Article brillamment argumenté que je vais conserver pour des débats (combats) futurs..
Sauf à vouloir sortir de l’Europe pour en revenir à nationalisme qui n’a plus de sens ni sur le plan économique, ni sur le plan écologique, ni sur les plans culturels et sociaux dans le cadre de la globalisation actuelle (contre laquelle ni vous ni moi ne pouvons rien sauf à croire qu’on pourrait la refuser sans catastrophe), je ne vois pas en quoi un référendum français serait démocratiquement pertinent pour décider de l’avenir de l’Europe politique.
D’autre part en effet un référendum par oui et pas non est contradictoire avec l’idée même d’un traité de compromis qui suppose, sauf à refuser tout compromis, de choisir entre plusieurs compromis possibles.
Dire non c’est dire ce que l’on ne veut pas, sans dire ce que l’on veut, sauf sortir de l’Europe. Dire non c’est nécessairement faire le jeu des anti-européens les plus bornés dont seuls les pseudo ultra libéraux pourront tirer profit en divisant politiquement les populations et états européens pour imposer la seule loi du profit (dite à tort loi du marché). C’est du reste l’enseignement du non au référendum de 2005 dont les seuls partisans du marché unique en Europe, en l’absence de régulation politique, ont fait et peuvent faire leur miel.
Bravo et merci pour un article qui remet les pendules à l’heure et les « »responsables« » politiques nonistes face à leur irresponsabilité politique. Ce que, du reste, la majorité des électeurs français a reconnu en votant en 2007 à 80% pour des candidats ouiistes. Elle a compris où menait l’impasse du non, c’est à dire que le non menait nécessairement à une impasse, et a donc rectifié l’erreur d’appréciation des 55% des électeurs trompés par les responsables politiques nonistes en 2005.