Je réponds à vos remarques :
1/ La corruption en France a été étudiée par l’Institut of Economic Affairs (IEA) et les conclusions de cette étude parue en 2006 ont été curieusement passées sous silence dans la presse nationale... Ce que j’ai voulu démontrer dans ce texte c’est que la violence des jeunes vient, avant tout, et c’est ce que souligne aussi Laurent Mucchielli, d’un ensemble de facteurs sociaux qui sont, que vous le vouliez ou non, le résultat des décisions politiques prises depuis des décennies.
Mon but est d’expliquer le lien qui permet de rapprocher la violence des jeunes avec la délinquance financière des dirigeants. Je veux par là dire que certains dirigeants sont, parfois, de véritables monstres asociaux qui ne peuvent en aucun cas prendre les bonnes décisions pour les citoyens et que cette pathologie mentale se révèle, en priorité, par une corruption qui dépasse l’imagination.
Et c’est ce que j’ai fait dans une note intitulée « François Mitterrand était-il un Sociopathe ? » :
http://euroclippers.typepad.fr/mon_weblog/prsidence_de_la_rpublique/index.h tml
Dans le cas du détournement des indemnités de la guerre du Golfe, 3,5 milliards de dollars, la somme dérobée aurait pu permettre de construire 100 lycées, ou 100 hôpitaux, ou encore des centaines de grands voiliers pour apporter une formation humaine aux jeunes.
2/ Je n’ai pas dis que la police était exemplaire. Mon sentiment est que la police n’est que ce que les dirigeants ont bien voulu qu’elle soit. Concernant la violence des jeunes, le gouvernement du Canada a créé une police de proximité qui a permis de faire baisser la délinquance, à Montréal, de 13% depuis 2000, et de 38% depuis 1991 (Dossier Le Monde 2 du 6 octobre 2007).
Ce modèle doit être repris parce qu’il est, tout simplement, efficace, et je propose, pour ma part, de rétablir une police de proximité avec des grands voiliers :
http://euroclippers.typepad.fr/mon_weblog/pour_le_rtablissement_de_la_polic e_de_proximit_mais_avec_des_grands_voiliers/index.html
3/ Le terme de « parfaite intégration » n’est pas adapté aux zones urbaines sensibles car l’échec scolaire y est de près de 40 %, tout comme le chômage... La révolte peut être un signe d’intégration, mais s’il y a intégration d’un bon nombre de jeunes des banlieues, il y en a aussi beaucoup pour qui « intégration » veut dire s’intégrer dans le « business », c’est-à-dire le trafic de drogue. D’ailleurs, durant les émeutes de novembre 2005, les quartiers qui n’ont pas bougé sont ceux qui étaient tenus par les caïds du cannabis...
La situation globale de nos « ados », quelle que soit leur origine, est assez mauvaise, et c’est ce qu’a relevé la défenseure du droit des enfants, Dominique Versini, qui a remis à Nicolas Sarkozy le rapport sur les adolescents en souffrance :
http://euroclippers.typepad.fr/mon_weblog/2007/11/dominique-versi.html
L’intégration est variable suivant les individus, et les familles, et l’exemple de Rachida Dati est à ce titre tout à fait significatif. Il y a beaucoup de jeunes des banlieues qui veulent s’en sortir, et s’en sortent, mais c’est aussi au pouvoir public de trouver les solutions pour ceux qui restent « sur le carreau », marginalisés...
4/ Platon avait écrit : « Le pouvoir rend fou, et le pouvoir total rend complètement fou ». Il suffit de regarder les dirigeants de systèmes totalitaires du XXèm siècle, mais aussi ceux de quelques « démocraties » actuelles, pour réaliser que cette maxime de Platon est toujours valable.
Pour avoir des dirigeants de qualité vous avancez qu’il faut leur donner beaucoup d’avantages financiers si nous ne voulons pas avoir des médiocres.
Mais nos dirigeants ont énormément d’avantages alors qu’ils sont parfois médiocres, mafieux, voleurs, menteurs... Alors qu’il y a, pendant ce temps là, une multitude de médecins, scientifiques, infirmières, éducateurs, professeurs, chefs d’entreprises, policiers, etc..., qui exercent des métiers pénibles pour des salaires relativement faibles, et qui ne sont pas des « médiocres » mais d’authentiques personnes de valeur !!!....
Mon sentiment est qu’il faudrait une sélection psychologique des dirigeants politiques - comme c’est le cas pour les pilotes de ligne - pour éliminer tous les candidats qui n’ont aucune morale, tous ceux qui sont uniquement obsédés par la pouvoir, tous ceux qui sont peu intelligents et dégoulinants de vanité...