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Commentaire de xenos

sur Laïcité : payer plus pour prier plus


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xenos xenos 26 décembre 2007 23:52

Article plus dogmatique qu’objectif. Mr Jean-dominique Reffait, vous démontrez par votre verve une propension au despotisme idéologique qui fait que vote tolérance se rapproche inéluctablement vers son degrés zéro. Nul n’est mon intention de faire l’apologie de X ou Y religion mais de pointer les contradictions que révèlent votre article par rapport à la prétention que vous avez de vous voir profondément attaché aux valeurs universelles.

Dans un premier aspect, il faudra d’ailleurs que vous expliquiez ce que sont ces valeurs universelles (valeurs partagé par tous ?) lorsque bon nombre de nos voisins terriens ne partagent pas nos valeurs tout court. Je vous rappellerais, au passage, que l’utilisation de cette sémantique avait pour contexte historique, l’exportation de valeurs occidentale dans des pays considéré comme arriérée et qui ne demandaient qu’une seule chose, se hisser à notre niveau ; soit dans des termes plus clairs, la Colonisation. Posture qui se veut charitable et humaine mais qui par essence, est la négation d’une égalité avec des cultures qui ne partageraient pas le même point de vu.

Par conséquent, je retrouve dans votre article les même schémas qui mettent bas à toute idée fraternelle en prenant une posture idéologiquement paternaliste . Vous êtes celui qui décide ce qui est scandaleux de ce qui ne l’est pas. Ce qui est acceptable, tolérable de ce qui ne l’est pas. Vous êtes le donneur de leçon et usez de détours historique - qui ne sont que des raccourcies faciles - afin de justifier votre posture qui va à l’encontre des droits les plus élémentaires de l’homme.

Petit rappel. article 18 : Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

À partir de ce droit fondamental, permettez moi de relever ce qui va, dans votre laïus à l’encontre de ce dit droit.

Dans un premier point, vous mettez en opposition le fait que Mr Sarkozy puisse reconnaître que la laïcité puisse aussi avoir ses fanatiques avec les crimes commis par les religions. Comme si les crimes des uns excusaient les crimes des autres. On ne peut parler d’une chose sans qu’il soit fait une référence à une autre. N’est-ce pas le propre des enfants encore immature qui, lorsque pris la main dans le pot de confiture, s’empressent de dire qu’ils n’étaient pas tout seul dans cette affaire ? N’est-ce pas une manière immature que de tenter la comparaison afin de se dédouaner ou d’amenuiser ses crimes que de pointer ceux des autres, comme si les crimes des autres n’avaient que pour seuls mérites de placer les nôtres comme de simples incidents du passé sans grande importance ? Vous y aller même de la dialectique de la vierge effarouchée parlant de négationisme des crimes religieux. J’imagine mal un diplomate allemand adhérer pleinement à l’idée d’être traité de négationniste (de la shoah) par un juif parce qu’il aurait eut l’idée de dire qu’il y avait des fanatiques d’extrême droite dans le gouvernement Israélien. C’est pourtant, vous, ce que vous faites. Incapable de considérer une chose sans la mettre en comparaison avec d’autres.

D’autre part, qu’est ce qu’être laïque ?

Du grec laikos (du peuple) celui-ci se veut en opposition avec un autre mot qui est klêrikos, soit le clergé. Par définition, un laïque est quelqu’un qui n’a pas de position clérical. La laïcité était de fait, la position qu’avait le peuple qui pourtant allait à l’église, croyait en l’enfer et pouvait même aller se battre pour une croisade. La laïcité ne signifie pas l’athéisme. La laïcité ne signifie pas la lutte contre les religions. Par contre, la révolution française ainsi que les combats qui ont mené à faire disparaître le pouvoir du clergé sur la peuple ont amenés avec eux l’idée qu’en France, la laïcité devait être un combat contre la religion. Dans d’autre pays tout aussi laïc, cette idée n’est pas de mise. Cela pose dès à présent le sens universelle et humaniste de votre idée sur ce que doit être la laïcité.

Dès lors, lorsque les hérauts de ce type de laïcité, jugent, admonestent, luttent contre tout groupe religieux - quelque soit la croyance - ils se positionnent comme individus s’opposant aux principes fondamentaux de notre république et de nos droits humains. De ce fait, leurs conceptions de la laïcité prend des tournures de fanatisme. De ce fait, leurs actes visant à dénigrer, à dévaloriser et à marginaliser ceux qui ne partagent pas leurs points de vu ou qui sont religieux, ressemble à un terrorisme idéologique dont ne se privaient pas les dictateurs et grands génocidaires du XXèmes siècles.

Ce terrorisme idéologique vise à utiliser un langage intimidant voire violent dans le but d’obliger une organisation ou un gouvernement à prendre des mesures ou à s’en abstenir. Ce terrorisme idéologique vise à manipuler l’opinion public par le moyen d’un langage péremptoire et propagandiste. Les personnes visées seront mis de fait au ban de la société et tout ceux qui y trouveraient en eux de la sympathie seraient alors taxé de complice. Il en vient alors un procès à la bolchevik de ces groupes qui n’auront eut que pour seul tord de ne pas rentrer de le credo que s’est fixé ceux qui ont une certaine idée de la laïcité.

Ces zélateurs de cette laïcité utilisent ce mot comme les rebelles et futurs dictateurs du tiers monde se réclament de la lutte pour la liberté et la démocratie. un langage lénifiant et une prétention qui friserait le burlesque si il n’y avait pas de victimes.

Par exemple, bien que je ne partage pas les croyances des scientologues, je reste attaché à la liberté de croyance et je ne vois pas en quoi la laïcité devrait être le gardien de la « croyance correcte ».

Après avoir fait tout un paragraphe nous rappelant l’historique des crimes récents et anciens des religions vous en arrivez à cette phrase : « C’est donc au nom de cette révision de l’Histoire que la France s’apprête désormais à changer la donne de la laïcité »

1/ Vous parlez de révision de l’histoire sans la définir. quelle était donc cette histoire qui a été révisé ? 2/ Quelle est donc la donne de la laïcité qui est changé ? ha oui vous l’expliquez après !!

« D’une République qui, sagement, avait choisi de n’avoir aucune religion, nous allons passer à une République qui, très dangereusement, aura toutes les religions »

Ainsi, reconnaître que la laïcité puisse avoir son lot de fanatique fait que la république prend toute les religions ? n’avez vous pas oubliez que la majorité des croyants de France, pendant des siècles étaient par la force des choses, laïcs parce que ne faisant pas parti du clergé ?

Vous oubliez, qui plus est, une chose ; la séparation de l’église et de l’état ne signifie pas que l’état ne peut s’approcher de la religion. L’état est garant que la liberté de culte soit respectée. Elle permet donc que l’exercice du culte puisse se faire tant dans le domaine privé que public. Par exemple, elle autorise les aumônerie dans l’armée, prisons, hôpitaux, aéroports. elle permet, sur des chaînes public ( payées par le contribuable) d’avoir des émissions religieuses. Elle permet l’exonération fiscale des lieux de cultes. Ces quelques exemples montrent que votre vision de la laïcité à la française tient plus du fantasme anticlérical que de la réalité objective.

Alors quid des nouvelles religions. Appartient-il à l’état de décider de ce que doit être les croyances ? Doit on créer une police de la pensée de type Orwellien et légiférer sur ce que doit être une croyance normale et anormale ? Vous faites vôtre le discours fascisant qui consiste à désigner comme sectaire toute nouvelles religions. Vous adoptez le discours autrefois usité par l’église elle même, qui affublait d’hérétiques tout ceux qui sortaient de sont giron théologique. Cette même rhétorique qu’utilisera aussi les apprentis génocidaires qui - comme le veut le dicton : « lorsque l’on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage » - allaient du péril juif au péril jaune en passant par le péril rouge. Vous êtes de ceux qui recyclent les bonnes recettes et qui nous parlent maintenant de ces « sectes ». Sans doute êtes vous de ceux qui ne savent pas définir ce mot mais qui l’utilisent à tout bout de champs lorsque s’agit pour vous de dénigrer un groupe.

À titre d’exemple, vous ressemblez à un individus qui, devant un juge, avouerait ne pas savoir ce qu’est un voleur mais qui a la certitude que celui qu’il pointe du doigt en est un. Il n’y a pas besoin d’aller plus loin dans la démonstration, l’énoncé suffisant.

Ils sont sectes, c’est accepté par la vox populi, les médias ont tranché, il n’y a plus à en discuter. Dès lors, qu’il est donc incroyable qu’un président en vienne à les considérer comme les autres !!!! Forcément, puisque votre dogme est ancré et déjà fait, il ne peut qu’avoir tord et c’est la laïcité qu’on viole. C’est déjà bien beau qu’il y ai en France un nombre de religion ayant de leurs histoire du sang sur les mains, si en plus on en vient à accepter les nouveaux groupes naissant, c’est l’invasion. Grand nombres de pseudo laïcs cachent en eux un rêve, ne plus voir dans ce pays de religions. Mais voilà, ces religieux ont la peau dure et ils sont bien trop nombreux. Alors, courageux comme un seul, il reste les autres, ces petits groupes, ces minorités croyantes. Sans défense parce qu’insignifiante face à l’opinion public, ils ne pèsent même pas sur les votes, ils n’auront même pas les grâces d’un politique en mal de pourcentage électoral ; et puis...... leurs croyances est si....... atypique, si étrange qu’elles les condamnent à coup sûr sur l’autel du conformisme de la pensée. Alors, tel des gaillards, vous y aller de votre fiel avec le même courage qu’aurait des mafieux à faire du racket à la sortie d’une maternelle.

Vous y allez de votre effondrement en disant : "Il nous l’annonce dans son discours : ces groupes auront désormais droit de cité dans la République et catholiques, juifs et musulmans devront leur faire de la place.’

Oui et pourquoi pas. n’est - ce pas l’esprit même des droits de l’hommes ?

En posant cette question, nous touchons le fond de votre inhumanité. Car votre « défense » de la laïcité se construit par le sacrifice du droit de l’homme élémentaire à avoir sa croyance et à ne pas en être inquiété, ni même jugé - je vous rappelle que l’utilisation du mot secte est à dessein, afin de criminaliser des croyances.

Cela ressemble alors fort, à une sémantique anticléricale qui se voulu en ex- URSS et qui plaça l’athéisme comme dogme étatique. La religion devenant de ce fait, hors la loi. Ce fanatisme anticlérical mena à des déportations, assassinas, génocides, persécutions.

Ainsi, monsieur, la garantie d’une vie paisible entre les groupes ne se détermine pas par la laïcité mais par le respect des droits humains qui garantissent à chacun de vivre en paix et de ne pas être inquiété par ses croyance sous le prétexte qu’elles sont différentes ou minoritaires. Ce respect des droits de l’homme ne signifie pas que l’on doit adopter toute les religions de chacun comme vous le laissiez supposer mais plutôt l’exact démonstration de la tolérance.

La laïcité sans la tolérance est un fanatisme qui mène à des crimes. Ce n’est pas parce que la religion a les mains pleines de sang que les athées n’en ont pas. Compter les morts et comparer les crimes relève de la stupidité. Pour finir, à moins d’être adepte de la philosophie utilitariste, une moralité ne peut se construire que sous des aspects spirituels. La laïcité était avant tout spirituelle ; d’autant plus spirituelle que le premier à avoir séparer le religieux de la politique était le Christ.


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