Tout à fait d’accord Bernard.
Pour des raisons compliquées, personnelles et familiales que je n’étalerai pas pour ne pas donner la nausée aux lecteurs, les festivités de fin d’années me sont devenues insuportables.
Les réveillons me ramènent à ma famille, et pour ne pas avoir à me gaver d’antidepresseurs je dois absolument oublier tout ce qui me raporte à ma famille tellement ce sont des cas graves insuportables qui ont fait des dégats tels que même ma copine a envie d’aller les baffer.
Et comme les réveillons me ramènent à ceux vécus en famille, avec des choses bizarres qui se passent quand les gens sont bourrés en fin de repas. Confidences, langues qui se délient, inhibitions levées par l’alcool, disputes, réglements de comptes dans la cuisine, on apprend des choses qu’on préférerait ne jamais connaître sur les événements familiaux.
Si pour beaucoup ces fêtes sont un moment de bonheur, tant mieux pour eux, mais pour moi, le 1er janvier est un soulagement.
Même professionnellement ces deux jours sont maudits. Parce que les gens prennent leurs vacances, et la plupart de ceux qui restent partent une heure ou deux avant la fin du travail (j’ai encore des courses à faire, il faut que j’aille chercher ma famille à la gare, j’ai encore le repas à préparer, etc), laissant les patients et les collègues dans une merde infernale.
Joyeuses fêtes pour les patients...
Joyeuses fêtes pour ceux qui restent se tapant le boulot de plusieurs collègues en courant, rentrant chez nous si épuisés qu’on s’endort dans le métro.
Les uns font la fête, les autres trinquent, parce qu’un hopital ce n’est pas un bureau. On ne lache pas ses patients comme on lache des paperasses. Mais bon, dès qu’il s’agit de se bourrer, certains oublient tout respect de quoi que ce soit.
En janvier je vais faire un réveillon en tête à tête avec ma copine. Nous rigolerons bien et nous n’aurons pas la famille et son cortège d’horreurs pour tout détruire, sur des journées de repos, et pas sur des heures de boulot prises comme des voleurs.