« Libeller leurs actifs » : comptabiliser, au bilan, les actifs dans une unité donnée. Jusqu’en 1922, les banques centrales étaient obligées de tenir au moins une partie de leurs comptes en or.
Sur la question du « partage du travail », vous avez absolument raison, je suis d’ailleurs un adepte de l’analyse de Pierre Larrouturou. Au niveau macroéconomique, sa démonstration selon laquelle il existe de fait une « RTT », violente et subie, traduite par la précarité des chômeurs RMIstes et emplois précaires, est imparable.
Enfin, sur la question du libéralisme, je mets un sérieux bémol : la pensée libérale est belle, de mon point de vue, et n’est d’ailleurs pas plus de droite que de gauche, à l’origine. C’est une philosophie qui a consisté à protéger les libertés individuelles et à placer le débat public sous l’exigence de la contradiction et de la démonstration rationnelle. C’est plus le capitalisme qui cause des dégâts. Je regrette d’ailleurs que Larrouturou n’ait pas intitulé son dernier livre « le livre noir du capitalisme ». A ce suijet, je dirais deux choses :
- Le système monétaire international actuel consiste à garantir le recouvrement de créances privées (Stiglitz le démontre magistralement). Le capitalisme consiste grosso modo à privatiser les profits et mutualiser (pour ne pas dire nationaliser) les pertes.
- Au fond, philosophiquement parlant si j’ose dire, le problème à propos de l’exigence de croissance réside dans « l’impensé » de la « science » économique : l’accumulation de capital. Ce principe n’est pas remis en cause et nous gouverne. C’est un nouveau « Locke » qu’il nous faudrait...