M. Reboul, croyez vous que si les gains de productivité étaient aussi faibles que ça dans le BTP, le sieur Bouygues ne revendrait pas à la recherche de meilleurs profits ?
D’autre part que ce soit dans l’automobile ou l’artisanat en général la mécanisation et l’électronique ne cessent d’évoluer, un électricien qui passait une demi-journée à faire des saignées utilise aujourd’hui des rainureuses qui lui permettent le même travail en une heure, les tours numériques diminue le travail du tourneur en le rendant plus précis etc...
La finalité est dans tous les cas (hotellerie comprise) plus de profit pour moins de masse salariale. Les 35 h ont été une aubaine pour tous les employeurs qui ont su quémander les aides afférentes.
En France on remarque qu’il est toujours demandé plus de civisme aux employés, on les traque s’ils sont malades, on cherche les arnaques sociales, en revanche on fait totalement confiance au patronat en lui confiant sans aucune contre-partie, aides, subventions et lois protectrices.
L’abaissement du temps de travail est inéluctable, la marche arrière actuelle n’est qu’un soubresaut de la réaction néo-conservatrice qui s’effondre partout.
Dans l’absolu le « travailler + gnagna... » semble logique, mais à y regarder de plus près on sent bien l’arnaque qui se cache du genre « travailler plus pour gagner autant » symbole même d’un nouvel esclavagisme, le choix, donc, n’existe pas et le patronat encore une fois est maître du jeu sans aucun garde-fou, dans tous les cas d’augmentation du temps de travail l’employé ne gagne rien alors que les profits exploseraient.