Puisque vous me visez directement dans le commentaire publié plus bas je réitère ce que j’ai eu l’occasion de répéter à plusieurs reprises.
Tout d’abord, s’agissant du fonctionnement interne de l’université, mis en cause dans la nouvelle loi, je prétends qu’on a une connaissance bien plus approfondie des rouages lorsqu’on est passé par tous les statuts, précaires, contractuels, titulaires, comme je l’ai fait.
Dans ce sens, je me répète, cette loi est mauvaise, car elle donne un pouvoir exagéré aux présidences et aux CA, déjà plus puissants que dans d’autres pays de référence comme les U.S.A.
Il est inadmissible qu’une seule personne puisse recruter des contractuels en son propre nom ; il est tout aussi inadmissible que, tournant le dos à l’évaluation par ses pairs, l’université concentre le pouvoir de recruter entre les mains de commissions ad hoc. Bien loin de combattre le ’localisme’ un tel système, connaissant les moeurs universitaires en France, le renforcera.
Déjà, à plusieurs réprises, la commission de spécialiste à laquelle j’appartiens a reçu des ’conseils’ de la part de la présidence tendant à imposer le recrutement de tel ou tel local méritant de préférence à des extérieurs dont le dossier scientifique était plus fourni.
Avec la nouvelle loi ces ’conseils’ seront désormais des ’ordres’.
Quant à votre estimation de la grogne, peut-être avez-vous une spécificité pro-gouvernementale à Aix, mais dans le nord de la France je peux vous assurer que pratiquement tous les collègues que j’ai entendus, de droite comme de gauche, ont des réserves sérieuses sur ce texte. Et tout d’abord, devant l’incroyable mépris affiché par un ministère aux ordres (où voyez-vous que Mme Pécresse ait la moindre compétence dans la matière outre le fait d’avoir été une groupie politique de Sarkozy ?), qui prend conseil essentiellement auprès de ceux qui ont le plus à gagner de cette réforme.
Quant aux blocages, on peut être opposé au principe - c’est mon cas - tout en estimant que la loi est néfaste.