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Accueil du site > Tribune Libre > Pour Noël, faites-vous plaisir, boycottez la fête ! Ou le désenchantement (...)

Pour Noël, faites-vous plaisir, boycottez la fête ! Ou le désenchantement passif

Nous voilà entrés dans la phase finale, last days before les deux réveillons, et les gosses de gratter chaque jour les cases du calendrier de l’avent pour y découvrir une nouvelle icône, rituel censé pimenter l’attente du jour magique, quand le soir, le sapin jettera ses lumières sur les paquets cadeaux déposés au bas du conifère et pas question de déroger à la tradition sinon vous allez vous faire enguirlander. Le soir de Noël est un moment particulier, d’abord parce que c’est le jour de l’année où l’on offre le plus de cadeaux. C’est aussi un moment où les familles se réunissent, certains n’hésitant pas à faire des centaines de bornes pour l’occasion. Le reste, un sapin, des décorations, un repas chez soi qui, pour la plupart, est censé être le meilleur de l’année, où l’on casse son budget pour célébrer ce jour avec force ripaille et mets traditionnels mais fort goûteux, qu’on ne consomme parfois qu’une seule fois dans l’année, comme par exemple l’huître pour les uns, le foie gras pour les autres, ou encore l’hostie ! Eh oui, le chrétien peu pratiquant profite de ce jour pour accomplir son devoir religieux en assistant à la messe de minuit. Détail anecdotique mais rappelant que Noël s’est voulu fête religieuse aux origines, la fête célébrant la naissance de l’enfant Jésus.

Le réveillon de Noël est vécu différemment selon les situations. Faut-il rappeler ces lieux communs ? Que des millions de Français sont sous le seuil de pauvreté, alors que d’autres se retrouvent seuls chez eux ou dans la rue. Bref, Noël est un jour où il ne faut, ni être pauvre, ni seul. Une fois ces banalités énoncées, il est possible de poser un regard distancié sur cette période de l’année. Car si en matière d’économie, on peut distinguer le pouvoir d’achat et le pouvoir de satisfaction, en matière d’analytique des fêtes, deux pôles se conjuguent ; premièrement celui des éléments objectifs, rues et vitrines illuminées, sapins et victuailles, cadeaux ; deuxièmement, le vécu personnel, la manière dont est ressentie cette période. On s’aperçoit alors que ces moments censés produire de la joie ne suivent pas nécessairement les moyens matériels et que de plus, lorsque l’âge avance, moins on s’enthousiasme de ces agapes d’un genre païen, et maintenant, crétin, tant le gavage consumériste affole les addictions festives. Autant dire que passé la quarantaine, lorsque les enfants sont grands ou que l’on est célibataire, on ne ressent aucune joie à l’idée du réveillon et même, il paraît, nous sommes de plus en plus nombreux à détester les fêtes.

Pour exposer cette dérive des sentiments festifs, rien ne vaut une expérience personnelle. Je me souviens étant gosse de ces moments d’attente, ce suspense, cette impatience pour arriver au 24 décembre, entre temps, la joie de décorer le sapin. Les yeux pétillants, l’esprit sautillant, la joie de participer à l’élaboration du menu, à la décoration de la table, et bien sûr, le bonheur d’ouvrir les cadeaux le soir, avant de dîner. Ces moments étaient ressentis avec une saveur toute particulière. Ce rituel s’est poursuivi, même plus tard, une fois rangé et installé, puis à nouveau, le plaisir de l’enfance mais cette fois ressenti par procuration pour les miens. Combien de temps cela a duré ? Je ne saurais dire. Etrangement, le jour du 24 n’allait jamais sans une tristesse qui, venant d’on ne sait quelle pièce des profondeurs de l’inconscient, s’appliquait à jouer les trouble-fête, s’invitant sans se faire annoncer aux agapes de l’âme. Bon, c’est du passé, n’accordons pas une importance à ce qui devrait trouver son explication dans quelque livre de psychologie.

Depuis pas mal d’années, alors que je suis redevenu célibataire, la période des fêtes ne me procure aucune joie spéciale, disons quelques amusements et autres divertissements à voir ces rues illuminées. Pas envie de sapin et surtout, de cadeaux. Ce jour est devenu neutre. Tout au plus irai-je acheter une douzaine d’huîtres et peut-être, réveillonner chez une amie mais en vérité, je n’en ressens aucun désir et je laisse la frénésie des achats à d’autres. Chacun ses plaisirs. Ou ses peines. Tiens, justement, un de mes plaisirs, c’est de décortiquer les faits, les événements, et de les relier entre eux en essayant d’en tirer quelques généralités philosophiques, voire explications métaphysiques. Voici une idée inventée en effectuant un croisement avec le livre de Marcel Gauchet consacré à l’histoire politique du religieux, Le Désenchantement du monde.

LE DESENCHANTEMENT PASSIF

Dans son livre devenu classique, Gauchet expose une thèse assez stimulante, celle d’un dispositif religieux qui, dans son mode opératoire, se veut une explication doublée d’une justification d’un cours naturel et surnaturel du monde. Autrement dit, dans cette conjecture, il ne faut pas bouger les choses et respecter ce qui a été mis en place avant l’homme. La Modernité au contraire, se veut active, progressive, volontariste. Elle n’a cessé de monter en puissance avec une mise en cause de cet ordre divin et la justification d’un changement des choses et d’un monde à transformer grâce aux savoirs et à l’action des sociétés humaines occidentales. De ce processus est advenu ce que Weber puis, à la suite, Gauchet, ont appelé le désenchantement du monde, avec la perte du sentiment religieux comme élément jouant entre les âmes ainsi que comme ciment politique et social. La religion est devenue une affaire privée.

Le cours d’un individu, quelque part, récapitule les stades de la civilisation. C’est une idée qui se tient*. En ce sens, nous pourrions établir un processus de désenchantement passif, autrement dit, après la fabrication de cette joie festive et ses côtés artificiels, le soufflet retombe et la magie n’opère plus. On ne s’agite plus, on boude la frénésie consumériste, on prend des distances avec ce monde factice de la fête imposée et de la consommation obligatoire. Il s’agit en quelque sorte de la figure inversée de la sortie du religieux ancien. Le progressiste a dû lutter contre la justification de l’installé transcendant pour créer à son tour une transcendance temporelle ayant fait l’objet d’une croyance, le Progrès. Maintenant, le Progrès s’est abîmé dans le bougisme et le consumérisme. Une fausse foi s’est imposée. Pour en sortir, il faut pratiquer cette sorte d’exorcisme du désenchantement. Non pas de manière active comme aux débuts de la Modernité mais tout simplement de manière passive. La sortie du religieux s’est faite par la volonté d’opérer sur le monde. La sortie du monde hypermoderne se fera par la passivité et la reconnaissance du faux marchand et festif, tout comme le religieux érigé en superstition constitua le faux contre lequel la Modernité s’est imposée en agissant. Cette fois, il faut bouder le passage obligé vers les magasins, la bouffe, la fête imposée par les normes. Ne pas ressembler à tous ces forçats du réveillon en quête de cadeaux, arpentant les rues des centres-villes tels des zombies du grand marché de Noël, obnubilés par la quête d’un Iphone, un écran plat ou un vêtement griffé.

Parler de désenchantement est sans doute une distorsion sémantique. On pourrait tout aussi bien évoquer un désenvoûtement ou un désensorcellement de cette dévotion envers la fête et ses obligations conventionnelles. Ce qui était un plaisir accompagné de joie un temps, devient une corvée pour beaucoup. Et pour pas grand-chose mais, chacun disposant de sa propre subjectivité, est libre de ses choix. Pour conclure qu’en matière de période de fin d’année, il n’y a aucune règle imposée et qu’on peut se faire plaisir en « boycottant » dans son déroulement et sa symbolique, la pratique et l’esprit de ces fêtes, telles qu’elles ont été codifiées récemment. C’est une forme de résistance comme une autre, une résistance personnelle somme toute bien simple mais qu’il fallait rappeler tant la société favorise la complication des existences en distillant des schémas et des normes.

* L’équivalent de la loi du développement selon laquelle l’ontogenèse récapitule la phylogenèse, elle-même dérivée de la loi de Haeckel, mal formulée mais historiquement inscrite, comme les épicycles de Ptolémée.


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24 réactions à cet article    


  • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 11:15

    Allons allons, Bernard, pour Noël, offre-toi un cadeau Anticyclopédique !


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 17 décembre 2007 11:18

      Pour les amateurs de classique, en 22CD, une somme d’oeuvres de Stravinsky dirigées par Stravinsky pour 30 euros en promo


    • alberto alberto 17 décembre 2007 11:26

      It’s a tradition, and I maintain the tradition ! (Huckleberry Finn)


      • Halman Halman 17 décembre 2007 11:37

        Tout à fait d’accord Bernard.

        Pour des raisons compliquées, personnelles et familiales que je n’étalerai pas pour ne pas donner la nausée aux lecteurs, les festivités de fin d’années me sont devenues insuportables.

        Les réveillons me ramènent à ma famille, et pour ne pas avoir à me gaver d’antidepresseurs je dois absolument oublier tout ce qui me raporte à ma famille tellement ce sont des cas graves insuportables qui ont fait des dégats tels que même ma copine a envie d’aller les baffer.

        Et comme les réveillons me ramènent à ceux vécus en famille, avec des choses bizarres qui se passent quand les gens sont bourrés en fin de repas. Confidences, langues qui se délient, inhibitions levées par l’alcool, disputes, réglements de comptes dans la cuisine, on apprend des choses qu’on préférerait ne jamais connaître sur les événements familiaux.

        Si pour beaucoup ces fêtes sont un moment de bonheur, tant mieux pour eux, mais pour moi, le 1er janvier est un soulagement.

        Même professionnellement ces deux jours sont maudits. Parce que les gens prennent leurs vacances, et la plupart de ceux qui restent partent une heure ou deux avant la fin du travail (j’ai encore des courses à faire, il faut que j’aille chercher ma famille à la gare, j’ai encore le repas à préparer, etc), laissant les patients et les collègues dans une merde infernale.

        Joyeuses fêtes pour les patients...

        Joyeuses fêtes pour ceux qui restent se tapant le boulot de plusieurs collègues en courant, rentrant chez nous si épuisés qu’on s’endort dans le métro.

        Les uns font la fête, les autres trinquent, parce qu’un hopital ce n’est pas un bureau. On ne lache pas ses patients comme on lache des paperasses. Mais bon, dès qu’il s’agit de se bourrer, certains oublient tout respect de quoi que ce soit.

        En janvier je vais faire un réveillon en tête à tête avec ma copine. Nous rigolerons bien et nous n’aurons pas la famille et son cortège d’horreurs pour tout détruire, sur des journées de repos, et pas sur des heures de boulot prises comme des voleurs.


        • delsha 17 décembre 2007 12:48

          Pour beaucoup, ce n’est pas Noël en soit qui devient une corvée ou une période de contrainte...c’est les cadeaux (que vais-je offrir à untel ??), c’est de devoir se coltiner la « belle-mère », ou la famille, c’est de devoir trop bouffer et de se mettre au régime dès le 1er. Les terribles méfaits de la consommation à tout prix.

          Plutôt que de « boycotter » Noël en tant que « fête », il serait de bon ton cette année de faire des cadeaux utiles, de faire un repas de fête sans se gaver (car il n’y a pas que les oies que l’on gave à Noël !!) en privilégiant les légumes et fruits de saisons (made in France ou products of Europe) par exemple, en invitant des personnes qui ne font pas forcement partie de la famille mais que l’on a plaisir à voir, en offrant aux enfants un « jouet extraordinaire » plutôt qu’une multitudes de gadgets « made in China » qu’il faudra rapporter au magasin dès le 26 car ne fonctionnant déjà plus. Plutôt que de regarder les niaiseries à la TV comme chaque année, dans la mesure du possible, aller faire une ballade dehors, et pour ceux qui se disent « catho », allez allumer une bougie ça ne fera pas de mal, en pensant à tous les enfants de la planète qui n’auront pas cette chance de pouvoir « boycotter » le Noël (en Palestine, en Iran, en Afghanistan, en Tchétchénie...) La bêtise des adultes n’est pas encore assimilée par les enfants...et c’est probablement ça notre chance. En faisant tout ça, c’est même un coup de pouce au pouvoir d’achat que les Français feront...gagner plus en dépensant moins mais mieux !! Elle n’est pas belle la vie ? Alors JOYEUX NOËL à TOUS


          • moebius 17 décembre 2007 13:27

            boycotter les fetes mais ce serait une fete malheureusement nous avons des obligations familialles et pour beauco à quoi servirait d’avoir une famille s’ils ne la voyaient pas au moins une fois par an


            • moebius 17 décembre 2007 13:28

              boycotter les fetes mais ce serait une fete malheureusement nous avons des obligations familialles, et pour beaucoup, à quoi servirait d’avoir une famille s’ils ne la voyaient pas au moins une fois par an ?


              • EXORDE 17 décembre 2007 13:51

                Noel c’est bien quand on a des enfants, quand on est amoureux, quand on est bien dans sa tete. Maintenant, c’est pas parceque 10 ou 20 ou 30% de la population n’est pas heureuse que les autres doivent se tirer une balle.


                • geko 17 décembre 2007 14:44

                  Les fêtes de fin d’année sont devenues l’orgie de la bouffe et du pognon. Comme vous dites Ce qui était un plaisir accompagné de joie un temps, devient une corvée pour beaucoup Le plaisir, à cette occasion, c’est de pouvoir se s’éloigner de ce consumérisme décadent !


                  • franc 17 décembre 2007 15:43

                    La fête de Noël m’a tellement donné de bonheur dans mon enfance pourtant pauvre que grâce à cela je peux supporter toutes les misères qui m’arriveraient maintenant en âge d’adulte----------------------c’est la magie de Noël--------je plains ceux qui dans leur enfance n’ont pas connu cette joie ou son équivalent--------------------------------------------------Mr Dugué,malgré toutes vos vivicitudes,essayez de garder un peu de votre âme d’enfant,et la lumière de Noël réenchantera votre vie----------ce n’est pas très compliqué,pas besoin de beaucoup d’argent et même seul avec un coeur aimant,triste avec les gens tristes,joyeux avec les gens joyeux-------------------------Ne soyez pas rabat-joie c’est une impiété------------------------------------------------------------------Quant au désenchantement du monde il ne vient pas du monde moderne comme cela est dit ou écrit çà et là,mais du monde postmoderne qui a abandonné la lumière de la raison et du même coup la lumière de Noël-----------------------------------------------------------------------------------Joyeux noël et bonne nouvelle année à tous.


                    • claude claude 17 décembre 2007 17:34

                      @ l’auteur,

                      il flotte autour de vos derniers articles comme un parfum d’amertume et de cynisme. après le téléthon, vous vous en prenez à la fête de noël.

                      certes, il y a des gens qui travaillent ou qui sont seuls lors des fêtes de fin d’année, mais doit-on pour cela, les supprimer ?

                      noël est l’occasion de regrouper sa famille, de décorer sa maison, de dire aux parents et amis combien on les aime. pas besoin de millions pour prouver son amour : une rose, une attention, un sourire...

                      c’est facile de faire des cadeaux : il suffit de se souvenir des choses que l’autre aime : musique, chocolat, fleurs, lecture... la valeur du cadeau vient de tout ce qu’on y met dedans... je ne parle pas d’argent, mais d’amitié ou d’amour.

                      combien d’entre nous ont encore, bien cachés au fond des tiroirs, les dessins de nos enfants, les colliers de nouilles ou les boites de conserves-porte-crayons ? le cadeau de noël entre dans la même catégorie : celle du cœur.

                      on fait une belle table, on y met des lumières et on prépare le repas avec un peu plus de soin qu’à l’habitude : ça aussi c’est cadeau ! et puis c’est quand même vrai que de déboucher une super bouteille ou déguster un bon foie gras,une fois l’an, c’est aussi très agréable !!! smiley

                      si vous êtes seul à noël, vous pouvez aller donner un coup de main au secours populaire ou aux associations qui sont dans la rue, pour servir une soupe chaude aux sans-abris, au moins vous aurez de la compagnie.

                      je suis comme carpediem, franc ou delsha : je garde des noëls de mon enfance, la magie de l’arbre dans la pénombre, la joie d’ouvrir les cadeaux, et la fête avec mes cousins, et je veux l’offrir à mes enfants. ils sont grands maintenant, mais la tradition reste...

                      cette année, noël aura encore plus un goût de fête, car ma belle-sœur est en train de se sortir d’un cancer du pancréas, et ça, c’est le plus beau des cadeaux du monde !

                      alors joyeux noël à tous ceux qui dégusteront ces jours avec les yeux de l’enfant qu’ils ont au fond du coeur. smiley


                      • ZEN ZEN 17 décembre 2007 17:47

                        Joyeux Noël, Claude !

                        S’il vous reste une petite place à table, invitez Bernard : une bonne choucroute alsacienne accompagnée d’un Riesling le déridera un peu et ça le changera de son éternelle tasse de café, vous ferez un bon geste... smiley


                      • karquen karquen 17 décembre 2007 17:55

                        De toutes façon, vu le taux de remplissage des caddies dans les supermarchés (jetez un oeil sur les caddies voisins et vous verrez) ; je pense que la fin d’année aura le goût des restrictions... cadeaux utiles et pas chers, cadeaux consommables (les paniers garnis à 15 euros s’arrachent) ; oui nous voici en crise de fête avant celle du foi. Les clients manquerait-ils de pouvoir d’achat ?


                        • HELIOS HELIOS 17 décembre 2007 18:03

                          N’écoutez pas les pisses-vinaigre, profitez de la fête, ce n’est pas tous les jours l’occasion est trop bonne.

                          Qu’en cette periode noël nous soyons tous un peu meilleurs, un peu plus tolérants.

                          Ayons des pensées puisque nous ne pouvons pas regler toute la misère du monde, pour ceux qui souffrent, a ceux qui ont eu une nouvelle replique du tremblement de terre au nord du Chili par exemple, ou a ceux qui ne seront pas au complet apres les attentats d’Alger.

                          Pensons que comme cadeaux de Noël nous allons offrir 300 Millions d’€ aux palestiniens (Sarko l’a promis ce matin), nous qui n’avons plus de quoi payer nos retraites... ça c’est de la vrai solidarité, n’en déplaise a tous ceux qui pensent que c’est un dû !

                          Bonne soirée à tous


                          • maxim maxim 17 décembre 2007 18:08

                            autant pour le téléthon j’ai abondé dans votre sens ,autant votre article du jour sent la corde et le tabouret ,on est presque dans le Père Noel est une ordure .... pesonnellement ,j’ai prévenu les miens que je n’ouvrirai plus les huitres ( je suis le seul de la famille à être expert en ouverture ) mais je n’en consomme plus ( la saloperie d’allergie suite à une intoxication alimentaire à ces coquillages )....

                            mais Noel,même si ce n’est pas guidé par la ferveur Chrétienne ,c’est l’occasion d’être ensemble ,les petits enfants sont heureux ,comme nous l’avons été nous même à leur âge .....

                            et puis entre adultes ,même si les cadeaux qu’on reçoit et qu’on fait semblant d’être ravi et surpris alors qu’en soi même on se dit « la vache il (ou elle ) s’est pas foulé »,ces cadeaux on les garde,et on les refile à quelqu’un d’autre le Noel suivant ( c’est une spécialité de ma femme) on change le papier cadeau et hop,c’est parti dans d’autres mains .....

                            et puis tiens Monsieur Dugué ,puis que vous êtes Bordelais,pour les Noels ,je sors mes Pomerols,mes Sauternes ,mes Saint Emilions .....

                            rien que pour ça ,on se déplace ,et puis ,j’en offre également pour les fêtes à ceux que j’aime ......

                            et puis c’est qu’une fois par an !!!!!

                            et la vaisselle pour le lendemain !!!!

                            entre parenthéses ,le lave vaisselle est en panne depuis 10 ans,j’en ai un tout neuf dans le cellier ,je ne l’ai pas encore utilisé ......

                            je crois que je vais l’offrir un de ces Noels !


                            • ZEN ZEN 17 décembre 2007 18:58

                              @ Maxim

                              Ton lave-vaisselle m’intéresse, le mien rend l’âme...

                              Faire offre..


                            • Marc P 17 décembre 2007 18:58

                              Moi je préfère qu’on supprime la célébration du 14 juillet (en France)...

                              Sinon, on peut trouver que Noël est trop proche du jour de l’an...Alors j’ai une idée, on n’a qu’à célébrer Noel le 14 juillet... C’est d’ailleurs un peu ce qui se passe dans l’hémisphère sud... Et faire de la Toussaint une vraie fête... laïque et religieuse...

                              Bernard, notre luxe est de pouvoir boycotter Noël, ils sont innombrables ceux qui ne peuvent pas boycotter leur solitude le jour de Noël, qui n’ont même pas un cousin, une copine ou un copain avec qui partager quelques huîtres...

                              Alors fêtons quand on le peut le solstice d’hiver ou la naissance du sauveur, selon la foi à laquelle on adhère...

                              Enfin l’actualité présidentielle par la soeur de Carla nous fait méditer le titre de son film :

                              je ne sais plus très bien : une histoire de riches, de chameau et de chas d’une aiguille...

                              Cordialement.

                              Marc P


                              • Yannick Harrel Yannick Harrel 17 décembre 2007 19:03

                                @l’auteur

                                Bonjour,

                                A mon avis, le boycott de Noël est déjà en train de s’effectuer : autour de moi la folie consumériste est en berne et je ne suis pas certain que cette fin d’année 2007 restera dans les annales d’excellence pour les commerçants.

                                Cordialement


                                • Kookaburra Kookaburra 17 décembre 2007 19:44

                                  Difficile à comprendre la mauvaise réception de cet article, certes un peu douche froide, mais quand même intéressant. Difficile aussi de nier le côté mouton de toutes les fêtes du calendrier. Venant d’une autre culture où ce n’est pas une coutume, la fête des tous saints où tout le monde va le même jour au cimetière pour honorer ses morts m’est incompréhensible : ma relation avec mes morts est strictement personnelle - je veux être seul au cimetière et au jour où j’en ai envie - le calendrier n’a rien a faire avec mon deuil. Je partage alors avec l’auteur de cet article le sentiment réactionnaire, le sentiment de refus des fêtes commandées par le calendrier. Mais ma femme est allemande et pour elle la fête de Noël a un autre caractère qu’en France - beaucoup moins bouffe et festivités, plus religieuse et recueillement. Bien que agnostique j’accepte plus facilement cette fête plus sérieuse.


                                  • Job Morro Job Morro 17 décembre 2007 19:56

                                    Contribution : Solstice d’hiver, croyance ancestrale de retour de la lumière, confiscation par la religion dominante... toute une histoire localisée dans l’hémisphère nord, confisquée par la nouvelle religion de la consommation. Le pire c’est la culpabilisation du « cadeau radin » dans ce monde de fric. Nous en parlions, ce soir avec nos enfants (15 et 9 ans) : re-découvrir le cadeau qui fait plaisir, même sans achat... offrir un service, du temps... et en plus ne pas tenir compte de la période du solstice frelatée par le fric... On peut se faire des cadeaux TOUTE l’ANNEE !!! N’ayez pas peur, la terre va repasser dans son cycle d’exposition de son hémisphère nord au soleil !


                                    • Marc P 17 décembre 2007 20:36

                                      Il manque également un mot sur l’histoire de Saint Nicolas, qui vécut en Turquie alors qu’elle était encore bien Grecque... (patron des pêcheurs je crois et sauveur d’enfants en détresse...)

                                      Nicolaï signifiant « victoire du peuple ».... le laïc en moi se sent réjoui...

                                      Marc P


                                      • Bernard Dugué Bernard Dugué 17 décembre 2007 23:03

                                        «  »«  »« il n’y a aucune règle imposée et qu’on peut se faire plaisir en « boycottant » dans son déroulement et sa symbolique, la pratique et l’esprit de ces fêtes, telles qu’elles ont été codifiées récemment. »«  »«  »

                                        Mais on peut se faire plaisir en contournant les codes

                                        C’était le sens de ce billet

                                        dommage

                                        bonne fêtes de fin d’année

                                         smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley


                                        • Asp Explorer Asp Explorer 18 décembre 2007 07:32

                                          C’est triste de penser comme ça. Noël, c’est pourtant l’occasion de prendre une pause dans nos vies trépidentes d’occidentaux repus, pour penser à ceux que la société moderne a laissés sur le côté. Et de nous foutre de leur gueule autour d’une bonne bouteille, bien au chaud. Cons de pauvres !


                                          • Aureliefr3 22 décembre 2008 18:38

                                            Bonjour,
                                            je suis journaliste à France 3 et je prépare justement un reportage sur les "déçus de noël" ou plutôt sur les personnes qui voient noel comme une corvée. Si vous êtes dans cette situation, pourriez vous me contacter avant mercredi afin de m’expliquer les raisons qui vous poussent à ne pas aimer noel.
                                            Voici mon adresse mail [email protected]
                                            Merci de me répondre
                                            Aurélie Erhel

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