@rodofr
Merci....Gracq est un poète avant d’être un écrivain (il n’aimerait pas cela, mais bon tant pis) en ce sens qu’il écrit pour dire un monde qui s’enfuit, qui s’échappe et se reconstruit. Il use des mots comme autant de sonorités et de paysages. Il a fuit le monde des « mondanité » parce qu’il avait ce pouvoir magique de l’évocateur tout en résonance avec ce qu’il lisait.
Gracq est comme une bibliothèque en lui-même, il porte le livre et c’est pour cette raison qu’il s’est toujours effacé comme individu. Il n’existe que des livres pas des écrivains disait-il... on pourrait croire que c’est de la modestie, non c’est un raisonnement plus profond, une construction qui a commencé au début de sa vie... les livres et les mots que l’on pouvait écrire et dont il s’est emparé très vite.
Il faut je crois aimer profondément la poésie pour le lire...pour accéder à cette liberté qu’il offre à celui qui s’emparera de ses livres.
Il méconnaît les écrivains en tant que tel et ne s’intéresse pas au lecteur .... C’est par et pour ces deux conditions qu’il a pu déployer son existence et écrire en toute liberté.
Je vous engage à relire « la littérature à l’estomac », quelle actualité !
Et c’est curieux que de voir les « grognons » usuels d’Agoravox tirer sur lui à boulet rouge, alors qu’il a té l’anticonformiste type. Fuyant les honneurs et les palais qui portant s’ouvrait à lui.
Mitterrand qui l’admirait beaucoup a essayé plusieurs fois de l’inviter de l’associer à des commémorations.. En vain. La seule fois où il s’est rendu à l’Élysée c’était à l’invitation du président Pompidou qui était un camarade de normal sup...
De fait il ne sert pas à grand-chose de parler de lui .... Il suffit juste de le lire.
J’espère que son négateur universel autorisera la publication an livre de poche ...
Bien à vous en cette journée de Noël.
Jean.