@sys,
Notre procédure française a choisi de ne pas exiger, pour fonder la déclaration de culpabilité, l’existence d’une preuve matérielle (ce que vous appelez « irréfutable »). elle avait déjà abandonné le principe selon lequel l’aveu suffisait pour aboutir à une condamnation. La non-exigence de preuve matérielle est-elle un bien ou un mal ?
Personnellement, je conçois que la présence d’une preuve matérielle est un plus indéniable pour l’accusation, mais je pense aussi que, parfois, l’absence de preuve matérielle ne signifie pas innocence. A l’heure actuelle, la médiatisation tant des affaires que des techniques d’investigation permet aux délinquants de connaître les précautions à prendre pour éviter de laisser des « traces »... et, en tant que citoyenne, je trouverais choquant qu’un meurtrier s’en sorte parce qu’il a l’intelligence de ne pas laisser d’empreintes tant génétiques que papillaires....
Je ne suis pas non plus pour un recours aux mathématiques ou aux probabilités...
Par contre, là où je vous rejoins c’est sur la nécessité de motiver les décisions. Cette motivation est légalement exigée pour les contraventions et les délits mais pas pour les infractions les plus graves que sont les crimes... Il est anormal que là où la privation de liberté est la plus grave l’interessé ne puisse pas connaître les éléments qui ont emporté la décision d’une cour d’assises, qu’elle soit spéciale ou non.