Travailler plus pour gagner plus, une aberration économique
Martelé de tous côtés, un nouveau postulat économique a fini par être accepté par des Français résignés : il ne serait plus possible d’être mieux payé sans « travailler plus ». Ce sophisme, qui arrange bien le patronat, va à l’encontre de toute rationalité économique. Depuis la révolution industrielle, et quel que soit le pays, le temps de travail n’a cessé de diminuer, pendant que les richesses produites et les salaires augmentaient, ceci grâce à l’augmentation de la productivité : ce fut de tous temps du « travailler moins mais mieux pour gagner plus ».
Le nouveau slogan « travailler plus pour gagner plus » revient à dire qu’il n’y a plus d’accroissement possible de la productivité. Belle confiance accordée au travail et au progrès ! La vérité est que ce slogan est faux et cache un autre constat : les bas salaires n’ont pas suivi la hausse de la productivité. Depuis les années 1970 et le ralentissement de la croissance, on a assisté à plusieurs phénomènes conjoints : la précarisation des emplois avec du chômage de masse, l’effritement du syndicalisme, l’explosion des hauts salaires et la financiarisation de l’économie. L’une des conséquences a été un transfert des richesses produites vers le capital et les hauts salaires au détriment des salariés du bas de l’échelle, affaiblis par un rapport de force déséquilibré.
L’un des objectifs des 35 heures était de combler une partie de ce retard et de transformer en temps de repos les gains de productivité accumulés. Mais les entreprises s’en sont servies comme prétexte pour justifier une modération salariale qui n’avait pas lieu d’être, puisque la productivité a continué à croître (les entreprises profitant des 35 heures pour se réorganiser, adapter la charge de travail à leur capacité et limiter les embauches). Avant 1998 et leur mise en place, les bas salaires étaient déjà comprimés, et ils ont continué à l’être après, non seulement pour la moitié des salariés soumis aux 35 heures, mais aussi pour l’autre moitié toujours aux 39 heures, preuve que les 35 heures n’expliquent pas seules la stagnation des salaires.
Le marchandage des RTT contre du salaire est à ce titre une véritable imposture : suite aux 35 heures, les entreprises ont gagné en flexibilité, en productivité, ont modéré les salaires, ont profité d’aides prévues par la loi sous forme d’exonérations de cotisations, et maintenant, grâce à ce troc insidieux, vont pouvoir revenir vers 39 heures sans augmenter pour autant les salaires, le rachat des RTT se faisant au coût du salaire actuel (le gouvernement proposerait finalement 10% de plus, ce qui, si c’était confirmé, resterait inférieur au coût des heures supplémentaires). Le patronat s’est d’ailleurs félicité de cette mesure, dont il est le grand gagnant. Quant aux petits salariés, pour ceux qui ont des RTT puisque cette mesure est loin de concerner tout le monde, ils sont condamnés à sacrifier leurs jours de repos et leur famille pour prétendre non pas à être augmentés, mais à se faire payer au prix quasi normal des jours supplémentaires. Seuls les salariés du haut de l’échelle, déjà grands bénéficiaires des 35 heures, auront le choix : n’ayant pas de problème de pouvoir d’achat, ils pourront conserver leurs RTT ou les épargner.
La comparaison entre pays européens confirme le constat : elle montre que le PIB par habitant, proportionnel à la productivité, est inversement proportionnel au nombre d’heures travaillées. Les pays de l’est et du sud sont ceux qui travaillent le plus avec les PIB par habitant les plus faibles, alors que les pays du nord, pays scandinaves en tête, sont ceux qui travaillent le moins avec les PIB par habitant les plus forts (source : Brieuc Bougnoux, Alternative économique de novembre 2007). Ceci ne veut pas dire que travailler moins est la solution, mais que c’est une tendance qui accompagne généralement le développement d’un pays moderne, et que travailler plus n’est pas la solution.
Dans tous les cas, sans activité, « travailler plus » n’a pas de sens. Et s’il y avait une reprise d’activité, le stock de travail se trouverait d’abord en France chez les chômeurs, les jeunes (entrant trop tard dans la vie active) et les seniors (exclus trop tôt de la vie active). Autrement dit vers un « travailler tous » plutôt qu’un « travailler plus » qui exclut les inactifs. Il est d’ailleurs frappant de constater que les pays européens qui ont le PIB par habitant le plus fort sont aussi ceux qui ont le taux d’emploi le plus fort entre 15 et 64 ans, en particulier pour les jeunes et les seniors. C’est sur ce dernier point que la France pèche, et pas sur la durée de travail hebdomadaire pour laquelle elle est dans la moyenne.
Le premier défi économique de la France pour créer de l’activité et être compétitive, ça n’est pas de travailler plus, mais c’est l’adaptation de la production au marché mondial, la diversification, la recherche de nouveaux marchés, et cela passe par des investissements massifs dans l’éducation, la formation, la recherche et l’innovation. Avec des solutions aussi simplistes que « travailler plus pour gagner plus », on en est loin.
51 réactions à cet article
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AR, ne croyez-vous pas que vous bottez là en touche une analyse qui ne conforte pas vos opinions ?
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Avant tout chose il faut faire remarquer que si la loi des 35h avait été faite sur 1 seule article :
ARTICLE 1° la durée hebdomadaire du travail est de 35h.
..cela aurait été plus simple,mais la logique productiviste de Me AUBRY (qui à une grande culture des grandes entreprises) était d’avoir une main d’oeuvre à bas cout en « vendant » l’idée aux salariés qu’ils pouvaient « partager » le travail.
Le problème c’est que la loi AUBRY qui a été très mal faite à surtout permis au entreprises de mettre en place une organisation du travail qui ne permet plus d’obtenir des augmentations de salaires.
Cette loi aura permis au MEDEF d’annualiser le temps de travail (une tres vieille revendication patronale)
Sans parler que cette loi à subventionné des emplois a bas salaire « vendu » comme emploi-jeune qui à incité les entreprises à embaucher en priorité des « jeunes » pour toucher les aides de l’Etat et les payer avec un lance pierre.
Ne pas avoir une vision critique sur cette loi c’est vraiment faire preuve d’obscurantisme car tant le métier de la prestation informatique ,cette loi est une régression sociale.
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Oui, pour une fois, je suis d’accord avec vous, lerma. Ce qui est d’ailleurs incompréhensible, en fait, c’est que la droite et le Medef ne cessent de protester sur le thème « les 35 heures sont la cause du manque de compétitivié de la France » et ne cessent de casser le droit du travail en utilisant ce prétexte, alors que le peu qui a été gagné avec les 35 heures a déjà été perdu depuis longtemps.
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On marche sur la tête, en effet. Les citoyens des démocraties avancées ont deux fonctions principales : travailler, consommer.
L’intérêt économique, le seul critère de notre évolution a abouti à la séparation des deux fonctions : un peu comme chez les fourmis, par exemple. Il y a d’un coté les travailleurs, de l’autre les consommateurs. La société post moderne est complêxe, consommer devient une activité à plein temps. Par ailleurs, un travaileur sait le prix de l’argent, pas un oisif. L’oisiveté est mère de tous les vices, consommer en est un.
Ce n’est pas 35 heures qu’il faudrait mais 32 heures défiscalisées, et à l’autre bout, taxation lourde des heures supplémentaires.
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Travailler plus ne veut pas dire seulement gagner plus, mais aussi créer plus de richesse. C’est aussi réduire les coûts de productions et devenir encore plus compétitif. Mais la culture française du travail fait que travailler est devenu rébarbatif et si l’on peut travailler moins, on ne s’en porte que mieux. Les syndicats et les politiques (de gauche surtout) n’encouragent pas à développer le travail comme un épanouissement personnel. Ceci dit, les méthodes de management à la française sont complétement à revoir ( promotion, formation continue, valorisation du poste de travail).
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ronchonaire 17 décembre 2007 14:39Enfin un article intéressant à lire aujourd’hui, merci !
Votre conclusion est correcte : sans une véritable relance de l’activité économique, en particulier dans des secteurs à fort contenu en valeur ajoutée, point de salut pour notre beau pays. Malheureusement, les mesurettes annoncées ne vont pas dans le bon sens, bien au contraire.
J’ajouterais un élément à votre article, notamment à votre conclusion. En effet, vous ne parlez pas du tout de la notion d’avantage comparatif, qui veut qu’un pays se spécialise dans les produits pour lesquels il a un avantage sur les autres. Or, cet avantage comparatif peut très bien être « construit » par des choix délibérés de se spécialiser dans un secteur. Par exemple, la France pourrait faire le choix, compte tenu de l’excellente qualité de ses ingénieurs, de se spécialiser dans les nouvelles technologies « propres », en investissant massivement dans la recherche et développement (et dans la formation) dans ce secteur. Nous pourrions vendre les technologies que nous aurions ainsi développé, avec de forts gains potentiels.
Mais pour cela, encore faudrait-il avoir une politique industrielle digne de ce nom et une vision à moyen terme. Nous en sommes loin, très loin...
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Merci à vous. Et entièrement d’accord avec votre analyse.
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Je pense que résumer le succès des pays du Nord aux nombres d’heures effectuées est assez limité. C’est peut être une composante mais ce n’est surement pas la seule.
Rappelons certaines choses sur ces pays :
- Dans les années 80, ils ont tous procédé à une forte diminution du nombre de fonctionnaires (de l’ordre de 40% et non les 22000 qui ont fait fureur en France) et à une refonte de leur statut passant vers un statut de droit privé ce qui leur a permis de réduire la dette publique.
- Ils ont de forte TVA : 25% et 12% sur l’alimentaire.
- Mis à part la Norvège, ces pays ont supprimé l’ISF
- L’impôt sur les sociétés est généralement plus bas qu’en France, 28% en Suède et Norvège, 26% en Finlande contre 34% en France
- Les impôts sur les individus sont élevés et ils commencent a partir d’un salaire très faible (1850€/an) ce qui fait que les Suédois ont une imposition sur le revenu entre 36.4 et 53.2% donc les tranches basses même si elles ont droit a une bonne couverture sociale contribuent plus qu’en France. L’impôt progressif ne souffre par ailleurs d’aucun dégrèvement en rapport avec la situation maritale ou le nombre d’enfants. Ce fut la grande victoire des féministes suédoises des années 1970 de découpler totalement leur situation financière de celle de leur mari.
- La Suède a une franchise médicale de 150€/an/personne si je ne me trompe pas.
En toute honnêteté, si un politicien essayait de passer des lois identiques (et c’est un peu le cas avec la franchise, la baisse de l’ISF...), il serait de suite catalogué comme capitaliste.
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@ Fred,
Où voulez-vous en venir ? Les pays nordiques, payant plus d’impôts que la France seraient-ils des paradis ? Avez-vous demandé à un enseignant (je devrais dire « une » enseignante, car aucun homme ne veut plus de ce travail) finlandais ce qu’il pense de son mode de gouvernement ? Essayez de développer vos arguments car, bruts de décoffrage, ils n’ont guère de sens.
Le travailleur vit-il uniquement pour réduire la dette de son pays ou pour gagner sa vie ? En quoi ce modèle serait-il satisfaisant en France ?
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"@ Fred,
Où voulez-vous en venir ? Les pays nordiques, payant plus d’impôts que la France seraient-ils des paradis ? Avez-vous demandé à un enseignant (je devrais dire « une » enseignante, car aucun homme ne veut plus de ce travail) finlandais ce qu’il pense de son mode de gouvernement ? Essayez de développer vos arguments car, bruts de décoffrage, ils n’ont guère de sens.
Le travailleur vit-il uniquement pour réduire la dette de son pays ou pour gagner sa vie ? En quoi ce modèle serait-il satisfaisant en France ?"
Je répondais à l’auteur qui semblait dire que travailler moins était une bonne option en citant la réussite des pays Nordique. Je répondais simplement en disant que les pays Nordiques n’ont pas que des horaires plus faibles, ils ont aussi beaucoup d’autres points qui leur permettent de s’adapter aux réalités économiques mondiales que les français qualifieraient de capitalistes.
Ensuite je ne prône pas l’adoption de leurs systèmes même si j’aime beaucoup d’aspects notamment le sens civique de leur population qui n’existe pas du tout en France. En France, la solidarité se résume à essayer de récupérer le plus possible de l’état (riche ou pauvre).
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@Fred
il faut finir de brosser le tableau nordique :
— facilités de prises de retraites anticipées,
— congés parentaux longs,
— possibilités de prendre des années sabatiques en gardant une partie de son salaire en retrouvant son emploi à la clé,
qui sont des formes de partage du temps de travail, et qui ferme le bec de l’argumentaire droitiste usant du « modèle scandinave » pour vendre la fléxibilité comme moteur du plein emploi, qui ne l’est volontairement pas, par ces mesures.
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"@Fred
il faut finir de brosser le tableau nordique :
- facilités de prises de retraites anticipées,
- congés parentaux longs,
- possibilités de prendre des années sabatiques en gardant une partie de son salaire en retrouvant son emploi à la clé,
qui sont des formes de partage du temps de travail, et qui ferme le bec de l’argumentaire droitiste usant du « modèle scandinave » pour vendre la fléxibilité comme moteur du plein emploi, qui ne l’est volontairement pas, par ces mesures."
Tout à fait.
Cela dit : l’age de départ à la retraite dans les pays Scandinaves est plus élevé qu’en France et ils ont aussi une partie par capitalisation donc une retraite anticipée à des conséquences sur leur pension d’où un age de départ plus élevé qu’en France.
Ensuite sur les congés parentaux plus longs, je dis pourquoi pas. Si la taxation ne dépend pas du nombre d’enfant et du statut marital, moi je dis que tout le monde doit pouvoir faire comme il l’entend. A partir du moment où on demande aux gens sans enfant de contribuer plus financièrement au système que ceux avec enfants, on ne peut pas continuer à offrir des avantages à ceux qui ont des enfants sur le dos des autres. Au bout d’un moment, il y a un problème d’égalité.
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Bon article. Même la gauche s’est laissée piégée par le concept illusoire du « travailler plus pour gagner plus » lors des présidentielles, elle qui avait pourtant instauré les 35 heures comme un progrès social et économique. Non seulement Sarko0 les supprime, mais il va aussi « casser » le code du travail actuel afin de le rendre plus favorable au patronnat. Dans cette perspective, le slogan devient :« travaillez plus pour que je gagne plus » (je étant celui, celle, ceux et celles qui « dirigent »), concept économique qui est loin d’être une aberration puisque l’économie a toujours fonctionné ainsi...
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Enfin un article économique qui ose défier la pensée officielle diffusée dans (presque) tous les médias !
Ajoutons cet extrait de la rubrique de Bernard Maris sur France Inter le 10/12/2007 (Lien : http://www.marianne2.fr/Les-Francais-travaillent-plus-avec-les-35-heures_a81984.html)
« La commission européenne vient de publier son dernier rapport sur l’emploi dans l’Europe, ce qui donne des résultats assez surprenants... 1) Premier résultat, qui est connu de tout le monde, la France travaille autant que les autres, elle est dans la moyenne européenne, il n’y a guère qu’en Grande-Bretagne ou en Espagne que l’on travaille davantage. Mais en terme de durée hebdomadaire, ou de durée annuelle, l’Allemagne - grand exportateur s’il en est ! - ou la Hollande se situent derrière elle. 2) Les 35 heures n’ont pas eu d’effets sur le temps plein des français. On travaillait - je parle pour les travailleurs à temps plein - en moyenne 41,3 heures avant les 35 heures, on travaille 41 heures en moyenne après. Effet nul. »
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Le problème de ce chiffre de 41h est qu’il ne prend pas en compte les vacances, les jours fériés et autres absences. Il provient d’une question posée aux salariés dans chaque pays européen sur leur durée de travail normale. Hors la France est la championne d’Europe en matière d’absentéisme, a beaucoup de vacances et de jours fériés.
En nombre d’heures travaillées à l’année, elle est loin derrière
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excellent article, très bien rédigé, convenablement argumenté.
100% d’accord avec ce qui est dit et je ne l’aurais pas mieux exprimé
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un autre bon article sur le sujet « travailler plus pour gagner plus et surtout ferme la ! »
les actions engagées par le gouvernement sont des actions à court terme, et surtout basé sur une vision uniquement partonale et une logique de profits ciblés...
en gros les employés sont maintenant au courant que çà va être dur dans les prochains temps, que la concurrence fait rage et que çà ne vaut pas le coup d’oser demander une augmentation sinon toute ton usine va se barrer en Chine et donc fais pas chier et retourne à ton poste de travail...
ce discours est celui que nous sert chaque année notre directeur à la fête de fin d’année de l’entreprise, et pourtant tous les ans on dégage une marge bénéficiare supérieure à l’année passée... par contre pour les salaires c’est morose tout le temps... mais grâce à not loveur de président on va avoir le droit de bosser plus pour toucher un peu plus d’argent, donc de ne mériter aucune gratification... à par peut être un plan rapproché sur une partie de longue jambe en l’air présidentielle pour Noël... ( pas de levrette par contre c’est physiquement impossible... )
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« pas de levrette par contre c’est physiquement impossible... »
Mais si ...en equilibre sur un tabouret !!!
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geko 17 décembre 2007 16:50Je crois qu’un article écrit par Céphale (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=32438) avait évoqué la problèmatique de la compétitivité en partant d’une citation du « dieu auto-proclamé » Attali sur le pouvoir d’achat. Il y a bien un problème de répartition de richesses dans ce pays qui ne date pas d’aujourd’hui.
Au lieu de penser à travailler plus il faudrait peut être plutôt envisager de penser à travailler mieux dans les organisations humaines (formation et éducation). Favoriser la créativité et la qualité de nos produits vers l’économie durable par exemple. Remotiver les salariés par une répartition des richesses plus équitable. Réconcilier le citoyen avec l’Entreprise c’est à dire l’inverse du programme de rupture de notre bon président !
Par « Travailler plus pour gagner plus » il fallait comprendre « la France appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt » ou l’avènement du roi Pognon dans la dialectique de notre nouveau roi qui ne vit que pour s’enrichir !
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« Le nouveau slogan « travailler plus pour gagner plus » revient à dire qu’il n’y a plus d’accroissement possible de la productivité » : C’est faux. Ca signifie simplement que le patronat veut conserver les fruits de l’accroissement de la productivité pour lui, et c’est bien ce à quoi on assiste.
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Bon article. Sur ce sujet lire aussi Travailler moins pour vivre mieux.
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Votre thèse me paraît trop générale pour être juste. Les gains de productivité dans les services directs aux personnes, l’hôtellerie, les services de santé ou d’éducation, la mécanique auto, l’artisanat en général, dans le BTP etc.. sont trop faibles, voire inexistants, pour compenser la réduction du temps de travail.
Si celle-ci a eu des avantages c’est dans la grande production industrielle (annualisation du temps de travail, plus grande flexibilité dans la production saisonnières et meilleure utilisation des moyens de production etc..)
Quant aux cadres à « responsabilité illimitéé », les RTT ont servi de soupape de sécurité indispensable pour leur santé, face à la disponibilité, jours fériés et jours de RTT inclus, que l’informatique, le travail à domicile et le téléphone portable ont permis.
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M. Reboul, croyez vous que si les gains de productivité étaient aussi faibles que ça dans le BTP, le sieur Bouygues ne revendrait pas à la recherche de meilleurs profits ?
D’autre part que ce soit dans l’automobile ou l’artisanat en général la mécanisation et l’électronique ne cessent d’évoluer, un électricien qui passait une demi-journée à faire des saignées utilise aujourd’hui des rainureuses qui lui permettent le même travail en une heure, les tours numériques diminue le travail du tourneur en le rendant plus précis etc...
La finalité est dans tous les cas (hotellerie comprise) plus de profit pour moins de masse salariale. Les 35 h ont été une aubaine pour tous les employeurs qui ont su quémander les aides afférentes.
En France on remarque qu’il est toujours demandé plus de civisme aux employés, on les traque s’ils sont malades, on cherche les arnaques sociales, en revanche on fait totalement confiance au patronat en lui confiant sans aucune contre-partie, aides, subventions et lois protectrices.
L’abaissement du temps de travail est inéluctable, la marche arrière actuelle n’est qu’un soubresaut de la réaction néo-conservatrice qui s’effondre partout.
Dans l’absolu le « travailler + gnagna... » semble logique, mais à y regarder de plus près on sent bien l’arnaque qui se cache du genre « travailler plus pour gagner autant » symbole même d’un nouvel esclavagisme, le choix, donc, n’existe pas et le patronat encore une fois est maître du jeu sans aucun garde-fou, dans tous les cas d’augmentation du temps de travail l’employé ne gagne rien alors que les profits exploseraient.
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« En France on remarque qu’il est toujours demandé plus de civisme aux employés, on les traque s’ils sont malades, on cherche les arnaques sociales, en revanche on fait totalement confiance au patronat en lui confiant sans aucune contre-partie, aides, subventions et lois protectrices. »
Pour la simple et bonne raison que le français de manière générale est moins civique. Une étude a été faite dans les pays de l’OCDE dans les années 1980-2000 sur le civisme dans les différents pays.
A la question « trouvez vous anormal de toucher indument des aides publiques ? » la France se classe dernière des pays de l’OCDE avec seulement 38% de gens qui trouvent ça anormal.
A la question : « trouver injustifiable d’acheter un bien dont on sait qu’il a été volé ? » La France est avant-dernière devant le Mexique avec 63% de gens qui trouvent ça anormal.
A la question "trouver injustifiable d’accepter un pot-de-vin dans l’exercice de ses fonctions ?" La France est dernière avec 57% de gens qui trouvent ça injustifiable.
Ensuite la France est championne d’Europe en matière d’absentéisme.
http://www.pwc.fr/francais_champions_europe_absenteisme.html
Après je ne dis pas que les patrons français sont exempts de tout reproche mais ils paient plus de charges que leurs homologues européens.
« L’abaissement du temps de travail est inéluctable, la marche arrière actuelle n’est qu’un soubresaut de la réaction néo-conservatrice qui s’effondre partout. »
ah bon.
« Dans l’absolu le »travailler + gnagna...« semble logique, mais à y regarder de plus près on sent bien l’arnaque qui se cache du genre »travailler plus pour gagner autant« symbole même d’un nouvel esclavagisme, le choix, donc, n’existe pas et le patronat encore une fois est maître du jeu sans aucun garde-fou, dans tous les cas d’augmentation du temps de travail l’employé ne gagne rien alors que les profits exploseraient. »
Et bien devenez patron et voyez si la vie est si simple que ça de l’autre côté. Je veux bien que les entreprises su CAC40 aient cette volonté du profit au détriment des individus et que le système marche dans leur sens mais globalement la majorité des patrons en France ne sont pas dans ce cas.
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« Une étude a été faite dans les pays de l’OCDE dans les années 1980-2000 sur le civisme dans les différents pays »
J’adore ce genre d’argument, exactement du même accabit que les sondages dont on sait le sérieux.
« Ensuite la France est championne d’Europe en matière d’absentéisme »
Des preuves, encore des preuves, d’autre part cherchez s’il n’y a pas de justification à cela, la France est le pays d’Europe où il y a le plus d’accident du travail, certainement que c’est essentiellemnt la faute des employés, le patronat n’y est pour rien. En plus vous jouez sur les chiffres, 4,5 pour la France 4,4 pour l’Allemagne, mais à un moment T qui fluctue sans cesse alors ce genre de chiffre est bien de la daube.
« ils paient plus de charges que leurs homologues européens. »
Des preuves encore des preuves, malheureusement vous avez tord, la France est dans la moyenne Européenne et vous oubliez l’ensemble des subsides de l’état qui diminuent d’autant les charges dites patronales.
Et bien sûr que la baisse du temps de travail va dans le sens de l’histoire, le temps de travail n’a jamais été un paramètre économique, c’est un des bobards du Medef, seule la productivité est importante, tout au contraire à productivité égale le patron a intérêt à ce que l’ouvrier travaille moins puisque le salaire est horaire.
« Et bien devenez patron et voyez si la vie est si simple que ça de l’autre côté »
Là c’est un gag, je fus patron et le suis encore avec tous mes ex-employés, et vous n’imaginez pas comme on se sent bien, je gagne toujours autant, mes ex-employés comme moi, et tout le monde est heureux, la magie des scoops...
Et pardonnez moi mais ce n’est pas une tare des patrons du CAC 40, la soif de profit est une maladie universelle dans le patronat, petit ou grand, seul dans l’artisanat il y a encore quelques irréductibles du travail/valeur. Et je rencontre des patrons tous les jours, la plupart me prenne pour un bargeot d’avoir abandonné mon statut même pour un salaire égal, le profit n’est pas tout chez les patrons, le pouvoir est une fonction vitale aussi.
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85h semaine ?
Il faut déléguer, diriger une entreprise ce n’est pas tenir toutes les manettes, bien sûr le choix est difficile, gagner un peu moins et faire confiance ou gagner un peu plus et tout assumer.
Cependant vous oubliez une chose primordiale, le travail permet de vivre et non le contraire, vos employés sont là, non pour vos beaux yeux, se fichant totalement de votre folie, mais pour vivre et faire vivre leur famille.
Faire croire que le travail est une fin est criminel, antisocial, et parasitaire, je me pose la question pourquoi 85h et pas 104 ou comme notre président 21h30 par jour... (172% d’augmentation = 8h/100 X 172 = 21h30)
Il faut être bien seul et asocial pour se vendre au travail.
Un ex-patron, coopérateur aujourd’hui.
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Hum, désolé pour le cynisme des remarques à suivre. Désolé oui car j’ai réellement l’impression que l’auteur est sincère dans ses convictions. Mais que de rafraichissante naïveté....
« Le nouveau slogan « travailler plus pour gagner plus » revient à dire qu’il n’y a plus d’accroissement possible de la productivité »
Je ne vois pas le rapport. On peut travailler plus tout en ayant une meilleure productivité. Quelle vision réductrice des choses !
« Le marchandage des RTT contre du salaire est à ce titre une véritable imposture »
Chacun peut choisir les RTT plutôt que l’argent si il le souhaite. Vous semblez considérer que les salariés sont oppréssés, forcés, n’ont jamais aucun pouvoir de négociation individuelle. C’est sans doute vrai pour le travail à la chaîne en usine, en voie d’extinction total en France, mais c’est faux pour le tertiaire. Les éléments méritants ont leur mot à dire car leur patron ne veut surtout pas les perdre. Et les non méritants ? Et bien ils ne sont pas méritants.
« La comparaison entre pays européens confirme le constat »
Vous prenez des raccourcis bien rapides. En particulier la comparaison avec les PIB des pays de l’Est, qui arrivent avec un retard d’un demi siècle de communisme pur et dur... C’est pour le moins tendancieux. Quant aux pays nordiques, réduire leur relative bonne santé économique au nombre d’heures, c’est au mieux de la grande naïveté. Vous devriez analyser le taux de chomâge et le taux d’immigration de ces pays par exemple sur les 20 dernières années. Si on appliquait en France la même politique d’immigration, Agoravox crierait en coeur à la xénophobie d’une seule et même voix.
« Le premier défi économique de la France pour créer de l’activité et être compétitive, ça n’est pas de travailler plus, mais c’est l’adaptation de la production au marché mondial, la diversification, la recherche de nouveaux marchés »
blablablablabla... Et une fois qu’on a dit ça on fait quoi ?????? La première chose à faire est de redonner le goût et surtout les raisons d’entreprendre dans ce pays. Qu’un gars qui par exemple souhaite se mettre à son compte ou créer sa boîte ne soit pas taxé 50% plus qu’ailleurs (hors pays nordiques...). Mais on est en France...
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« Chacun peut choisir les RTT plutôt que l’argent si il le souhaite. »
C’est un peu réducteur non ? Croyez vous que quelqu’un qui gagne 1500€ net par mois ait vraiment le choix compte tenu de l’inflation galopante (même si elle est partiellement masquée par la baisse de produits de consommation moins courant ,informatique etc ...)
Et c’est bien là le but du jeu , faire payer aux « travailleurs » le différentiel que le patronat se mettra dans la poche ... Car ou va l’argent supplémentaire récolté au fil des augmentations de prix ? retourne -t-il dans l’économie française ? vers l’état ? Non , il sert a financer des politiques d’expansionisme economique vers des pays tels que la chine ou d’autre .. et ce dans le seul but d’assoir la soif de pouvoir de quelques uns car les retours économiques se font largement attendre et de toutes façons si retour il y a , ça ne sera pas pour le bien de tous mais seulement de quelques uns.
C’etait d’ailleurs bien le but de la mondialisation ,agrandir les terrains de jeux des grands névrosés que sont les grands « entrepreneurs » les mettant ainsi à l’abri des éventuels revers dans leur propre pays .
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« C’est un peu réducteur non ? Croyez vous que quelqu’un qui gagne 1500€ net par mois ait vraiment le choix compte tenu de l’inflation galopante (même si elle est partiellement masquée par la baisse de produits de consommation moins courant ,informatique etc ...) »
Je suis d’accord avec vous sur ce paragraphe. Pour les bas salaires c’est un faux choix. Mais vous conviendrez donc que le fait de proposer de les « racheter » est plus une bonne chose qu’une mauvaise.
Pour le reste, vous diabolisez en quelque sorte la mondialisation, c’est une question de point de vue et le débat sur le sujet est à mon avis vain : chacun campera sur ses positions. Je dirais simplement qu’à mon avis, les entreprises françaises font un profit comparable à leurs consoeurs, ni plus ni moins. Si on leur met trop de batons dans les roues, elles accélèreront leur déménagement et ce sera encore bien pire. On ne peut rien y faire, à moins de se transformer en dictature. Pourquoi refuser cet état de fait, et ne pas réfléchir à la manière de composer au mieux avec ?
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Bien sur que racheter les RTT semble être une solution. Mais je ferais deux remarques. 1°) comme vous le dites vous même, il y a toute une partie de la population qui n’est pas concerné. d’abord tout ceux qui sont à la chaine, ensuite tout ceux pour qui l’activité de l’entreprise est insuffisante, Tout ceux dont le nombre de RTT accumulé met en péril leur employeur, exemple police et hopitaux, et en fin tous les chômeurs. DOnc c’est à une tranche restreinte de la population que ces mesures s’adresse, en écartant tout ceux qui en ont le plus besoin. Mais gouverner ce n’est pas gouverner uniquement pour les riches. 2°)Ce dont le pays à besoin, c’est d’une relance de la consommation, dans des secteurs où justement, le travail produit s’adresse aussi à une classe plus défavorisé. La mesure prise ci dessus ne peu en aucun cas s’adresser à cette classe, puisque nous l’avons vu plus haut, elle ne est exclue. Toutes les mesures prisent à ce jour, augmenteront la spéculation, en aucun cas la consommation. Que va faire un millionnaire, une fois qu’il à tout. Prévoir l’avenir de ces enfants, mais surtout pas consommer. Alors que chaque centimes distribué à une classe défavorisée, et remis immédiatement en circulation. Et c’est bien là le but que poursuit notre président ; non ?
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Ah les fameux « riches » les revoilà. Je gagne 2700 € nets par moi. Je ne compte pas mes heures, environ 60 h par semaine pour arriver à cela. Enlevez les impôts, le crédit habitation sur 15 ans et le coût de la voiture pour le travail et les charges diverses il me reste de quoi nourrir ma famille. Je ne me plains pas mais je suis heureux d’apprendre que selon votre référentiel je suis riche. Ma journée va s’en trouver ensoleillée, assurément, grâce à vous. Certains imbéciles heureux penseront qu’au lieu de travailler 60 heures, on pourrait créer deux emplois à 35 heures payés 1300€ et hop le tour est joué, un chômeur de moins. Le pire, c’est qu’ils le croieront sincérement. J’aimerais prendre le temps de leur expliquer pourquoi les choses ne peuvent se passer comme cela, mais ils sont trop conditionnés, c’est peine perdue. Bonne journée.
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à Donino30 : Vous écrivez « je suis heureux d’apprendre que selon votre référentiel je suis riche »
Le seul référentiel valable pour approcher une définition un tant soit peu objective de qui est riche en France, c’est la grille des revenus de l’INSEE. Or, d’après cette grille, à partir de 2500 euros nets (après impôts & prestations) par mois pour un célibataire (5500 pour un couple avec 2 enfants) , on appartient aux 10% les plus riches. Ce qui est l’une des normes reconnues pour établir le seuil de la richesse dans un pays (on cite aussi généralement le seuil correspondant au double du revenu médian, et l’on retombe peu ou prou sur 2500 euros). Ceci sans compter les revenus du patrimoine qui ne font qu’augmenter encore les écarts (48% du patrimoine en France est détenu par 10% de la population (INSEE)). A vous de voir où vous vous situez par rapport à cette grille, mais pas par rapport à ce que vous pensez de votre propre budget, car l’homme est ainsi fait, et vous semblez en être un bon exemple, qu’il ne se considérera jamais lui-même comme riche et se comparera toujours à plus riche que lui.
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Si l’INSEE le dit... Je conteste juste le terme de « riche » utilisé. Je doute que cet organisme à priori sérieux l’ait utilisé dans son étude pour désigner ces 10% de personnes. Parler de 10% des revenus les plus élevés Ok, là on est d’accord. Car si être riche, c’est pouvoir acheter un T3 à retaper avec un crédit sur 15 ans, et une 207, mais sans du coup pouvoir s’offrir de vacances, alors je le suis. Mince. Je suis un de ces odieux riches qui exploite les autres et reçoit des cadeaux, pauvre de moi. Pardon pour le cynisme, mais le mot « riche » utilisé en ce moment par tout le monde pour dire tout et n’importe quoi, ça a le don de m’énerver. cdt
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Ah non pardon, je n’avais pas vu la mention « après impôt et prestations ». Ouf je repasse du coté de la lumière
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« Quant aux commentaires qui commencent par »l’article se trompe« ou »vous avez tort« je ne les lis même pas. Ils cassent le débat »
?? Curieuse conception de ce que doit être un débat !? Ma foi, on aura tout lu.
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L’article se trompe car il néglige un point. Les écarts de couts du travail (salaires + charges) entre la France et la Chine sont tels qu’il est moins cher d’employer une armée de chinois qui bosse à la mimine plutot que d’installer des machines ici.
Dans certains cas extrèmes, l’armée de Chinois sous payés est même plus rentable que la machine installée en Chine. Pourquoi ? Parce que la dite machine est souvent produite en Allemagne ou dans un pays ou la production est chère. Les Chinois n’ont pas encore un marché super développé en matière de machine outils. D’ou ces aberrations.
Au contraire pendant la révolution industrielle, on ne pouvait pas aussi facilement importer des pays voisins et donc oui on pouvait baisser le temps de travail de temps à autres.
Du fait de cette concurrence Chinoise il faut donc baisser nos couts salariaux ici pour pouvoir se battre à armes égales la bas. Par exemple, pouvoir leur vendre des machines outils qui vont les aider à produire mieux la bas. (Sauver l’usine de chaussure ou de textile française ca c’est du discours politique plus personne n’y croit).
Après tu as le choix de la variable d’ajustement qui peut être contesté. Ce qui compte c’est le cout horraire du travail. Tu peux donc agir sur le temps de travail, les charges sociales, ou les salaires.
Il est bien sur préférable de ne pas baisser les salaires du fait du risque de déflation. Pour ce qui est des charges c’est de loin la meilleure option mais l’état est trop endetté pour que la baisse soit significative. Les 10 milliards de « cadeaux fiscaux » (je n’aime pas cette expression) n’auraient servi à rien. Si l’on avait voulu y arriver il aurait par exemple fallu démanteler une partie de l’état providence. C’eut été la meilleure option. Mais la France n’y est pas prête et attendra d’être au bord du gouffre avant de cesser de dilapider son argent en RMI et autres allocations parent isolé.
Alors on joue sur le temps de travail en attendant que les choses sérieuses commencent.
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POUR TRAVAILLER PLUS ? ENCORE FAUDRAIT IL qu’il y aie de l’activité et des heures sup réelles, je ne suis pas sur qu’avec l’activité actuelle, et la croissance 0, il y ai matière à faire des heures sup !!
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@Vincent Marot
Pour un premier article, c’est un bel article !
J’apprécie particulièrement votre conclusion, qui est celle d’un homme de terrain, connaissant les réalités de l’entreprise. Avez-vous entendu parler de Deming ? Il a parlé le même discours que vous au Japon en 1950, et les Japonais l’ont écouté. On voit maintenant le résultat.
@geko
Bien d’accord avec vous, et merci de rappeler mon article. Votre boutade sur Attali m’a bien fait rire, mais sachez bien que ce « dieu autoproclamé » n’est pas mon genre, même s’il lui arrive parfois de faire des remarques assez justes.
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geko 17 décembre 2007 23:45@Céphale je n’en doutais pas ! les dieux sont parfois critiquables
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Je suis juste de passage, mais juste pour répondre au monsieur au-dessus, la conclusion sur les « investissements massifs dans l’éducation, la formation, la recherche et l’innovation » est un petit peu convenue...
Il ne suffit pas uniquement de moyens financiers, mais aussi de changer les mentalités. L’investissement financier peut se faire indépendamment de l’état ; précisément la « financiarisation » nous amène de plus en plus de « VC » (les « venture » capitalists) qui financent l’innovation
Il est tout à fait vrai que l’éducation, la formation et la recherche sont des facteurs clefs de succès, mais ce ne sont pas des éléments déterminants ; ça n’est que mon avis.
Ce qui est déterminant à mon sens, c’est la mentalité. C’est certainement un manque d’entrepreneuriat, mais c’est également la réticence des PME françaises à atteindre une taille critique, c’est la frilosité de ces PME à investir. Elles seules peuvent investir, se développer, localement et à l’international, et créer de la valeur ajoutée à grande échelle. (40 champions nationaux ne font pas le marché du travail en France -ni même 250 ou 500- le tissu économique dépend bien plus de petites entités)
Alors investir oui ! Mais que l’état investisse à mon avis, c’est créer les conditions du succès, mais le succès ne dépend pas de ça.
Avant tout, il faut débrider les mentalités et inciter les entrepreneurs à investir, les inciter à ouvrir leur capital pour financer leur développement, quitte à revoir les règles de gouvernance d’entreprise pour les protéger de ce que j’appellerai « l’avidité » (humaine) des investisseurs.
J’ajoute qu’un chef d’entreprise quand il investit, veut limiter son risque. il étudie les possibilités de se désengager et à ce titre une des variables est la flexibilité du travail... Mais je m’arrête là ça devient tendancieux
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Bon article, et très bon commentaire de ronchonaire : « encore faudrait-il avoir une politique industrielle digne de ce nom et une vision à moyen terme ».
Quant aux commentaires qui commencent par « l’article se trompe » ou « vous avez tort » je ne les lis même pas. Ils cassent le débat.
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« Quant aux commentaires qui commencent par »l’article se trompe« ou »vous avez tort« je ne les lis même pas. Ils cassent le débat »
?? Curieuse conception de ce que doit être un débat !? Ma foi, on aura tout lu.
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Pari ?
Au risque, une fois de plus de heurter toute la sensibilité ici déployée par certains, rappelons nous que « travailler moins pour gagner autant (ou plus) » ne fonctionne pas non plus.
Je trouve par ailleurs dommage que ce splendide site vire vers cette dogmatique lassante dans laquelle le patron (et de facto le médef) se retrouvent toujours en position de vilains responsables de tous les maux d’une société qui sans eux serait depuis devenue un éden.
Je travaille dans l’artisanat et me bat 85 heures, 6 ou 7 jours par semaine pour donner un lendemain à mon entreprise et mes 18 employés. Et j’aime ça. Mes rares récréations je les passe sur un forum ou deux à essayer d’équilibrer le ton ambiant qui devient bien dogmatique. Le médef c’est 60% d’entreprises de moins de 50 personnes. Que des méchants dites vous ? Peut-être. Des employeurs ? Certainement. Et quand nous en aurons assez de trimer pour supporter ceux qui écrivent ce que je peux lire dans certaines des lignes qui précèdent, peut-être changerez vous d’avis.
Alors pourquoi ne pas laisser ceux qui le souhaitent travailler plus ? De quel droit quelques uns des ces petits commissaires politiques décideraient de ce qui est bon pour les autres ? Et si le patronat et ses idées vous insupportent à ce point, pourquoi ne créez vous pas votre propre enterprise, plutot que de geindre et maugréer contre ceux-là qui vous donnent du travail ? Travail que vous n’êtes même pas obligés d’accepter.
Alors évidemment il est plus facile, mollement assis devant son PC, d’écrire quelques brûlots faciles plutot que d’agir et de contribuer à la collectivité. D’ailleurs, je parie (j’aimerais bien perdre ce pari là) que parmi les détracteurs du « travailler plus pour gagner plus », il n’y en a PAS UN qui ait de sa vie, de ses efforts, directement créé et donné du travail à d’autres.
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@ Pierredantan et à l’auteur.
« Je travaille dans l’artisanat et me bat 85 heures, 6 ou 7 jours par semaine pour donner un lendemain à mon entreprise et mes 18 employés. Et j’aime ça »
Et oui, c’est intéressant de travailler, de créer ! C’est passionnant.
C’est l’effort des générations d’avant qui nous a permis le confort dans lequel nous vivons aujourd’hui. Certains ne se rendent pourtant pas compte que rien n’est acquis définitivement, que chaque génération doit faire des efforts.
Je replonge dans la création d’une nouvelle entreprise, je sais que ce sera des semaines de + de 60 heures pendant des années, à nouveau. J’attends ce moment avec impatience. Faire progresser une petite boite avec des employés motivés, prêts à travailler plus pour gagner plus. Et d’après mes expériences précédentes je sais qu’ils sont très nombreux, heureusement, et tant pis pour les autres.
A l’auteur
Aberration économique dites vous ? Je ne sais pas où vous travaillez mais pour ma part Je ne suis jamais arrivé à gagner plus sans travailler plus. Et c’était identique pour mes employés : Quand on avait de grossses commandes il fallait assurer et je ne pouvais accepter les grosses commandes que parceque je pouvais compter sur des gens prêts à faire les heures sup nécessaires. Alors vraiment je ne comprends pas comment vous pouvez prétendre que c’est une aberration économique.
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enfin un peu de bon sens d’un acteur de l’economie réelle.
a voir les analyses ou points de vue souvent dogmatiques sur ce site mais aussi sur beaucoup d’autres, je m’inquiète depuis longtemps de l’etat d’esprit des francais qui en sont a vouloir que le niveau de vie soit fixé par décret.
on pourra tourner tous les chiffres dans tous les sens, l’etat ne crée pas d’argent, nos charges augmentent ( alongement de la vie, santé, developpement et renouvellement des infrascructures, ..) , les actifs se reduisent (déséquilibre démographique ) et la richesse réelle générée a tendance a baisser (secteur industriel disparaissant, augemtation de la fonction publique, nombreuses activités de simple redistribution)
Par contre si une communauté se paie un tel appareillage d’institutions de collectivités et d’élus , c’est bien bien pour gérer et donc anticipé un minimum et savoir réorienter la population en fonctions des evolutions. Et la il y a carance depuis longtemps ; on a bercer les francais d’illusion depuis des années
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85h semaine ?
Il faut déléguer, diriger une entreprise ce n’est pas tenir toutes les manettes, bien sûr le choix est difficile, gagner un peu moins et faire confiance ou gagner un peu plus et tout assumer.
Cependant vous oubliez une chose primordiale, le travail permet de vivre et non le contraire, vos employés sont là, non pour vos beaux yeux, se fichant totalement de votre folie, mais pour vivre et faire vivre leur famille.
Faire croire que le travail est une fin est criminel, antisocial, et parasitaire, je me pose la question pourquoi 85h et pas 104 ou comme notre président 21h30 par jour... (172% d’augmentation = 8h/100 X 172 = 21h30)
Il faut être bien seul et asocial pour se vendre au travail.
Un ex-patron, coopérateur aujourd’hui.
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« Cependant vous oubliez une chose primordiale, le travail permet de vivre et non le contraire, vos employés sont là, non pour vos beaux yeux, se fichant totalement de votre folie, mais pour vivre et faire vivre leur famille. »
Entièrement d’accord mais si il ferme boutique, ses 18 employés se retrouvent au chômage. Dans ce cas là, ils regretteront sa folie.
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C’est bien là que le système est pervers.
De quel droit peut-il fermer une entreprise qui ne lui appartient que de sa part d’investissement et d’1/19ème du reste et encore en considérant que son travail soit productif ? En quel honneur les employés qui financent par leur travail cette entreprise pourraient en être spoliés ?
Si on considère l’investissement entreprenarial comme une sorte de crédit, une fois celui-ci remboursé avec ses intêrets, on doit admettre qu’ensuite les dividendes que ne partage pas le patron créateur sont de l’usure pure et simple, d’autant qu’il y garde un emploi souvent très bien rémunéré.
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Il est difficile de répartir le travail déjà dans un système « communautaire » (par exemple la fonction publique). Dans un système de compétition économique, c’est quasiment impossible, et pourtant... Or, Si il y a 6 ouvriers et seulement du travail pour 5, il y en a 5 qui sont d’accord pour laisser le chomage à un plutot que « partager » le chomage à 6. Et encore 5 pour traiter le 6e de fainéant. Tout ça, parce que la première valaur d’une place, c’est d’être une ressource régulière. Bref, pas la peine pour le patron de bien payer quand il y a pénurie d’offres d’emploi. Pénurie organisée bien sûr. Aprés tout, le 6 consomme aussi, à crédit, et c’est le travail des 5 qui lui donne de quoi survivre. La solution est de laisser mourir de faim le 6e. Les 5 autres pourront alors demander une augmentation...Au fait, pas touche aux vieux, ils sont sources d’emploi.
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trés juste Mais je crois que les Français n’ont pas compris que Sarko n’a pas fini sa phrase qui aurait peut être dévoilé son vrai dessein : "travailler plus pour gagner plus...(pour qui ?)pour lui et ses amis multimillardaires qui nous asservissent chaque jour un peu plus et dont il est l’exécuteur d’ordres. Pas besoin d’avoir fait les grandes écoles pour lire dans leur coeur et démasquer leur hypocrisie Ils font exprés de compliquer le jeu en créant un labyrinthe mais la résultante étant tjrs la même depuis plusieurs décennies maintenant. Ne rentrez pas dans la mêlée pour essayer de diriger le ballon car c’est eux qui le tiennent dans leur dos et de toute manière ils font les règles du jeu en leur faveur Les dupés comptons nous !!!
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Absolument d’accord avec cet article, il suffit d’écouter les infos pour se rendre compte qu’il y à une imposture sur le rapport entre les gains de productivité et les salaires. C’est d’ailleurs à la seule condition que la productivité ne baisse pas, que les 35 heures ont été acceptées dans la plupart des entreprises... Pour le fameux « travailler plus pour gagner plus » prenons le cas d’une grande marque de pneus, dernièrement, elle vient de faire repasser ses employés de 35 à 39 heures, sous menace de délocalisation, alors que les gains de productivité ont été de 30% sur les quatre dernières années ! Ce cas résume bien l’imposture dont cet article fait mention. « Travailler plus » faut-il encore pouvoir l’obtenir de son employeur. Dans la branche de la grande distribution, beaucoup de contrats ne dépassent pas un certain nombre d’heures sinon le magasin perd le bénéfice des contrats exonérés, le moindre quart d’heure de dépassement doit être le plus rapidement « récupéré ». Appliquer le fameux slogan est, dans ce cas précis, absolument impossible. Même avec des accords de branche, je ne pense pas que la grande distribution perdra ces avantages, sous prétexte de mieux rémunérer ses employés.
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