Logic, encore une fois, d’accord avec vous. Pour paraphraser une célèbre citation, je dirais que l’on ne ’naît’ pas père, on le devient.
J’ai mis le verbe naître entre guillemet pour signifier que c’est gestation puis la naissance de l’enfant qui fait qu’une femme devient mère. A contrario, on devient père progressivement, à mesure que les liens affectifs avec l’enfant se tissent. Même si le papa connaît le coup de foudre à la naissance ou l’adoption, comme un amoureux, c’est l’enfant qui le fera ou non, père, en se constituant lui-même comme individu différencié de sa mère, ou de ses anciennes attaches. Dès lors, il sera prédisposé à affronter, si les circonstances et son vécu le lui permettent, l’œdipe.
L’on voit que le lien mère enfant a vocation à se transformer au fil du temps et que le lien père enfant part de rien pour se renforcer et devenir le deuxième repère, la mère devenant à son tour, l’autre mais premier repère. Ce lien qui se tisse entre père et enfant n’est pas de nature physique, n’en déplaise aux féministes. J’entends ici par féministes à défaut d’autre vocable, celles et ceux qui pratiquent la confusion des genres en la matière.
Je sais que ce langage est dur et peut-être ’vieux jeu’ et conservateur. Mais il y va de nos valeurs fondamentales, acquises par des millénaires d’évolution. Ne laissos pas la tornade post moderniste les balayer pour le profit des transhumains, néocréationnistes, scientistes, cloneurs et autres castrateurs chimiques.