Je ne suis pas d’accord sur le fait que les populatons victimes de discriminations refusent d’être sujets de droit et cherchent par ce bais à mettre la France à l’index par plaisir comme vous semblez le sous entendre. Et ce pour la simple et bonne raison qu’elles ont intériorisé un faisceau d’injustices TEL ! qu’il leur est devenu quasiment impossible de se défendre (psychologiquement). En effet, une étude finlandaise faite en 2002 par Inga Jasinskaja -Lathi sur les conséquences psychologiques des discriminations conclu que celles-ci favorisent l’angoisse et l’anxiété. D’autre part, elles poursuivent une stratégie d’évitement systématique selon d’autres études. Autrement dit, leur fatalisme trouve sa source dans la conviction profonde que les épisodes discriminatoires des autres plus ceux accumulés à titre individuel les amènent à abdiquer psychologiquement, en renonçant aux outils de droit. Cependant, actuellement ils évoluent en faveur de leurs droits par voie judiciaire.
Ils ont selon moi observé les étapes suivantes : les faits empiriques discriminatoitres subis ; la vérification par ouïe dire d’autres plus ou moins médiatisées, et enfin le recours associatif qui va les persuader d’exploiter le terrain judiciaire. Par exemple la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations), par la voie de son président Louis Schweitzer a enregistré une « montée en puissance » des réclamations entre 2005 et 2006 passant de 1450 à 4058 plaintes. Au premier trimestre 2007, cette même autorité enregistre 1700 saisines soit plus que la seule année 2005 ! (LE MONDE | 12.04.07 | 15h34 • Mis à jour le 12.04.07 | 15h34)
Ce qui prouve bien que ces individus ne refusaient pas de porter plainte auparavant, ni refusaient d’être sujets de droit. Ils ne faisaient tout simplement pas confiance en la justice