environnement (les négociations de grenelle en 68 s’appuyaient sur une mobilisation des citoyens, comme les avancées sociales du front populaire et de la Libération) conduise à une vraie prise en compte par les déciseurs (économiques, financiers et politiques) de la nécessité d’une vision écologique du monde, plutôt qu’économique.
- etc, etc.

Je me demande bien ce qui est correct dans l’action de Sarkozy si ce n’est qu’elle est conforme à ses promesses : tout et son contraire, mais d’abord pour ses amis.


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