@L’auteur,
Bon article qui appuie là où cela fait mal.
En fait, vous résumez bien ce que sont les trois facteurs d’un véritable libéralisme : un équilibre entre libéralisme économique, politique et sociologique.
Or, le libéralisme économique (ce que vous appelez la vision anglosaxone du libéralisme) tend à écraser les autres. L’écrasement vient surtout, à mon sens, d’un effet de périmètre. Le libéralisme économique s’impose à l’échelle du monde, cela tend donc à renier tout aspect sociologique (il n’existe pas de société mondiale) et politique (une politique ne pouvant s’intégrer que dans une structure sociale).
Le fatalisme qui s’affiche aujourd’hui dans le discours bien pensant de l’adaption sociale à un monde qui bouge va exactement en ce sens. Nos politiques, porteurs de ce message, ne sont plus que des comptables.
Si la politique a longtemps été un relais entre les sociétés pour mettre en harmonie la volonté sociale de chacun avec les nécessaires adaptations économiques, elle a, depuis quelques décennies, cédé au chant des sirènes ; bradant les fondements de chaque société pour céder du terrain à l’idéologie économique néoclassique. Cette dernière s’étant détachée des sciences humaines réelles afin de plier la réalité à ses objectifs, à son dogme.
Cela explique, à mon sens, que des pays comme la France aient du mal à se plier aux contraintes qui nous sont imposées. Le libéralisme porté par la France, dans le droit fil des Lumières, est un libéralisme autentique, il porte en lui les trois facteurs déterminant et résiste à donner la primauté d’un facteur sur les deux autres.
Cette façon de procéder implique tout autant le déficit démocratique que nous ressentons dans différents pays. Les citoyens doivent rompre avec leur culture pour adhérer au dogme présent, qu’ils soient d’accord ou non !