« Justice Fiction »... on a là un phénomène de jugement fiction, surtout : aucune preuve formelle, des aveux dénoncés et quand même une condamnation. C’est une dérive. Grave. L’intime conviction a bon dos. 4 ans de cavale AVANT... la phrase terrible de Ferrandi, qui jusque là n’avait RIEN DIT. Les autres condamnés avaient eux DESIGNE Colonna comme auteur du crime, pour revenir ces dernière semaines sur leur oprinion. Avant donc la phrase, pour les Corses en général, Colonna est très certainement coupable, et n’a donc pas à être recherché avant par ses propres amis, sa fuite est une nécessité ! Ce qui fait TOUT basculer, ce sont ces propos solennels ! Je ne pars même pas d’un Colonna coupable. Je pars d’un Colonna en prison, qui clame son innocence, alors qu’un de ses anciens amis lui demande de choisir entre son honneur et sa vie. Il a choisi de vivre... mais il vivra en prison. Un jury populaire n’aurait pas eu la même attitude : vous n’avez peut être pas été juré, vous ne le comprenez peut être pas. Mais les jurés ne sont pas plus vindicatifs qu’une cour spéciale : leur réflexion n’est pas celle d’un état qui a déjà dit 4 ans avant avoir affaire à un assassin. Relisez tout le procés, et trouvez des preuves objectives de condamner Colonna. Il n’y en a pas. Sauf une conviction, et des aveux, depuis transformés tous en aveux fictifs. Qu’il y aît eu pression n’est pas le problème ici. Ici, c’est de réfléchir à quoi donc pouvait-on condamner Colonna. Au vu de ce qu’on a montré, à RIEN. C’est toute l’ambigité du procés ; : et je ne crois pas que la France se grandisse à montrer des jugements pareils et partiaux. Quel que soit la douleur de Mme Erignac et de ses enfants, que l’on doit aussi écouter . D’ailleurs, ce procès et ce jugement ne la satisfait pas non plus... relisez également ce qu’elle en dit. C’est ici :
http://www.lefigaro.fr/actualites/2007/12/15/01001-20071215ARTFIG00123-mme-erignac-nous-navons-eu-droit-qua-une-demi-verite.php
Et admirons au passage la phrase « Cela dit, M. Colonna n’était pas encore condamné, je lui devais un certain respect ». Voilà aussi qui est RARE. Madame Erignac, au fond de sa douleur, représente davantage l’humanité que la justice de son pays. Contrairement, là encore à tout ce qui a pu être écit ici et là. Il n’y a pas désir de vengeance, mais le besoin d’explication n’est pas assouvi.Il ne l’est pas.