Il faut commencer par distinguer l’échelle mondiale de l’échelle française.
Au niveau mondial, il y a certes un ralentissement mais pas de « crise » à proprement parler, notamment grace aux dynamismes des pays dits « émergents », le fameux BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) auquel il faut ajouter le cône Sud (Argentine, Chili, Uruguay), le Mexique et de nombreux pays d’Asie. Même au niveau européen, certains pays sont loin d’être « en crise » ou proches de l’être. De ce point de vue la mondialisation constitue un atout car les zones dynamiques permettent « d’amortir » les ralentissements ailleurs dans le monde. On peut bien sûr imaginer que toutes les zones économiques mondiales entrent en « crise » mais à ce moment-là, ce n’est même plus la peine de parler ou d’écrire, nous retournons directement 2 siècles en arrière.
Reste le cas français. Et là-dessus, je rejoins les conclusions de l’auteur. La France est mal gérée, aussi bien au niveau économique que social, et cela nous cause des problèmes structurels graves, qui n’ont rien à voir avec la conjoncture mondiale actuelle. J’ai 30 ans et au train où vont les choses, je suis de plus en plus persuadé de voir de mon vivant la France ne plus être une puissance économique mondiale (à ceux qui pensent que nous ne sommes déjà plus une puissance économique, nous avons encore le 7ème PIB au monde).
D’ailleurs, si l’on regarde d’autres indicateurs que le PIB, nous avons déjà commencé à couler. D’après les derniers chiffres de l’INSEE, le taux de pauvreté en France est de 12%. C’est autant que dans des pays tels que la Bulgarie, la Syrie ou ...les Etats-Unis (ce qui devrait au passage nous amener à nous interroger sur l’efficacité de notre sacro-saint système de redistribution des revenus). Par ailleurs, nous sommes à quelques années (5-10 ans maximum) de voir le Français moyen gagner la moitié (la MOITIE !) de ce que gagne un Américain moyen.
Crise mondiale ou pas, de gauche, de droite ou du milieu, nous sommes dirigés par des incompétents, à la fois incapables de mener une politique économique correctement et d’assurer un minimum de bien-être à l’ensemble de la population, le tout en n’étant même pas foutu de gérer un budget sainement. Notre seule chance de nous en sortir est de pouvoir nous affranchir de ces incapables. Vive l’Europe !